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Hier et aujourd'hui . . .

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Ce que cette page vous réserve . . .

     

Les lectures bibliques des dimanches et jours de fête de l'année liturgique offrent un trésor dont la richesse est toujours actuelle.

De semaine en semaine, elles nous donnent l'occasion de faire de nouvelles découvertes.

La parole de Dieu devient alors signifiante et active dans nos vies et nous permet de rencontrer celui qui est lui-même Parole de Vie.

Fête de la Pentecôte, année B -2024

Inscrire sur le moteur de recherche Google le nom de ‘I’Esprit Saint’ conduit à une multitude de sites internet portant ce titre.
Ils se déroulent, les uns à la suite des autres, référant à des villages ou localités, des maisons d’affaires, des titres de livres ou de revues spirituelles, des paroisses et des associations.

De nombreuses publications sont disponibles décrivent l’Esprit Saint et explique ses attributs et ses dons.
Pour ma part, je privilégie ce que Jésus lui-même a dit la veille de sa Passion.
Il s’adressait alors à ses apôtres sachant qu’il lui restait peu de temps pour les instruire.
Ses paroles ont un écho qui n’a pas cessé de rejoindre les croyants au long des siècles.

« Je prierai le Père et il vous donnera un autre Paraclet (avocat, assistant, conseiller)
pour être avec vous à jamais, l’Esprit de Vérité…
Vous le connaissez parce qu’il demeure avec vous et qu’il est en vous » (Jean 14:14-15).

« Le Paraclet, L’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom,
vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jean 14:26).

« Quand viendra le Paraclet que je vous enverrai d’auprès du Père,
l’Esprit de Vérité, qui provient du Père,
il me rendra témoignage.
Et vous aussi vous témoignerez… » (Jean 15:26).

« Quand il viendra, lui, l’Esprit de Vérité, il vous conduira vers la vérité tout entière…
Il vous annoncera les choses à venir.
Il me glorifiera car c’est de mon bien qu’il prendra
pour vous en faire part » (Jean 16:13-15).

L’Esprit est pour nous un avocat, un assistant, un conseiller.
Lui, l’Esprit de Vérité, demeure avec nous, il est en nous.
Il nous enseignera et nous rappellera tout ce que Jésus a dit.
Il nous conduira vers la vérité tout entière.

Un enseignement absolument étonnant…
Une révélation que l’on n’a jamais fini d’approfondir…
Une réalité qui demande d’être toujours explorée…

 

Note : Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/pentecost-sunday-year-b-2024/

 

Source: Images: https://www.scripture-images.com

Fête de l’Ascension du Seigneur, année B -2024

Les parents apprennent à leurs enfants à… regarder, ils attirent l’attention des petits à telle ou telle chose.
Un/e professeur/e d’art enseigne à ses élèves comment regarder, il/elle introduit son auditoire à l’art de noter les formes, les angles, les nuances.

Mais il est aussi bien important de savoir où regarder!
C’est la leçon qui est présentée dans la 1ère lecture de ce jour et elle est donnée par… des inconnus porteurs d’un message mystérieux!
Ce sont les apôtres de Jésus qui furent les premiers à recevoir cette consigne:

« Comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s’en allait,
voici que, devant eux, se tenaient deux hommes en vêtements blancs,
qui leur dirent: « Galiléens,
pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? » (Actes1:1-11).

Il est intéressant de noter que les anges ne mentionnent pas précisément où les apôtres devraient regarder.
Mais ils apprennent où ils ne doivent pas fixer leur regard – ils ne doivent pas rester à regarder le ciel!

Il semble qu’il soit évident qu’ils fassent ainsi puisque Jésus vient de disparaître précisément soustait à leurs yeux par une nuée.
Mais cela est maintenant… chose du passé – les disciples doivent devenir… présents au présent et à la tâche que Jésus leur a donnée: être ses disciples.

Cette même leçon nous est adressée et une tâche identique nous est confiée.
Regarder, non plus les nuages, mais notre entourage – toutes ces personnes qui, de près ou de loin, reflètent le visage du Seigneur disparu à nos yeux mais toujours à nos côtés.
Il désire nous accompagner pour rejoindre ‘les siens’…

Comme il l’avait dit dans des paroles inoubliables –
évoquant ceux/celles qui ont faim et soif, qui sont malades, étranger/es, nu/es ou en prison:
« Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères (et sœurs),
c’est à moi que vous l’avez fait. » (Matthieu 25:31-46).

Mission à nous confiée, toujours actuelle…
Présence, la sienne, infaillible, perpétuelle…
« Moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28:20).

L’Ascension… manifestation… d’une présence nouvelle…
Initiation à un regard qui va au-delà de la perception habituelle…

 

Note : Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/feast-of-the-ascension-of-the-lord-year-b-2024/

 

Source: Images: unsplash.com (Noah-naf Ti)     pexels.com  (Yaroslav Shuraev)

6è dimanche de Pâques, année B – 2024

Un homme arrive au terme de sa vie.
Conscient que sa dernière heure est proche, il prend un dernier repas avec des amis.
Il veut leur partager ce qui est le plus important pour lui.
Il parle longuement de ces choses qu’il veut leur dire avant… son ‘départ’…

Vous reconnaissez la scène – c’est évidemment celle de Jésus avec ses apôtres avant sa Passion.
Celle que l’on nomme précisément ‘la dernière Cène’ – l’ultime repas partagé avec les siens.
Lui aussi leur parle longuement… profondément… intimement… (Jean 15:9-17).

Amour, vie, joie, amitié, choix, connaissance, demande, fécondité… et plus encore.
Il ouvre son cœur et il ouvre leur esprit.

Pendant près de trois ans il a vécu avec eux et ils ont pu voir ce qu’il faisait et entendre ce qu’il disait.
Mais… bien souvent ils ne comprenaient pas et… ils n’osaient pas le questionner (Marc 9:32).
Maintenant, le Maître répète ces choses si importantes qu’il désire leur confier.

Mais il dit soudain quelque chose d’absolument étonnant.
Il affirme:

« Tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître ».

Des paroles assez extraordinaires – elles expriment une réalité qui va au-delà de ce que l’on peut imaginer.
C’est presque… incroyable – Jésus invite ses apôtres à partager sa connaissance du Père, sa relation avec lui.
Une connaissance qui invite à la proximité, à l’intimité.

Voilà bien le cœur de la révélation qui nous est offerte – la révélation du Dieu qui est le nôtre.
Un Dieu qui invite chacun/e à une relation personnelle avec lui.
La connaissance n’est plus théorique mais elle jaillit d’une relation réelle avec Dieu –
ce Dieu qu’un théologien a décrit comme ‘le réellement réel’ (« the really real », dans sa formulation originelle).

Nul besoin de le chercher ailleurs qu’avec nous – il s’est fait justement « Dieu-avec-nous » (Isaïe 7:14).
Nul besoin de formules compliquées pour s’adresser à lui – l’appel confiant qui crie ou murmure: « Père… » (Luc 11:2).
Pour se tourner vers lui, chaque situation est appropriée, chaque moment devient privilégié…

Ici… maintenant… toujours…

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/6th-sunday-of-easter-year-b-2024/

 

Source: Image: Scripture Images

5è dimanche de Pâques, année B -2024

Pour attirer l’attention, informer, et convaincre les gens, il y a une méthode qui a fait ses preuves.
Les parents la connaissent, les professeurs également, et les dirigeants de l’industrie et du ‘marketing’ l’utilisent aussi.
Il s’agit de la répétition!

Les enfants et les élèves peuvent tarder à prêter attention, les clients peuvent mettre du temps à accepter une offre, mais la répétition atteint très souvent son but!

Il semble que Jésus lui-même ait cru à son efficacité, car il a utilisé cette technique.
Le texte de l’évangile de ce dimanche nous est présenté dans 8 versets (Jean 15:1-8).
Dans les 5 derniers de ces versets on retrouve 8 fois le mot ‘demeurer’!
La répétition est pour le moins… persistante!

C’est qu’elle concerne quelque chose de très important pour Jésus.
Les paroles qu’il prononce dans ce texte sont adressées à ses apôtres lors du dernier repas qu’il prit avec eux.
Mais Jésus ne pensait pas uniquement à eux mais aussi à nous tous et toutes qui allions devenir ses disciples.

« Demeurez en moi, comme moi en vous…

Le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même
s’il ne demeure pas sur la vigne,
de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi…

Celui qui demeure en moi et en qui je demeure,
celui-là porte beaucoup de fruit…

Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous,
demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous ».

Ces quelques lignes résument, en fait, ce que l’aventure chrétienne nous propose.
Ces paroles de Jésus sont à la fois son testament et son invitation.
Ce qu’il veut avant tout c’est une vie de proximité, d’intimité, avec lui.

Il ne faut évidemment pas penser en termes de lieu, de location physique, de cette demeure.
Il ne faut pas tenter de découvrir la logistique d’une telle présence.

Ce que le Christ attend de nous, il me semble, c’est
– de recevoir son message,
– d’accepter ses valeurs,
– de vivre selon son enseignement
– de le suivre au fil des jours dans les différents situations qui sont nôtres.

Il ne s’agit pas de ‘mimer’, ou de copier, les gestes de l’Homme de Nazareth,
mais plutôt de permettre au Seigneur ressuscité de reproduire en nous l’expression de sa compassion pour tous et toutes.
Il ajustera l’expression de sa présence à la personnalité de chacun/e de nous.

Tout est là!

 

Note: Dans la courte vidéo qui suit, Judith Poulin nous livre sa réflexion sur ce texte de l’évangile à: https://youtu.be/U0xaR-e5zL4?si=TXDBv6Xyxn56S62s

Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/5th-sunday-of-easter-year-b-2024/

 

Source: Image (texte ajouté) unsplash.com (Moritz Knoringer)

4è dimanche de Pâques, année B -2024

Récemment, dans un abribus, j’entendais une personne dire à une autre :
« Ce que tu me dis est vraiment extraordinaire, si ce n’était pas toi qui me rapportes cela, je ne le croirais pas! »

Cette conversation m’est revenue à l’esprit en lisant l’évangile de ce dimanche (Jean 10:11-18).
Quelques versets du texte m’inspirent la même réaction.

En effet, Jésus dit :
« Moi, je suis le bon pasteur; je connais mes brebis,
et mes brebis me connaissent,
comme le Père me connaît, et que je connais le Père ».

Non seulement, il affirme que nous – ses brebis, ses disciples – nous le connaissons,
mais il ajoute: « comme le Père me connaît, et que je connais le Père ».

Je me pose la question: comment le connais-je, lui à la fois si grand et si proche?
D’une connaissance si profonde qu’il la compare à la sienne avec son Père?

Il me dit qu’il donne sa vie pour moi: « Je donne ma vie pour mes brebis ».

Il m’assure:
« Je suis la lumière du monde.
Celui qui vient à ma suite ne marchera pas dans les ténèbres;
Il aura la lumière qui conduit à la vie » (Jean 8:12-20).

Il a aussi dit :
« Je suis le pain de vie.
Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif » (Jean 6:35).

Ses paroles me rejoignent quand il proclame:
« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jean 14:6).

Il promet en des termes clairs:
« Celui qui vient à moi, je ne le rejetterai pas » (Jean 6:37).

Il ajoute une autre promesse d’une perspective étonnante:
« Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28:20).

Ses paroles ont de quoi susciter un espoir fou…
« Je suis la résurrection.
Qui croit en moi, même s’il meurt, vivra » (Jean 11:24).

Tout cela il me l’a révélé…
Mais… si ce n’était pas Jésus –
le Christ, le Seigneur Ressuscité, le Fils de Dieu lui-même,
qui m’adresse ces mots,
NON, je ne pourrais pas croire de telles paroles merveilleuses et des promesses aussi audacieuses!

Mais c’est LUI qui m’en donne l’assurance,
alors qu’il marche à mes côté, jour après jour sur le chemin qu’il me trace…
Présence permanente et infaillible…

OUI, je LE connais… et je m’en remets à LUI.

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/4th-sunday-of-easter-year-b-2024/

Source: Image: https://www.protestants-ittenheim.org/2021/04/21/une-parole-pour-cette-semaine-36-21-au-27-avril-2021/

3è dimanche de Pâques, année B -2024

DIEU – dès que le mot est prononcé, l’image surgit à l’esprit d’un être grand et tout-puissant.
Celui qui voit tout et peut tout, nous a-t-on enseigné dans notre enfance.

Mais il nous faut apprendre à le connaître – à le reconnaître – comme le Dieu qui se met… à notre niveau!
Un Dieu qui s’est fait humain pour nous rejoindre là où nous sommes.
Étonnant? Vraiment surprenant et surtout… tellement encourageant!

C’est le message qui apparaît clairement dans la scène de l’évangile d’aujourd’hui (Luc 24:35-48).
Cette scène, présentée aussi par l’évangéliste Jean, nous a révélé:

« Les portes étant closes, là où se trouvaient les disciples, par peur des Juifs,
Jésus vint et se tint au milieu… » (Jean 20:19).

Les disciples ne se sentent pas en sécurité.
Leur Maître à été mis à mort et ils craignent sans doute qu’on peut maintenant s’en prendre à eux.
Et voilà que, soudain, Jésus est présent au milieu d’eux!

On croirait qu’ils vont se réjouir mais… le texte de Luc mentionne:
« Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit ».

Jésus leur demande alors:
« Pourquoi êtes-vous bouleversés ?
Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ? »

Jésus leur donne les signes concrets qui leur parleront autant que ses paroles:
« Voyez mes mains et mes pieds: c’est bien moi !
Touchez-moi, regardez:
un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. »

Mais il semble que cela ne suffise pas à rassurer le groupe :
« Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement ».

La joie se manifeste mais… l’incrédulité persiste.
Jésus fait un autre geste, encore plus significatif peut-être, en leur demandant:
« Avez-vous ici quelque chose à manger ? »

Toucher, regarder, manger… peut-on mieux cerner l’humain qui s’en remet à ses sens… pour croire?!
Notre humanité assumée par Dieu jusque là!

La Résurrection: notre humanité investie d’une gloire promise –
déjà réalisée dans le Christ… et en devenir dans chacun/e de nous…

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à:https://image-i-nations.com/3rd-sunday-of-easter-year-b-2024/

 

Source: Images: The Church of Jesus Christ of Latter-Day Saints

2è dimanche de Pâques, année B -2024

De certaines personnes, les gens disent parfois entre eux: « C’est tout un caractère! »
Je suppose que l’on aurait pu en dire autant de… Thomas.
Oui, l’apôtre Thomas auquel on ajoute parfois un attribut… ‘Thomas l’incrédule’!

Il n’était pas l’homme à accepter tout ce qui se disait.
On ne pouvait pas lui faire croire quoi que ce soit, simplement en lui disant qu’il en était ainsi.
Lui, Thomas, avait besoin de preuves – et des preuves tangibles, littéralement!
Le genre de preuves que l’on peut vérifier en posant ses doigts et touchant de ses mains!…

Durant le repas de la Cène, une dizaine de jours plus tôt, Jésus avait parlé de son départ.
Il avait déclaré :
« Du lieu où je vais, vous savez le chemin ».

Thomas avait vite répliqué:
« Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment saurions-nous le chemin? » (Jean 14:4-5).

Ayant affirmé qu’il était lui-même le Chemin, Jésus avait ajouté qu’il leur avait déjà dit:
« Je m’en vais et je reviendrai vers vous… » (Jean 14:28).

Auparavant, il avait aussi prononcé des paroles à la fois terribles et mystérieuses:
« Le Fils de l’Homme doit beaucoup souffrir,
être rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, être tué
et, après trois jours ressusciter » (Marc 8:31).

Être tué… Ressusciter…
Qui parmi les Douze avait compris?
Ils avaient bien entendu les paroles, mais le sens de ces mots n’avait pas pénétré leurs esprits.

Jésus avait été tué, oui – les anciens, les chefs des prêtres et les scribes avaient obtenu ce qu’ils voulaient.
Un homme cloué à une croix, un glaive lui ayant pénétré la chair, et rendant son dernier soupir –
cet homme est mort, bien certainement.

Mais… ressusciter?
Ils peuvent être dix, ses amis, contre lui seul, Thomas, mais ils n’arriveront pas à le convaincre (Jean 20:19-31).
Thomas pense peut-être que les autres ont eu une sorte de vision… leur imagination les trompe, évidemment.
Lui aussi aimerait bien que la réalité soit plus… positive, moins horrible et… mortelle…
Mais il se rend à l’évidence – et l’évidence pour lui, Thomas, c’est que Jésus est mort.

Et voilà que la réalité devient tout autre, elle prend… visage humain!
La preuve tangible que Thomas réclamait s’offre à lui dans une présence qu’il reconnaît si bien!

C’est la vision – non pas l’imagination – qui remplit ses yeux, imprègne son esprit, et fait jaillir ses paroles :
« Mon Seigneur et mon Dieu! »

Son parcourt pourrait-il être le nôtre?…
Et sa profession de foi devenir aussi celle qui nous sera familière?…

 

Note: Dans la vidéo qui suit (en anglais), Thomas – personnifié par Arnold Rodriguez – nous partage son expérience: https://youtu.be/kp1eb-oBH6w?si=CJKOPxiPpUwf72Lj

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/2nd-sunday-of-easter-year-b-2024/

Source: Image: https://sanlorenzoruizparish.com/

Dimanche de Pâques, Résurrection du Seigneur, année B -2024

Trois femmes, deux hommes, une expérience commune, un message unique:

« Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié?…
Il n’est pas ici… »

Les femmes, en route vers le tombeau de Jésus, avaient connu l’anxiété :
« Qui nous roulera la pierre? »
Elles étaient maintenant effrayées à la vue du messager qui leur adressait un message déconcertant :
« Il vous précède…en Galilée » (Marc 16:1-7 – évangile de la veillée pascale).

Les hommes – incrédules à la nouvelle apportée par les femmes:
« On a enlevé le Seigneur de son tombeau »,
sans délai, ils partent à la course, pour vérifier les faits.
« Jusque là ils n’avaient pas compris… » (Jean 20:1-9 – évangile du jour).

Nous nous arrêtons peut-être ici…
Soudainement étonné/es de… nous reconnaître si justement…
L’anxiété et l’effroi, font partie de notre expérience…
L’incrédulité et le manque de compréhension, nous sont aussi bien connus…

Les cinq disciples – femmes et hommes – cherchaient Jésus là où il n’était pas…
Lui était tellement plus près, plus vrai, plus présent au cœur de leur expérience humaine…

« Ils n’avaient pas compris que, selon l’Écriture,
il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts ».

L’avons-nous compris?
L’Écriture nous parle-t-elle d’une manière qui nous rejoint?
Cherchons-nous le Ressuscité là où il n’est pas?

Le Christ Ressuscité veut être présent avec nous au fil des jours…
Où que nous soyons… quelle que soit notre expérience ou la situation qui est nôtre…
Présence bien réelle… permanente… indéfectible…

Tout est là…

 

Note : Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/easter-sunday-the-resurrection-of-the-lord-year-b-2024/

 

Source: Images: https://freeministryresources.org/    Diana Leagh Matthew

Ce vendredi-là… tout le monde pensait…

Un homme est mort crucifié, les pieds et les mains fixés avec des clous dans le bois d’une croix.
Tout le monde pense: « C’est fini. »

Les Juifs sont satisfaits, ils se sont défaits de quelqu’un qui questionnait leur autorité.
Les soldats romains ont complété une tâche désagréable.
Le groupe de gens qui s’étaient rassemblés par curiosité réalisent qu’il n’y a plus rien à voir.
Et les personnes qui avaient suivi ce condamné par compassion constatent qu’il est mort.
Ils s’en retournent chez eux en secouant la tête.

Un centurion romain lui à percé le côté pour s’assurer que la vie s’était retirée de son être.
Marie, sa mère, et Jean son disciple bien-aimé, l’ont vu de près.
On l’a finalement descendu de là et on a remis son corps inerte à sa mère.
Plus rien, plus un souffle, une simple dépouille comme toutes les dépouilles humaines.
C’est fini, vraiment fini…

Puis deux hommes généreux, deux hommes courageux, bravant la colère, possiblement aussi la moquerie de leurs compatriotes, sont venus chercher celui qu’ils avaient connu, admiré, suivi comme ses disciples.
Ils l’ont déposé dans un tombeau taillé à même le roc et ils ont roulé devant cette grotte une lourde pierre.

Le soleil tombe et c’est déjà le repos du sabbat qui s’impose – l’embaumement devra attendre et les femmes patienter avec leurs aromates et leurs parfums.

Selon toute apparence, oui, c’était fini.
Alors que chacun retournait chez soi ce vendredi soir, chacun et chacune avait ses propres pensées et ses sentiments profonds:

Les chefs des Juifs étaient soulagés.
Les soldats étaient probablement fatigués.
Les gens discutaient peut-être de toute l’affaire comme on parle des événements quotidiens.
Le Centurion s’en est allé bien surpris.
Et Jean et Marie ressentaient sûrement beaucoup de tristesse et de peine.

Mais y avait-il quelqu’un qui ESPÉRAIT?
Est-ce qu’il y avait quelqu’un qui s’attendait à ce que quelque chose se produise?
Est-ce que quiconque osait penser que ce n’était pas la fin mais seulement le commencement?

Possible? Improbable? Absurde?
Une foi infantile?
Une espérance trompeuse?
Une attente indigne de l’intelligence humaine?…

C’est lui qui avait dit: « Qui croit en moi, fût-il mort, vivra » (Jn.11:25).
Mais voilà, il faut y CROIRE . . . d’une « foi à transporter les montagnes » (Mt.21:21) – rien de moins!

 

Source: Image: jesus-story.net

Vendredi Saint, la Passion du Seigneur, année B -2024

Il y a des choses qu’on apprend dans les livres – on étudie, on comprend…
Il y a des choses qu’on apprend en observant – ce qui se produit, ce qui se réalise…
Il y a des choses qu’on apprend… uniquement… en les vivant – on en fait l’expérience…

Lui, il avait dit:
« Voici que l’heure vient – déjà elle est venue… » (Jean 16:32)
C’était maintenant son heure – l’heure où il allait faire l’expérience…

Sa vie à Nazareth lui avait appris la dureté du bois – son corps allongé sur la croix lui en donnait maintenant la sensation implacable.

Apprenti charpentier avec Joseph, il avait sans doute fait usage des clous – mais des clous perçaient maintenant ses mains et ses pieds…

 

La vie de son village en Galilée lui avait permis de côtoyer bien des gens – mais au début de sa vie prêcheur itinérant, son expérience était révélatrice:
« Il ne se fiait pas à eux parce qu’il les connaissait tous…
lui-même connaissait ce qu’il y avait dans l‘homme » (lire: ‘l’être humain’) (Jean 2:24-25).

Mais aujourd’hui, ce jour du vendredi si différent des jours passés, il allait en faire l’expérience.
Bien sûr, à quelques reprises, il en avait parlé:

« Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes;
ils le condamneront à mort, ils le livreront aux nations païennes,
qui se moqueront de lui, cracheront sur lui, le flagelleront et le tueront… » (Marc 10:33-34).

Il avait même dit à ses apôtres, ceux qui étaient avec lui depuis trois ans déjà:
« Vous serez dispersés chacun de son côté, et vous me laisserez seul… » (Jean 16:32).
Ils n’avaient pas compris… Lui savait mais… c’était maintenant qu’il en faisait L’expérience…

Oui, il connaissait l’être humain – ce qu’il était pour le meilleur et pour le pire…

Il allait faire l’expérience du pire pour sauver le meilleur!
Il était prêt à en payer le prix…

Le prix… en sueur, en sang, en soif, en souffrance indicible…

L’incompréhension en réalisant le reniement de l’un de ses plus proches compagnons:
« Pierre se mit à jurer ave force et imprécations: ‘Je ne connais pas cet homme’… » (Matthieu 26:74).

La peine à la vue de son peuple – le peuple de l’Alliance – affirmer: « Nous n‘avons de roi que César… »
(Jean 19:15).

L’humiliation en présence des autorités religieuses qui hurlent:
« Il en a sauvé d’autres, et il ne peut se sauver lui-même… » (Matthieu 27:42).

La stupéfaction devant les moqueries des grands prêtres présents:
« Que le Christ, le Roi d’Israël, descende maintenant de la croix, pour que nous voyions et que nous croyions… » (Marc 15:32).

La consternation face à l’abdication de responsabilité du pouvoir romain:
« Pilate pris de l’eau, se lava les mains devant la foule… » (Matthieu 27:24).

L’impression de la cruauté des soldats qui, non contents de le flageller, l’affublent d’un costume royal ridicule:
« Et ils s’avançaient vers lui et disaient : ‘Salut, Roi des Juifs!’ Et ils lui donnaient des coups » (Jean 19:3).

La pitié à la vue de l’insolence du larron qui le défie avec arrogance:
« N’es-tu pas le Christ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi… » (Luc 23:39).

La solitude absolue face à ce qu’il perçoit comme l’absence de son Père:
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné?… » (Marc 15:34).

Le prix: « Il était si défiguré qu’il ne ressemblait plus à un homme ;
il était sans apparence ni beauté qui attire nos regards… » (Isaïe 52:14).

Le prix… il l’était devenu – la rançon – diraient certains, du pire de l’humain
pour ressusciter en Lui, et en chacun/e, le meilleur du Dieu qui a créé l’humain à son image.

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/good-friday-the-passion-of-the-lord-year-b-2024/

 

Source: Image: https://www.moineruminant.com