
La parabole que l’évangile de cette célébration nous présente est possiblement la mieux connue des paraboles de Jésus (Luc 15 :1-3,11-25).
Et on peut ajouter plusieurs superlatifs pour la décrire: la plus détaillée peut-être, la plus touchante, la plus riche de sentiments humains…
Et on peut ajouter: la plus extraordinaire en termes de… perception de Dieu!
Extraordinaire, mais vraie, fiable, parce qu’elle nous est donnée par Jésus qui, lui, connaissait bien LE Père.

On peut la lire et la relire et y trouver toujours quelque chose qui nous rejoint personnellement.
Un détail me frappe particulièrement aujourd’hui: c’est la section du récit que l’on nommerait la ‘confession’ du fils qui retourne à la maison.
Il a bien préparé sa formule et il espère que ses paroles convaincront son père de l’accepter, lui, non plus comme il était auparavant mais comme un simple serviteur.
Ce qui me frappe, en fait, ce n’est pas comment il exprime sa contrition mais bien plutôt comment son père réagit.
Le fils exprime son regret :
« Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. »
Et le père… ne lui répond pas! Pas un mot!
Le texte ne mentionne rien de ce que le père dit au fils qui a prononcé ce qu’il avait préparé de dire pour gagner le pardon de son père.
Le père parle… aux serviteurs et leur dit:
« Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller,
mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds,
allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons,
car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ;
il était perdu, et il est retrouvé. »
Ces paroles vont au-delà de ce que le fils espérait –
il voulait être accepté comme serviteur, le père parle de lui comme « mon fils »,
un fils à qui il veut que soient redonnés les signes de sa dignité de fils: beau vêtement, bague, sandales, et… un festin à rendre jaloux!
Ce qui est merveilleux c’est que le fils n’avait pas à ‘gagner’ le pardon de son père, il l’avait déjà avant même d’arriver à la maison :
« Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion;
il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. »
Et nous qui pensons si souvent qu’il nous faut ‘gagner’, ‘mériter’, ‘obtenir à tout prix’ le pardon du Père –
lui que Jésus nous a enjoint de nommer « Notre Père ».
Mais nous l’avons déjà obtenu ce pardon, le prix – si on persiste à utiliser un tel mot – en a été payé et de quelle manière! par le Fils.
Il nous suffit de le désirer, de le demander, et… de l’accepter –
accepter cet amour du Père dont on n’aura jamais fini de s’émerveiller tant sa tendresse miséricordieuse va au-delà de ce que nous avons… peut-être… déjà fait l’expérience.
Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/4th-sunday-of-lent-year-c-2025/
Source: Image: https://jethrojeff.com/Parable Of The Prodigal Son Luke 15 11 32 Noroak Church
Là, vous êtes venue vraiment me chercher! Il ne suffit pas de le demander…mais de l’accepter! Et je me dis « Bien sûr! Si je crois en son amour comment ne pas croire et vivre ce pardon libérateur ». Merci encore!!!!
Vous découvrez le ‘secret’ essentiel, Teresa! Je me réjouis de la joie que vous en éprouvez.