Thème 2023 : Chaque victime de traite des êtres humains compte, ne laisser personne de côté
Les crises mondiales, les conflits et l’urgence climatique augmentent les risques de traite d’êtres humains. Les déplacements et les inégalités socio-économiques affectent des millions de personnes dans le monde, les rendant vulnérables à l’exploitation par les trafiquants. Les personnes qui n’ont pas de statut légal, qui vivent dans la pauvreté, qui ont un accès limité à l’éducation, aux soins de santé ou à un travail décent, qui sont confrontées à la discrimination, à la violence ou aux abus, ou qui viennent de communautés marginalisées, sont souvent les premières cibles des trafiquants.
Au niveau mondial, les réponses nationales, en particulier dans les pays en développement, semblent se détériorer. Les taux de détection ont chuté de 11 % en 2020 et les condamnations de 27 %, illustrant un ralentissement mondial de la réponse de la justice pénale à la traite d’êtres humains. La pandémie de COVID-19 a également modifié les caractéristiques de cette traite, en le plongeant davantage dans la clandestinité et en augmentant potentiellement les risques pour les victimes en rendant le crime moins susceptible d’être porté à l’attention des autorités. Ainsi, 41 % des victimes qui parviennent à échapper à leur calvaire s’adressent aux autorités de leur propre initiative – un autre signe clair que les mesures de lutte contre la traite des êtres humains ne sont pas à la hauteur.
Dans le contexte de la traite d’êtres humains, le fait de laisser des personnes de côté signifie :
- échouer à éliminer l’exploitation des victimes de la traite,
- échouer à venir en aide aux victimes après leur libération, et
- laisser des groupes identifiables vulnérables aux trafiquants.
La campagne pour la Journée mondiale contre la traite d’êtres humains a pour objectif de sensibiliser aux évolutions et tendances inquiétantes identifiées dans le dernier rapport mondial sur la traite d’êtres humains de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et invite les gouvernements, les services de détection et de répression, les services publics et la société civile à évaluer et à intensifier leurs efforts pour renforcer la prévention, identifier et soutenir les victimes, et mettre fin à l’impunité.
Pour mettre fin à la traite d’êtres humains (#EndHumanTrafficking), nous ne pouvons pas tolérer que ce crime fasse l’objet d’une indifférence et d’une impunité croissantes. Nous devons renforcer la résilience face à l’exploitation et aux problèmes socio-économiques et culturels sous-jacents qui favorisent cette traite. Nous devons sensibiliser tout le monde à la question de la traite d’êtres humains et ainsi porter notre attention vers ceux qui peuvent faire la différence en termes de changement de politique et de gestion des ressources nationales afin de renforcer les mesures de prévention, d’améliorer l’identification des victimes, d’accroître le soutien aux survivants et de mettre un terme à l’impunité.
Pourquoi un Cœur bleu ?
Le symbole du Cœur bleu représente la solidarité avec les victimes et l’insensibilité de ceux qui achètent et vendent leurs semblables.