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Hier et aujourd'hui . . .

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Ce que cette page vous réserve . . .

     

Les lectures bibliques des dimanches et jours de fête de l'année liturgique offrent un trésor dont la richesse est toujours actuelle.

De semaine en semaine, elles nous donnent l'occasion de faire de nouvelles découvertes.

La parole de Dieu devient alors signifiante et active dans nos vies et nous permet de rencontrer celui qui est lui-même Parole de Vie.

Pentecôte, année A

La vie quotidienne nous emporte souvent dans une course effrénée.
Des engagements, des activités, des responsabilités, tant de courses à faire justement.
Il arrive qu’une personne s’exclame : « Je suis à bout de souffle! »

Il me semble entendre cette expression alors que je parcours les textes de cette fête de la Pentecôte (année A).
On y parle précisément de ‘souffle’!

Le psaume (104) d’abord qui dit à Dieu :
Tu reprends leur souffle, ils expirent…
Tu envoies ton souffle : ils sont créés. »

 Son souffle… et le nôtre…
C’est ce qui nous porte : le souffle de Dieu.
Le deuxième chapitre de la Genèse nous l’avait révélé : Dieu a mis en nous son souffle de vie (Gn.2:7).
C’est ainsi que nous sommes créés nous rappelle le psalmiste.

Et l’évangile nous montre Jésus soufflant sur les apôtres :
« Il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint » (Jn.20:22).
Il leur donne ainsi le pouvoir de pardonner les péchés –
C’est le souffle pour une re-création, une création nouvelle.

Oui, son souffle… et le nôtre…
On dit parfois qu’on a besoin de reprendre son souffle.
Peut-être la célébration de la Pentecôte est-elle un moment de grâce où l’on reprend son souffle –
le nôtre et le sien !
Un temps où l’on apprend à respirer au rythme de Dieu…
Jusqu’à ce jour où, selon l’expression populaire, nous rendrons notre dernier souffle… 

Source: Images: www.igrejanossasenhoradabrasil.com.br   www.mulhermagnetica.com.br

 

 

 

 

Ascension du Seigneur, année A

Je me souviens d’un livre de psychologie que l’éditeur présentait en affirmant que le voyage au plus profond de nous-mêmes est plus extraordinaire que les expéditions spatiales vers les planètes de notre galaxie. Affirmation audacieuse et pourtant…

Ce texte me revient à la mémoire en cette célébration de la fête de l’Ascension de Jésus.
Une phrase – c’est en fait une question – de la 1ère lecture (Actes 1 :1-11) en a réveillé en moi le souvenir.

« Pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? »

Jésus vient de disparaître aux yeux des apôtres comme s’il avait été ‘englouti’ par les nuages.
Ils ne peuvent cesser de regarder là-haut. Fascinés ? Intrigués ? Anxieux ?

C’est alors qu’ils reçoivent un message sans équivoque : ils cherchent ce qu’ils désirent là où ils ne peuvent le trouver.
Ce qu’ils désirent, évidemment, c’est la présence réelle, visible, tangible, de Jésus telle qu’ils en font fait l’expérience pendant trois ans.
Cette présence est devenue invisible, intangible mais non moins réelle.

Il leur faut en faire l’expérience autrement, dans un ‘ailleurs’, ou un ‘autrement’, avec lequel ils doivent devenir familiers.
Dans sa lettre aux Éphésiens (2è lecture: Éphésiens 1:17-23), Paul l’exprime ainsi :

« Que le Père dans sa gloire, vous donne un esprit de sagesse
qui vous le révèle et vous le fasse vraiment connaître.
Qu’il ouvre à sa lumière les yeux de votre cœur. »

‘Les yeux du coeur’ : Voilà comment rejoindre ‘l’ailleurs’ ou ‘l’autrement’ de ce nouveau mode de présence du Christ.
Et, faut-il le dire, il est plus profond que les profondeurs auxquelles faisait allusion l’éditeur du livre de psychologie !
Pendant son dernier repas avec ses apôtres, la veille de sa mort, Jésus en avait parlé :

« Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole,
et mon Père l’aimera et nous viendrons vers lui.
et nous ferons notre demeure chez lui. »   (Jn.14 :23)
 
Le temps est venu mais… il faut se laisser ‘apprivoiser’ pour le reconnaître et… s’ajuster à cette présence différente mais indéfectible!…

Source: Image: christianitymy.com

6è dimanche de Pâques, année A

Dans la vie quotidienne, nous nous retrouvons souvent dans des situations de… manque et de besoin.
Et souvent aussi, nous ne savons pas où nous tourner pour obtenir de l’aide.
Nous nous demandons à qui nous adresser pour une assistance qui soulagera nos divers besoins.

On pense à quelqu’un de la famille mais… eux aussi se retrouvent avec des obligations de toutes sortes et des contraintes qui ne leur permettent pas toujours de venir à notre secours.
Nous avons des ami/es, certes, et on peut parfois faire appel à eux et obtenir une réponse favorable, mais ce n’est pas toujours le cas.
Et les voisin/es ne sont pas toujours disponibles ou disposé/es…

Il est rare, oui, bien rare, que quelqu’un nous fasse la promesse d’être là avec nous, pour nous, quoiqu’il arrive…
Une promesse sans condition ni restriction, ce n’est pas quelque chose qui nous est offert bien souvent.
Et pourtant… elle est là !

Oui, mentionnée très clairement dans l’évangile de ce dimanche (6è dimanche de Pâques, année A – Jn.14 :15-21).
Elle est formulée dans des expressions sans équivoque et des termes qui nous sont familiers.

« Moi, je prierai le Père,
Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous.

Celui qui m’aime, moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. »

Le Père… vous donnera un autre Défenseur
(Ce) Défenseur sera pour toujours avec vous : l’Esprit de vérité,
il sera en vous. »

Je relis chaque phrase et je me dis : ‘Est-ce possible ?’
Je me redis : ‘C’est une promesse et une promesse de Jésus lui-même…’
Alors…

Les difficultés ne disparaîtront pas, les obstacles ne se dissiperont pas comme la rosée du matin…
Des contrariétés, des contretemps et des contradictions, il y en aura toujours…
Des tragédies inexplicables se produiront…

MAIS, désormais nous ne serons plus seuls pour y faire face.
C’est là toute la différence…

Source: Image: You Tube

5è dimanche de Pâques, année A

J’avoue que j’ai beaucoup de sympathie pour Thomas et Philippe.
Ils ont osé poser les questions… difficiles et les réponses reçues n’étaient pas faciles à comprendre!
Plus de vingt siècles plus tard les professeurs et prédicateurs s’efforcent encore de nous éclairer sur le sens des paroles de Jésus dans l’évangile de ce 5è dimanche de Pâques (année A – Jn.14 :7-14).

Connaître Jésus, c’est connaître le Père.
Voir Jésus, c’est voir le Père.
Jésus qui agit, c’est le Père qui est à l’œuvre en lui.
Jésus est dans le Père et le Père est en lui.

Nous connaissons les textes, nous pourrions les citer, mais pour en pénétrer la réalité…
nous sommes toujours en chemin…
Chemin de recherche de sens, chemin de découverte…

Mais justement, il nous assure : « Je suis le Chemin… » le Chemin qui mène au Père.
Et chez lui, une place est préparée pour chacun de nous.
Le chemin de recherche devient… chemin de communion.

Source: Image: lds.org

4è dimanche de Pâques, année A

Enfants, après avoir goûté quelque chose de bien bon, quand on demandait davantage de cette sucrerie, souvent on s’entendait dire : « C’est assez. »
Une expression que supportent bien mal les ados avec leur soif d’autonomie et de liberté sans mesure.

Et nous, les adultes, c’est chaque jour que nous sommes confrontés à cet incontournable : ASSEZ !
Et pourtant… il semble que nous n’ayons jamais assez de toutes les bonnes choses de la vie :
Pas assez de bien-être, pas assez de succès, pas assez d’appréciation, pas assez de chance, pas assez d’ami/es, pas assez de bonheur, pas assez d’amour…
Et la liste pourrait s’étendre encore bien longue.

Il semble que le quotidien nous oblige à supporter une faim insatiable jamais comblée.
On fait l’expérience d’un besoin si profond qu’il n’est jamais satisfait.
On désire, on espère, on attend et… le désir n’est pas réalisé, l’espérance ne débouche sur rien et… on cherche toujours… ce mystérieux élément qui manque à notre existence.

Et si l’évangile de ce dimanche (4è dimanche de Pâques, année A – Jn.10 :1-10) nous ouvrait le chemin qui, lui, ouvre sur un horizon prometteur.
Car c’est justement une promesse qui nous est donnée.
Les paroles de Jésus la l’énoncent clairement :

« Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie,
la vie en abondance. »

L’ABONDANCE ! Enfin, ce qui peut satisfaire en plénitude !
Certains diront : « Se fier à ça, c’est croire à un conte de fée ! »
Et si c’était autre chose qu’un conte de fée, tellement autre qu’une illusion consolante ?…
L’expression courante affirmera : « Ce n’est pas évident… »
Évidemment !

Pour ma part, je suis convaincue qu’il ne dira jamais :
« Je t’ai donné assez de faveurs, assez d’assistance, assez de miséricorde… »
Cela n’est pas… compatible avec son amour et sa compassion sans limites –
Un peu comme si – tout Dieu qu’il soit – il ne connaisse pas le mot ‘Assez’ !

Source: Images: C’est Assez, Dreamstime

3è dimanche de Pâques, année A

Dans ce récit des Disiciples d’Emmaüs (Lc.24:13-35). il y a bien des aspects intéressants, fascinants même.
Ce qui retient mon attention aujourd’hui – et mon admiration – c’est l’image de Jésus qui est présentée dans ce texte.
Et puisque Jésus est la présence de Dieu parmi nous, je dis : l’image de Dieu qui est présentée.

« Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux.
Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.
Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? »

 Jésus ne prétend pas savoir ce dont parle tout le monde à Jérusalem.
Il demande aux disciples de lui faire part de leur conversation, il veut leur version des faits !
Attitude qui démontre le désir de se mettre à l’écoute – oui, Dieu, le Dieu que Jésus révèle est un Dieu qui écoute, un Dieu qui NOUS écoute !
Le croyez-vous ?…

Quand Cléphas et son ami ont bien expliqué ce qui les habite et partagé les sentiments dont leurs cœurs sont remplis, ils ont marché avec l’étranger pendant un bon moment, le texte ajoute alors :

« Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient,
Jésus fit semblant d’aller plus loin.
Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous. »

 S’avoir respecter la… distance dont l’autre a besoin jusqu’à ce qu’il/elle manifeste le désir de proximité.
Dieu qui respecte NOS distances ?
Oui, précisément !

Dieu attend que nous soyons prêt/es à le reconnaître, à l’accueillir, à lui partager notre vécu.
Il… ‘patiente’ jusqu’à ce moment – qu’il attend – où, enfin, nous pourrons lui partager notre quotidien et tout ce qui le façonne.
Étrangement, et contrairement à ce que certains peuvent penser : c’est un Dieu qui ne s’impose pas !
Il attend que l’on… « s’efforce de le retenir »… pas toujours l’image que l’on se fait de Dieu… et pourtant !

Un Dieu respectueux, un Dieu patient, un Dieu qui s’ajuste à nous, à nos lenteurs…
Un Dieu avec nous, un Dieu pour nous !

 

On peut voir aussi: http://image-i-nations.com/route-vers-emmaus/

Source: Images: LDS.org

 

2è dimanche de Pâques, année A

Crainte, joie, présence, absence, incrédulité, défi, adoration – certains penseront : ‘Tous les éléments sont là pour… une excellente pièce de théâtre!’
Mais justement, ce n’est pas du théâtre – la scène dont nous sommes les témoins est bien réelle!
Elle nous présente des ‘acteurs’ humains en chair et en os et un autre… en chair, en os, ressuscité…

C’est à cause de lui que surgissent tous ces sentiments chez les apôtres – ceux qui sont présents et… celui qui le sera après… une absence!

La crainte fait place à la joie.
Le doute se transforme en foi.
Lui seul peut opérer une telle transformation –

  • il l’a fait pour eux
  • Il est prêt à le faire pour nous…

Oui, Dieu est prêt à relever nos défis.
Nos doutes et nos hésitations ne le gardent pas à distance.
Il prend l’initiative.
Il invite Thomas : Avance – Regarde – Touche – Crois.

Une invitation en quatre volets :

  • S’APPROCHER
  • Regarder pour VOIR
  • TOUCHER pas uniquement avec la main mais avec le coeur…
  • la FOI surgit alors, vivante et vibrante – offerte depuis toujours et enfin reçue…

Cette invitation s’adresse à chacun et chacune de nous – invitation à une proximité qui devient connaissance, peut-être devrait-on dire : re-connaissance!
« Mon Seigneur et mon Dieu! »

Source: Images: YouTube, UB David

Pâques, année A

« Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ;
c’était encore les ténèbres… » (Jn.20:1)

Bien sûr, à l’aube, c’est encore la noirceur qui définit le paysage.
La lueur du jour prépare son apparition… mais l’obscurité domine encore.
Marie-Madeleine est déjà en route.

En l’imaginant sur le chemin, je me dis qu’il y avait sans doute d’autres ‘ténèbres’ en elle…
La douleur alors qu’elle se remémore les événements de l’avant-veille.
La crainte des gardes postés au tombeau.
L’inquiétude à la pensée de son impuissance à pousser la pierre pour y pénétrer.
Peut-être aussi l’incertitude en imaginant l’avenir… sans Lui.
L’obscurité domine, oui…

Je m’émerveille devant le courage, l’audace, la détermination de cette femme.
La littérature, l’art, la scène et le cinéma – sans parler des enseignements et des prédications – nous en donnent des descriptions de toutes sortes.

La mienne est bien simple : Elle était là… là, au pied de la croix, là, au tombeau… Là, dans le jardin… pour Lui.

Elle est une inspiration pour nos moments de ténèbres…
Doute… Anxiété… Situations éprouvantes…
Courage – Audace – Détermination… Le chemin est devant nous… lieu privilégié de la Rencontre!

Source: Images: muc1.framepool.com; Ray Dawning

Vendredi-Saint, année A

Vendredi-Saint… Jour de questionnement…

La première question qui me vient à l’esprit est : ‘Où sont-ils donc tous passés?…’
 
Oui, où sont-ils les boîteux qui ne boitillent plus.
Les aveugles maintenant voyants.
Les sourds percevant les voix et les sons.
Les paralytiques désormais libres d’aller ici et là.
Les lépreux à la peau renouvelée.
Tous ces gens libérés, affranchis, guéris, de leurs afflictions et de leurs limitations.

Mais où sont-ils allés, où sont-elles disparues?…
Il n’y en a pas un pour dire : ‘Il m’a fait du bien…’
Il n’y en a pas une seule pour affirmer : ‘Je suis guérie grâce à lui…’
La peur, la honte, le souci de ne pas se compromettre, eux, sont bien là.

On reste caché pour ne pas avoir à témoigner.
On se dissimule pour ne pas être pris pour cible.
Les criards crient, ces meneurs à la voix stridente qui entraînent les autres.

Un seul verdict est admissible : coupable.

La deuxième question est celle que j’entends… si faible… des lèvres de Jésus :
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? » (Mt.27 :46).
Dieu mourant… questionne… Son Dieu, l’Éternel.
On a dit que Dieu ne peut pas mourir –
mais le Dieu-fait-homme est tout près de rendre son dernier souffle d’être humain…

Et la dernière question surgit du plus profond de moi : ‘POURQUOI?…’
 
Un jour, contemplant la scène du Christ en croix, quelqu’un a dit : « L’amour fait de telles choses… »

Source: Image: IndianGoogle.com  H&BPHOTOGRAPHY

Jeudi-Saint, année A

Un souper entre amis…
La célébration rituelle de la libération de leur peuple…
Un repas entre le Maître et ses disciples…

Un rituel… Un partage… Un don…
Tout cela, et bien plus – jusqu’à l’extrême!…

« Ayant aimé les siens… il les a aimés jusqu’à la fin » (Jn13:1).
Une autre traduction dit : « À l’extrême… »
Sans mesure,
sans fin,
sans condition,
sans exception.

Et, le plus extraordinaire peut-être c’est que cela dure depuis plus de 20 siècles
et nous rejoint, chacun, chacune, personnellement :

« Prenez… mangez… faites cela en mémoire de moi… » (Lc.22 :19).

Prendre… Recevoir… Faire de nouveau en mémoire de lui…
Plus juste peut-être : Le laisser faire de nouveau par nous… pour nous…

Source: Image: Pinterest