4è dimanche de Pâques, C
« C’est à moi! » Expression que l’on entend bien souvent et dans toutes sortes de situations. Les objets varient mais la réaction du propriétaire demeure la même : il réclame son bien, elle demande qu’on lui remette ce qui lui appartient! Un jeu vidéo, un vélo, un i-pad (tablette), un bijou, une caméra – que sais-je? Les gens ne peuvent douter que : « Ceci est à moi! » Ce sens de possession personnelle, cette attitude de réclamer ce que je considère ‘mien’ se révèle très tôt chez l’enfant. Très tôt le petit s’approprie avec force – force et cris si on n’accède pas à son insistance – ce qu’il croit lui appartenir… de droit!
Mais nous sommes bien conscients que cette attitude ne se limite pas aux objets, elle s’étend – et parfois avec encore plus d’insistance – envers les personnes avec qui nous avons des relations privilégiées. « C’est MON mari qui a fait cela… » « C’est MA femme qui a obtenu cette promotion… » « Ce sont NOS enfants qui ont gagné cette compétition… » Et il est évident que ces paroles expriment bien davantage la satisfaction personnelle que la simple mention d’un fait.
Et… s’il en était de même… de Dieu?! Pour moi, c’est là le message de l’évangile de ce 4è dimanche de Pâques (année C, Jn.10 :27-30). Vous vous étonnez… Écoutez l’apôtre Jean qui cite les paroles mêmes de Jésus : « MES brebis écoutent ma voix, elles me suivent…et nul ne les arrachera de MA main ».
Étonnante affirmation : Jésus nous considère comme siens! Il réclame – non, il proclame à la fois notre présence à sa suite et notre attention à sa voix. N’est-ce pas là l’attitude essentielle du disciple : écouter et suivre? Écouter attentivement et suivre fidèlement – le programme de la vie chrétienne.
Déjà le Psalmiste affirmait : « Sachez-le : c’est Dieu qui nous a faits, nous sommes à lui, son peuple, le troupeau de son bercail. » Nous avons prié ces paroles à la suite de la 1ère lecture (Ps.100 (99). Notre coeur était-il présent au mouvement de nos lèvres?…
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