La rencontre de COP26 à Glasgow est en mode prolongation et devrait se terminer aujourd’hui. Dans les jours qui viennent, les médias de différentes sources et les médias sociaux fourniront des commentaires en abondance et de toutes tendances.

Un peu avant cette rencontre historique, le Pape François avait interpelé avec force plusieurs responsables et représentants de différents groupes de la communauté internationale. Son langage ne laissait aucun doute sur le sérieux de ses paroles exprimées avec audace: « AU NOM DE DIEU. »

Il est bon de nous rappeler ce message…  (Éditrice)

«Au nom de Dieu», l’appel du Pape aux puissants de la terre

En point d’orgue de son message, le Pape François lance des appels vibrants, «au nom de Dieu», à ceux qui comptent et qui ont le pouvoir de décider. Voici ces neuf appels:

«Je veux demander à tout le monde, au nom de Dieu. Aux grands laboratoires, qu’ils libéralisent les brevets. Faites un geste d’humanité et permettez à chaque pays, chaque peuple, chaque être humain, d’avoir accès au vaccin. Il y a des pays où seulement 3 ou 4%  des habitants ont été vaccinés.

Je veux demander, au nom de Dieu, aux groupes financiers et aux organismes internationaux de crédit de permettre aux pays pauvres de garantir les besoins fondamentaux de leurs populations et d’effacer ces dettes si souvent contractées contre les intérêts de ces mêmes populations.

Je veux demander, au nom de Dieu, aux grandes entreprises minières, pétrolières, forestières, immobilières et agroalimentaires d’arrêter de détruire les forêts, les zones humides et les montagnes, d’arrêter de polluer les rivières et les mers, d’arrêter d’intoxiquer les gens et les aliments.

Je veux demander, au nom de Dieu, aux grandes entreprises alimentaires de cesser d’imposer des structures de production et de distribution monopolistiques qui gonflent les prix et finissent par garder pour elles le pain des affamés.

Je veux demander, au nom de Dieu, aux fabricants et aux trafiquants d’armes de cesser totalement leurs activités, qui fomentent la violence et la guerre, souvent dans le cadre de jeux géopolitiques dont le coût se chiffre en millions de vies et de déplacements.

Je veux demander, au nom de Dieu, aux géants de la technologie de cesser d’exploiter la fragilité humaine, les vulnérabilités des gens, à des fins de profit, indépendamment de la façon dont ils augmentent les discours de haine, le grooming (harcèlement des mineurs en ligne, ndr), les fake news, les théories du complot, la manipulation politique.

Je veux demander, au nom de Dieu, aux géants des télécommunications de libéraliser l’accès aux contenus éducatifs et l’échange avec les enseignants par le biais de l’internet, afin que les enfants pauvres puissent recevoir une éducation dans des environnements confinés.

Je veux demander, au nom de Dieu, aux médias de mettre fin à la logique de la post-vérité, de la désinformation, de la diffamation, de la calomnie et de cette attirance maladive pour le scandale et l’obscurité ; qu’ils cherchent à contribuer à la fraternité humaine et à l’empathie avec les personnes les plus blessées.

Je veux demander, au nom de Dieu, aux pays puissants de cesser les agressions, les blocus et les sanctions unilatérales contre n’importe quel pays, où que ce soit sur la planète. Non au néo-colonialisme. Les conflits doivent être résolus au sein d’organismes multilatéraux tels que les Nations unies. Nous avons déjà vu comment se terminent les interventions unilatérales, les invasions et les occupations, même si elles sont menées sous les motifs ou les couvertures les plus nobles.»

 

Source: Texte: Aleteia Image: catholicnewsagency.com