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5è dimanche de Pâques, année A – 2020

À la lecture d’un texte de l’évangile, il vous arrive peut-être, comme à plusieurs,
en notant une opinion ou une question de quelqu’un dans l’entourage de Jésus,
de vous dire à vous même: ‘J’aurais dit la même chose! J’aurais posé la même question!’

C’est bien normal: les gens du temps de Jésus, les apôtres eux-mêmes, étaient différents de nous,
mais ils /elles partageaient bien des caractéristiques de notre humanité!

La scène de l’évangile de ce dimanche nous les présentent (Jn.14:1-12)
partageant avec Jésus le repas de la pâque juive.
L’occasion semble plus solennelle que d’ordinaire, Jésus paraît triste…
Il parle longuement, il dit des choses qui, à certains moments, leur paraissent bien mystérieuses.

Il faut se rappeler que ces disciples de Jésus n’étaient pas des maîtres en théologie,
pas d’exégètes parmi eux, ou de professeurs de doctrine,
mais des gens du peuple, remplis de bonne volonté, fidèles à suivre Jésus,
mais souvent perplexes en entendant ses propos.
L’évangile le mentionne à plusieurs reprises: ils voulaient souvent l’interroger
n’ayant pas compris ce qu’il voulait dire à un moment ou l’autre (Mc.4:13;

Mc.9:32; Lc.8:9; Jn.16:19).

Et voilà que pendant ce dernier repas avant sa Passion,
Jésus parle à plusieurs reprises du Père, de SON Père.
Dans l’une des traductions des chapîtres 13 à 16 de l’évangile de Jean (Bible de Jérusalem),
Jésus répète le mot ‘Père’ 45 fois!
Et le chapitre 17 est le texte de la prière de Jésus à son Père.

Dieu: Yahweh/Jéhovah-l’Éternel, Elohim-Créateur, Adonai-Seigneur éternel,
tous ces titres étaient des noms familiers aux apôtres mais… Père ?

Messager de Dieu, le prophète Osée avait dit en son nom:
“Quand Israël était jeune, je l’aimais, et j’appelai mon fils hors d’Égypte.” (Osée 11:1)
Mais Jésus parle de Dieu-Père avec un accent nouveau, il mentionne ce nom avec un tel respect…

Philippe parle sûrement au nom de tous les apôtres – et possiblement du nôtre aussi – en disant:
Seigneur, montre-nous le Père; cela nous suffit.

Ces paroles lui obtiennent une réponse bien énigmatique de la part de Jésus:
Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe !
Celui qui m’a vu a vu le Père.
Comment peux-tu dire : ‘Montre-nous le Père’ ?
Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi !”

“Je suis dans le Père et le Père est en moi.”
Mystère? Oui, celui d’une identité partagée, d’une intimité unique.

Philippe a-t-il compris? Seul LE FILS peut vraiment comprendre…
Et nous? Nous sommes invité/es à en vivre dans la foi: PÈRE!

Note: Une courte vidéo offre une réflexion sur un autre aspect de ce texte de l’évangile à: https://youtu.be/Pw2twpSRmt8
Et une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à: https://image-i-nations.com/5th-sunday-of-easter-year-a-2020/

 

Source: Image: Pinterest

5th Sunday of Easter, Year A – 2020

In this period of pandemic, the prevailing mood of most people is not that of exuberant joy,
and this is an understatement.
Sadness, loneliness, and for some even hopelessness, characterize their days.
Downcast, dejected, discouraged, would describe many people.
 
In the first line of this Sunday’s gospel (Jn.14:1-12) Jesus says:
“Do not let your hearts be troubled. 
You believe in God; believe also in me.”
 
It seems so simple, too simple…
In life – and especially life nowadays – there are many reasons to be troubled.
Sickness, worry about a mortal virus, about money, about the situation of loved ones we cannot visit…
And worry about… death, of course.

We have been repeating to ourselves:
‘It will be fine. Together we will overcome’.
And to reassure ourselves we have displayed pictures of rainbows to assert our hope.
But, somehow, it does not always work…
The discouragement returns and sometimes tears run down the cheeks of this or that person.

Jesus says that we should NOT be troubled…
And he speaks from experience –

  • deserted by his followers (Jn.6:66)
  • abandoned by his close friends (Mt.26:56)
  • betrayed by one (Mt.26:15) and denied by another (Lc.22:54-62)
  • feeling distress and anguish (Lc.22:44; Mt.26:36)

Long ago, the author of the epistle to the Hebrews wrote to the first Christians:
“We do not have a High Priest who cannot be touched with the feelings of our infirmities,
but was in all points tempted as we are, yet without sin.”
 
The temptation to say: ‘It’s too much. I can’t bear this any more.’
Yet… like an outstretched hand, help is there…
The help of his presence, his strength, his comfort, his relief…

You need not look for the hand, but HE is there!

Note: Another reflection is available on a different theme in French at: https://image-i-nations.com/5e-dimanche-de-paques-annee-a-2020/

 

Source: Images: thechurchofchristoflatterdays.org Dreamstime.com