Des travailleurs, des employeurs, des gouvernements et des ministères de la santé et de la sécurité, en collaboration avec l’Organisation internationale du travail (OIT), célèbrent partout dans le monde cette journée avec l’objectif commun de promouvoir la » culture de la sécurité « .
Depuis 1996, chaque année, le 28 avril, le mouvement syndical mondial rend hommage aux victimes des accidents et des maladies du travail. C’est en 2003 que le BIT a entrepris d’observer une « Journée mondiale pour la sécurité et la santé au travail » en mettant l’accent sur la prévention des accidents du travail et maladies professionnelles, tirant parti de ce qui fait traditionnellement la force de l’Organisation, à savoir le tripartisme et le dialogue social.
La sécurité en chiffres
Le principal objectif de cette journée est de promouvoir dans le monde entier une culture de la sécurité et de santé au travail. A l’occasion de cette journée, le Bureau international du travail a publié un rapport « La sécurité en chiffres » qui montre que 2,2 millions de travailleurs dans le monde meurent chaque année dans le cadre de leur travail, à la suite d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle, soit 5 000 personnes par jour.
Accidents et maladies
L’augmentation des accidents du travail et des maladies professionnelles continue.
Face à l’augmentation du nombre des accidents et des maladies, ainsi que des décès liés au travail, le Bureau international du Travail (BIT) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ont décidé de marquer la Journée internationale de la sécurité et de la santé au travail par un appel conjoint pour le développement d’une culture de la sécurité préventive
D’après une nouvelle estimation du BIT des accidents du travail et des maladies professionnelles1 qui causent la mort de deux millions de personnes chaque année, le risque professionnel est en augmentation du fait de la rapide industrialisation de certains pays développés.
D’après cette évaluation, le risque de maladie professionnelle serait aujourd’hui le plus grand danger auquel seraient exposés les travailleurs sur leur lieu de travail. En effet, ces maladies tuent 1,7 million de personnes par an, ce qui donne un rapport de quatre décès causés par une maladie professionnelle pour un décès causé par un accident.
Il ressort des dernières estimations du BIT que, en plus des décès liés au travail, il se produit chaque année près de 268 millions d’accidents du travail non mortels, qui sont suivis d’au moins trois jours consécutifs de congé, sans compter les 160 millions de nouveaux cas de maladies professionnelles qui sont enregistrés chaque année. L’OIT a déjà estimé à près de 4 pour cent la part des indemnités et absences du travail dues aux accidents du travail et aux maladies professionnelles dans le PIB mondial.
L’action de l’OMS en matière de santé au travail met l’accent sur le renforcement de la surveillance, l’évaluation du poids de la santé au travail, le développement d’une base de données par pays, et ce afin de mieux soutenir les politiques de santé au travail, les plans d’action au niveau national. Un autre rôle clé est le développement des compétences à travers un réseau de Centres de collaboration de l’OMS en matière de Santé au Travail qui échange leurs informations sur les facteurs de risques (chimiques, physiques, ergonomiques, psychosociaux, biologiques, accidents).