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Fête de l’Ascension du Seigneur, année B -2024

Les parents apprennent à leurs enfants à… regarder, ils attirent l’attention des petits à telle ou telle chose.
Un/e professeur/e d’art enseigne à ses élèves comment regarder, il/elle introduit son auditoire à l’art de noter les formes, les angles, les nuances.

Mais il est aussi bien important de savoir où regarder!
C’est la leçon qui est présentée dans la 1ère lecture de ce jour et elle est donnée par… des inconnus porteurs d’un message mystérieux!
Ce sont les apôtres de Jésus qui furent les premiers à recevoir cette consigne:

« Comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s’en allait,
voici que, devant eux, se tenaient deux hommes en vêtements blancs,
qui leur dirent: « Galiléens,
pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? » (Actes1:1-11).

Il est intéressant de noter que les anges ne mentionnent pas précisément où les apôtres devraient regarder.
Mais ils apprennent où ils ne doivent pas fixer leur regard – ils ne doivent pas rester à regarder le ciel!

Il semble qu’il soit évident qu’ils fassent ainsi puisque Jésus vient de disparaître précisément soustait à leurs yeux par une nuée.
Mais cela est maintenant… chose du passé – les disciples doivent devenir… présents au présent et à la tâche que Jésus leur a donnée: être ses disciples.

Cette même leçon nous est adressée et une tâche identique nous est confiée.
Regarder, non plus les nuages, mais notre entourage – toutes ces personnes qui, de près ou de loin, reflètent le visage du Seigneur disparu à nos yeux mais toujours à nos côtés.
Il désire nous accompagner pour rejoindre ‘les siens’…

Comme il l’avait dit dans des paroles inoubliables –
évoquant ceux/celles qui ont faim et soif, qui sont malades, étranger/es, nu/es ou en prison:
« Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères (et sœurs),
c’est à moi que vous l’avez fait. » (Matthieu 25:31-46).

Mission à nous confiée, toujours actuelle…
Présence, la sienne, infaillible, perpétuelle…
« Moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28:20).

L’Ascension… manifestation… d’une présence nouvelle…
Initiation à un regard qui va au-delà de la perception habituelle…

 

Note : Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/feast-of-the-ascension-of-the-lord-year-b-2024/

 

Source: Images: unsplash.com (Noah-naf Ti)     pexels.com  (Yaroslav Shuraev)

Ascension du Seigneur, année A

Je me souviens d’un livre de psychologie que l’éditeur présentait en affirmant que le voyage au plus profond de nous-mêmes est plus extraordinaire que les expéditions spatiales vers les planètes de notre galaxie. Affirmation audacieuse et pourtant…

Ce texte me revient à la mémoire en cette célébration de la fête de l’Ascension de Jésus.
Une phrase – c’est en fait une question – de la 1ère lecture (Actes 1 :1-11) en a réveillé en moi le souvenir.

« Pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? »

Jésus vient de disparaître aux yeux des apôtres comme s’il avait été ‘englouti’ par les nuages.
Ils ne peuvent cesser de regarder là-haut. Fascinés ? Intrigués ? Anxieux ?

C’est alors qu’ils reçoivent un message sans équivoque : ils cherchent ce qu’ils désirent là où ils ne peuvent le trouver.
Ce qu’ils désirent, évidemment, c’est la présence réelle, visible, tangible, de Jésus telle qu’ils en font fait l’expérience pendant trois ans.
Cette présence est devenue invisible, intangible mais non moins réelle.

Il leur faut en faire l’expérience autrement, dans un ‘ailleurs’, ou un ‘autrement’, avec lequel ils doivent devenir familiers.
Dans sa lettre aux Éphésiens (2è lecture: Éphésiens 1:17-23), Paul l’exprime ainsi :

« Que le Père dans sa gloire, vous donne un esprit de sagesse
qui vous le révèle et vous le fasse vraiment connaître.
Qu’il ouvre à sa lumière les yeux de votre cœur. »

‘Les yeux du coeur’ : Voilà comment rejoindre ‘l’ailleurs’ ou ‘l’autrement’ de ce nouveau mode de présence du Christ.
Et, faut-il le dire, il est plus profond que les profondeurs auxquelles faisait allusion l’éditeur du livre de psychologie !
Pendant son dernier repas avec ses apôtres, la veille de sa mort, Jésus en avait parlé :

« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole,
et mon Père l’aimera et nous viendrons vers lui.
et nous ferons notre demeure chez lui. »   (Jn.14 :23)
 
Le temps est venu mais… il faut se laisser ‘apprivoiser’ pour le reconnaître et… s’ajuster à cette présence différente mais indéfectible!…

Source: Image: christianitymy.com