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5è dimanche de Pâques, année B

Quand quelqu’un répète quelque chose une 2è, et une 3è fois, on comprend que, pour cette personne, la chose est importante.
Quand on répète, quand on insiste, quand on rappelle à l’attention des autres un sujet quelconque,
c’est que ce sujet a une importance particulière à nos yeux.

Il est intéressant – et plus qu’étonnant – de noter que dans l’évangile de ce dimanche (5è dimanche de Pâques, année B – Jn.15:1-8)
on retrouve le mot ‘demeure’ 8 fois.

Oui, vous avez bien lu : 8 fois et ce n’est pas un parent ou ami/e qui prononce le mot mais c’est… Jésus lui-même qui répète!
C’est lui qui nous exprime ce que Dieu désire de nous, ni plus ni moins!
Étonnamment, c’est Dieu qui veut qu’il en soit ainsi : que lui demeure en nous et que nous demeurions en lui!
 
Une question surgit : Qu’est-ce que cela veut dire en fait?…
Chacun/e trouvera sa réponse personnelle, personnalisée par son expérience quotidienne où Dieu rejoint cette personne et l’accompagne.
Une ébauche de réponse pourrait dire que vivre en Dieu et lui permettre (!) de vivre en nous c’est :

  • prendre, peu à peu, sa manière de penser, de voir les situations, d’agir et de réagir;
  • nous mettre à l’écoute de son Esprit et le laisser nous guider dans les situations de notre quotidien;
  • accepter qu’il nous indique le chemin dans la réalisation de nos plans et nos projets, dans nos excursions et nos aventures;
  • lui faire confiance, absolument, sans réserve;
  • s’en remettre à lui pour tout ce qui est du passé et… de l’avenir.

« Je demeure… Il demeure… » Au présent et… en continu!

Note: Voir aussi: https://image-i-nations.com/un-shack-ou-un-chateau/ et https://image-i-nations.com/demeurer-et-porter-du-fruit/

Une autre réflection est disponible en anglais sur un thème différent à: https://image-i-nations.com/5th-sunday-of-easter-year-b/

Source: Image: Collection personnelle

Nouvelle série de productions: Ça, ça m’interpelle !

Nous le savons très bien:
des situations diverses provoquent en nous différentes réactions –
certaines circonstances suscitent une interrogation,
d’autres nous invitent à une prise de conscience.
Mais il y a de ces moments qui nous présentent un réel défi
et nous interpellent directement.
Nathalie Ménard nous présente la série de productions
qui, au fil des semaines, feront exactement cela:
elles nous interpelleront!

 

 

 

Easter Sunday, Year B

It may have happened to you :
In a moment of candid admission, someone will say:
‘I rush all the time; my life is a non-stop running here and there. I can hardly breathe any more…’
Life can be hectic and the demands placed on us often fill our days.
Speed is of the essence if we are to carry out all the tasks we have taken on.

Many of those in such a situation will probably feel some comfort from today’s gospel text
(Easter, Year B – Jn.20:1-9) where people are also running:

“Mary of Magdala… came running to Simon Peter and the other disciple, the one Jesus loved.”
“Peter set out with the other disciple to go to the tomb. They ran together.”
 
Reading this text, it is good to pause – yes, to stop running – and ask ourselves what our running is for, and where it is taking us to…

We are told that Mary of Magdala set out very early, it was still dark…
Why? She was looking for Jesus. At least, for Jesus’ body as she did not expect to see him alive.
The same can be said of the two apostles who made for the tomb after Mary’s report that Jesus’ body was no longer there.

The Easter celebration is, in fact, all about this: Jesus’ absence and Jesus’ presence.
A new mode of presence to which the disciples – and we – must adjust to.
And this, more than anything else perhaps, demands that… we stop running a little –
long enough to realize that he is always with us and often in the most unexpected situation!

Note: another reflection is available in French on a different theme at: https://image-i-nations.com/dimanche-de-paques-annee-b/

Source: Images: children’s chapel.org   padredelisle.blogspot.com

26th Sunday of Year A

« What is your opinion? » 

These are not my words but those of Jesus himself in the gospel of this Sunday (26th of Year A – Mt.21:28-32).
He was speaking to the people who had come to hear him, but he is now addressing also each one of us today.

I imagine that when Jesus started speaking to the crowds in this way, they must have been wondering what was to follow.
They might have guessed – as we do – that, in fact, Jesus did not only want to know what they thought.
What he wanted them to be aware of was how they, themselves, would act in a given situation.

This is the case with this gospel text.
He uses strong language to reproach them their attitude.

What is it exactly that Jesus condemns?

  • They saw, but they did not believe.
  • They heard, but they did not change their way.

“You refused to think better of it,” says Jesus.
In other words: You did not change your mind… and your behaviour.
An indictment that many would deserve nowadays as well.
Perhaps even some of us, at some time… in some circumstances…

Changing, accepting to correct, to amend, to improve our ways – our ways

  • of thinking,
  • of judging situations,
  • of reacting to events,
  • of relating to people.

A time to change our minds… and our ways – this is God’s gift today.
An opportunity to identify with the first son of Jesus’ parable.

Source: Image: viewsfromthetreehouse.com

 

 

15th Sunday of the Year, A

The words we use can express different levels of meaning.
Some words go deeper than others, we know it.

To get a glimpse of something or to catch sight of someone, is different from truly looking at the thing or the person.
Looking at a scene, staring at somebody, this too is different.

Seeing itself is also different from perceiving which implies something more…
And we all know that we may be looking… without seeing!…

This reflection came to me as a few words of today’s gospel caught my attention (15th Sunday of Year A – Mt.13:1-23).

A single line suddenly caught my sight.
It is the one which gives Jesus words as he says:

“Happy are your eyes because they see.” (v.16)

 

I stopped reading, there and then I paused…
I paused and… I asked myself whether this ‘beatitude’ is mine!

My questioning led me to ask whether I truly see the sights, the scenes, the situations of my daily life, as God would want me to…

More still, do I perceive there God’s presence?
Do I discern God’s message?

Perhaps much of life is about SEEING… as God sees!…

Source: Images: Dissolve, Masterfile, goodtherapy,org, Masterfile

Si c’était moi…

Des messages, il nous en vient d’un peu partout.
Chaque jour, des voix nous rejoignent, d’ici, de là, qui apportent une vérité, suggèrent un questionnement, invitent à la réflexion.
Il suffit de prêter l’oreille, et de donner… l’attention du cœur!

Récemment, un message m’est parvenu par l’entremise de… ma voisine.
Elle serait surprise de l’apprendre, mais ses paroles ont suscité en moi une réflexion qui se poursuit.
Lors de nos rencontres occasionnelles, souvent je l’entends dire : « Si c’était moi… »
Et ces mots ont encore un écho en moi.

La semaine dernière, elle me racontait une visite qu’elle avait faite à une dame âgée qui se sent bien seule.
Ma voisine me racontait sa sortie et ajoutait : « Tu sais, je n’avais vraiment pas le goût de me préparer, me maquiller, prendre l’autobus et me rendre chez cette dame, mais je me suis dit : ‘Si c’était moi…’ moi qui me sens seule, qui n’ai jamais de visite… si c’était moi… alors, j’ai fait un effort et je suis allée. »

Ma voisine n’en est pas consciente mais, pendant nos conversations, elle utilise cette expression assez souvent.
Chaque fois, je me sens interpelée et, de retour chez moi, je continue à imaginer des situations en me répétant : ‘Si c’était moi…’

  • Si c’était moi qui suis prisonnier de mon fauteuil roulant et ne peut sortir que rarement…
  • Si c’était moi qui n’ai plus de famille et me sens inutile et souvent ‘déprimée’…
  • Si c’était moi qui me répète toujours les mêmes choses et… qui en oublie tant d’autres…
  • Si c’était moi qui suis lente à comprendre et… gauche pour m’exprimer…
  • Si c’était moi le jeune qui cherche… qui se cherche…
  • Si c’était moi la mère monoparentale encore enceinte sans le vouloir…
  • Si c’était moi le réfugié qui balbutie avec peine les mots d’une langue difficile…
  • Si c’était moi le prisonnier condamné injustement… (ça arrive parfois, vous savez!…)

SI C’ÉTAIT MOI…

Oui, si c’était moi, j’aimerais, oh combien j’aimerais une visite amicale, une parole encourageante, un regard qui dit qu’on comprend, une taquinerie qui me fasse sourire – alors que j’ai presque oublié ce que c’est que de sourire!
J’aimerais tellement qu’on pense un peu à moi, qu’on réalise que je suis là et que j’ai besoin d’un peu de chaleur humaine.

Évidemment, on ne peut pas dire ces choses-là, mendier ouvertement, ça ne se fait pas… mais… peut-être qu’un jour quelqu’un se dira : ‘Si c’était moi…’ et… et fera quelque chose…

Source: Images: dissolve   thegioiamxuc.vn, psst.ph

2è dimanche du Carême, année A

Nos conversations quotidiennes font un usage répété du petit mot TRANS – nous parlons de TRANSit, de TRANSfer, de TRANSition, de TRANSaction, et…de traité TRANSatlantique – pour ne nommer que les plus courants.
Nous décrivons ainsi un passage d’un endroit à un autre, d’une situation à une autre, d’une condition à une condition différente.

C’est justement ce que l’évangile de ce 2è dimanche du Carême nous propose (Mt.17 :1-9).
S’il fallait en formuler le thème, je l’exprimerais ainsi : ‘Une transfiguration pour une transformation.’
La transfiguration de Jésus qui appelle, inspire, suscite notre propre transformation.

Ce Jésus de tous les jours, familier pour ces hommes bien ancrés dans le réel que sont les apôtres, ce Jésus à qui, lors de la tempête, ils osent dire : « Cela ne te fait donc rien que nous périssions! » (Mc.4 :38).
Ou encore, lors du miracle de la femme qui perdait du sang, expriment l’évidence : « Une foule t’entoure qui te touche et tu demandes ‘Qui m’a touché’? » (Mc.5 :31).
Ce Jésus a fait place à un autre, un autre à peine reconnaissable, un autre dans une lumière éclatante, une gloire resplendissante.

Devant ce changement soudain, ce renversement du quotidien, les apôtres sont ébahis, un peu perdus, Pierre, d’ordinaire plutôt loquace, ne sait plus quoi dire!
Et voilà que la scène disparaît déjà, il faut redescendre si tôt de la montagne où… tout était différent et… tellement plus encourageant que l’ordinaire trop connu et parfois hostile.
Mais, désormais… les choses, les situations, les événements ne seront plus les mêmes.

Il y a désormais la possibilité de la transformation pour nous, en nous, que propose le Carême : passer de l’indifférence à l’engagement, de la peur à l’audace, du doute à la foi, du désespoir à l’espérance, de l’oubli à la fidélité, de la distraction à la contemplation, le passage de… tant de réalités négatives à tant d’autres positives et ‘TRANSformantes’!

Mais il faut faire ce ‘passage’ où se trouvant sur le seuil du familier il faut oser faire ce pas vers l’inconnu… qui effraye mais qui est prometteur, non, plutôt porteur, de tout ce que l’on peut désirer!

CARÊME : période de TRANSit? Pourquoi pas?!

Source: Images: Pinterest; ravepad.com

Christmas, C

CHRISTMAS, a time to rejoice and to celebrate. We somehow move a short distance away from our routine tasks and daily activities. We try to take time – time to reflect, time to look at things, situations, and people, in a different way. Strange, but it seems that those very things, situations and people that are part of our daily lives suddenly take on, is it a glow? Or a meaning? that was not there before… It is as if things around us now have a special quality, a special depth, drawing our attention, perhaps even our admiration.

NativityReflecting on this, I started looking at the texts of the Christmas liturgy. Different aspects struck me: the light, the simplicity, the newness, the peace, that a birth – THE birth – of this God-Child brought into our world. It happened long ago, but the effect is enduring, permanent!

Then, one short text came to my mind. It stood out, not of those beautiful Christmas readings, but it appeared suddenly from the often-repeated ritual of the daily Eucharistic celebration. The words are spoken by the priest when he addresses us, saying: « The Lord is with you. »

A new meaning dawned on me and I know that, when I hear these words during the Christmas celebration, I will be tempted to reply: « HE IS ! » « Yes, indeed, HE IS, ‘GOD-WITH-US’! »

This is in fact, the meaning of all that happens during this season, what people call « the reason for the season »! It is announced at the very beginning of the gospel of Luke and it is confirmed at the end of the gospel of Matthew by that Child who has become a man who promises: « Behold, I am with you until the end of time! » (Mt.28:20) This is Christmas for me…

Pic: www.rforh.com