
Voir, entendre, comprendre, apprendre… c’est le parcours d’une vie humaine.
Il faut ajouter, bien sûr, réapprendre!
Ce ‘pèlerinage’ humain concerne bien des situations et des personnes… même… Dieu!
Il nous faut parfois corriger certaines de nos idées – parfois bien ancrées – sur Dieu, sur ce qu’il est.
Il est souvent nécessaire de transformer ce qu’on nous a appris pour accéder à une meilleure compréhension de ce Dieu qui veut nous ajuster à lui – nous faire voir plus justement, non seulement qui il est, mais aussi qui nous sommes pour lui!
Cette réflexion me vient à la lecture du texte de l’évangile de ce jour (Jean 8:1-11).
La scène, encore une fois bien connue, est celle de la femme que l’on amène à Jésus affirmant qu’elle est coupable d’adultère.

L’adultère est une faute grave selon la Loi juive – l’enseignement de Moïse est précis, on ne peut faire erreur à ce sujet.
Les Pharisiens et les scribes sont des spécialistes de cette Loi et s’en font les gardiens farouches.
Quiconque est pris en flagrant délit d’une telle offense doit être puni – exécution par lapidation.
Quiconque? Oui… mais si l’un des partenaires s’enfuit? Le châtiment incombera à la femme!
C’est la Loi… de Dieu, affirme-t-on.
Jésus est le Messager de Dieu reconnu comme tel par la foule qui vient écouter son enseignement – ses paroles leur font connaître un Dieu miséricordieux et prêt à pardonner.
Mais la Loi est la Loi!
Jésus ne devrait-il pas faire applique cette Loi? Sinon?…
Les Pharisiens sont convaincus qu’ils tiennent le piège parfait pour le prendre en faute.
Ce qui se déroule devant nous est unique!
Étonnamment, Jésus n’accuse personne – ni la femme, ni les Pharisiens.
Il n’excuse pas non plus la femme… et les Pharisiens s’accusent eux-mêmes, silencieusement, en se retirant après les paroles de Jésus qui les invitent à jeter « la première pierre ».
« Personne ne t’a condamnée ? » demande Jésus à la femme.
Jésus ajoute simplement, mais à la manière de Dieu, comme il sait si bien le faire:
« Va, et désormais ne pèche plus. »
Dieu a parlé, une femme est sauvée… et l’humanité entière peut bénéficier de ce même pardon qui peut tout engloutir…
Dieu n’est pas un Dieu qui scrute tous nos manquements et note méticuleusement nos fautes en préparant le châtiment qui y correspond.
Déjà le prophète Michée l’avait affirmé avec insistance:
« Quel est le dieu comme toi, qui enlève la faute, qui pardonne le forfait…
qui prend plaisir à faire grâce? » (Michée 7:18)
Jésus est l’incarnation de ce Dieu « qui prend plaisir à faire grâce » …
Note: Dans la vidéo qui suit, personnifiée par Estelle Henry, la femme accusée d’adultère nous partage ce qu’a été sa rencontre avec l’Homme de Nazareth: https://youtu.be/84HkOBc2OZA?si=E1eHRBNLssB7mp-r
Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/5th-sunday-of-lent-year-c-2025/
Source: Image: https://achristianpilgrim.wordpress.com/2022/04/02/the-story-of-the-adulterous-woman/
Cette fois, je n’ai même pas voulu lire le commentaire en anglais, tellement je suis restée habité par la phrase de Michée: ce Dieu « qui prend plaisir à faire grâce », … Et je m’étonne des enseignements des temps passés, qui nous parlaient de ce Dieu en colère, du livre dans lequel toutes nos fautes étaient et restaient! notées. Je termine ce dimanche dans la joie de votre commentaire!!
Et je me réjouis de votre joie, Teresa. Oui, il nous faut parfois… ‘désapprendre’ pour réapprendre mais être à l’école des prophètes est un endroit fiable!