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Hier et aujourd'hui . . .

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Ce que cette page vous réserve . . .

     

Les lectures bibliques des dimanches et jours de fête de l'année liturgique offrent un trésor dont la richesse est toujours actuelle.

De semaine en semaine, elles nous donnent l'occasion de faire de nouvelles découvertes.

La parole de Dieu devient alors signifiante et active dans nos vies et nous permet de rencontrer celui qui est lui-même Parole de Vie.

29è dimanche de l’année, A

Au premier abord, le texte de l’évangile de ce dimanche (29è de l’année A – Mt 22 :15-21) semble bien clair et on ne voit nul besoin de faire des précisions.
Mais… peut-être y a-t-il davantage que ce qui semble évident.
Le message est peut-être plus complexe que ce qu’on pensait d’abord y découvrir.

Sans équivoque, le message de Jésus nous dit – comme aux Pharisiens qui le questionnent :
« Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »

Mais ce qui me frappe, cette fois, c’est ce qui a provoqué cette réponse.
Le texte de l’évangile commence ainsi :
« Les pharisiens allèrent tenir conseil pour prendre Jésus au piège en le faisant parler. »
 
L’essence même de la duplicité !
On pose à Jésus une question sous prétexte de fidélité à la Loi alors que le motif caché est tout autre.
On utilise la flatterie posant comme des admirateurs alors que l’on joue le jeu des traîtres.
Les Pharisiens qui se sont associés aux Hérodiens demandent avec une modestie feinte :

« Maître, nous le savons : tu es toujours vrai
et tu enseignes le chemin de Dieu en vérité ;
tu ne te laisses influencer par personne,
car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens. »

Mais Mattieu dit clairement : « Jésus, connaissant leur perversité… »
Le terme est fort, il évoque la malice et la perfidie et c’est bien ce dont il s’agit.
 
Jésus va jouer le jeu jusqu’à ce que ses interlocuteurs tombent dans leur propre piège et j’avoue qu’ils ne suscitent pas ma sympathie !
Ils se croyaient si astucieux, ils étaient convaincus que le Maître se trahirait lui-même mais ils ont été confondus et il ne leur reste plus qu’à… préparer leur prochain mode d’attaque !

Plus, beaucoup plus, que le rappel de payer les taxes, ce texte invite à ce qu’on nommait autrefois ‘la pureté d’intention’.
Il nous incite à l’honnêteté dans l’interaction avec ceux qui nous entourent – une honnêteté qui inclut les pensées, les attitudes, les échanges.
La TRANSPARENCE dont on parle tellement aujourd’hui, c’est de cela qu’il est question !

Transparence, oui, avec Dieu lui-même qui connaît tout se qui se cache au fond de nos cœurs.
Quelque chose de transparent nous permet de voir à l’intérieur.
Alors, permettre à Dieu de tout voir à l’intérieur…
Tout ce dont nous avons honte, ce que nous regrettons, ce que nous aimerions effacer de notre passé.

Quand on y pense : il connaît tout cela encore mieux que nous et il est prêt à le pardonner – si seulement nous le lui abandonnons… en toute sincérité !

Source: Image: tellthelordthankyou.com

28è dimanche de l’année, A

Je commence à lire l’évangile de ce dimanche (28è de l’année A – Mt.22 :1-14) et je me dis : ‘C’est l’évangile des invitations.’

Et voilà que mon esprit s’envole rappelant à ma mémoire les invitations multiples qui me sont parvenues récemment.
Elles se rangent dans différentes catégories :

  • invitations pour des sorties avec des amies,
  • invitations à des fonctions officielles,
  • invitations pour des rencontres de famille,
  • invitations à des événements sportifs,
  • Invitations pour des activités de bénévolat,
  • Invitations pour des sessions de ressourcement,
  • Invitations……..

Je m’arrête et je prends soudain conscience : ‘Invitations de… Dieu…’
 
Voilà une catégorie assez spéciale et, en fait, c’est justement le thème de l’évangile de ce dimanche.
Parce qu’on ne peut pas le nier : Dieu nous rejoint avec ses invitations à lui.
Elles ne sont évidemment pas imprimées ni publiées sur les plateformes des médias sociaux.
Elles ne sont pas prononcées d’une manière qui soit audible.
Mais elles sont tout de même bien réelles… discrètes, peut-être, mais insistantes toujours.

Elles prennent bien des formes, nous atteignent à des moments inattendus et elles nous posent souvent un défi.
On voudrait parfois ‘faire comme si’ – ‘comme si’ on ne l’avait pas remarquée cette invitation, ‘comme si’ elle ne nous concernait pas vraiment, ‘comme si’ ce n’était pas si urgent après tout de… répondre à Dieu!

Dieu est patient et il attend, mais il sait répéter ses convocations…
Il revient à la charge, supplie même… mais il n’abandonne pas, il renouvelle ses appels.
On dirait presqu’il nous poursuit…
Oui, son désir nous poursuit tant il veut nous voir joindre la fête qu’il nous a préparée.

Peut-on refuser les invitations de Dieu?
Évader une réponse? Se soustraire à la rencontre qu’il propose?
Certains le font pensant se libérer…
Plusieurs font la sourde oreille prétendant qu’ils n’entendent par de ‘voix’…
D’autres remettent à plus tard la décision de répondre ou non…

Des excuses, des prétextes, des raisons justifiant une absence, on peut s’en fabriquer de bien des sortes.
Mais l’invitation demeure… jusqu’à notre dernier jour, jusqu’au dernier moment de notre existence…
Pourtant le vêtement de fête est là pour nous.
Notre dernière réflexion consciente sur cette terre sera-t-elle – enfin – un ‘Oui’ ou… ?

Mais, au fait… pourquoi attendre si longtemps alors qu’on pourrait répondre sur le champ et… goûter toute la JOIE qui s’attache à une telle réponse!

Source: Images: La cour des petits,  Youtube,  LinkedIn,  farwestcourier.com,  parablesblog,blogspot.com

27è dimanche de l’année, A

Il y a plusieurs manières de parler de Dieu.
Il faut admettre que nos explications et nos évocations ne sont toujours que des balbutiements.

Il y a une méthode que l’on nomme ‘anthropomorphisme’ – un mot savant qui veut simplement dire que l’on prête à Dieu des comportements et des sentiments humains.
On peut le comparer à un semeur, à un potier, à un juge, ou toute autre occupation qui est nôtre.

C’est le cas en ce dimanche (27è de l’année A) alors que dans la 1ère lecture (Is.5 :1-7) Dieu est présenté comme le propriétaire d’une vigne.
Ce propriétaire prend grand soin de son vignoble –
il l’a planté sur « un coteau fertile ayant retourné la terre et retiré les pierres;
Il a choisi un plant de qualité et bâti une tour de garde;
Il a aussi creusé un pressoir. »
 
Tant de précautions et de soins attentifs devraient porter le meilleur des fruits.
Et voilà que le résultat n’est pas du tout à la hauteur de la minutie du maître du vignoble.
Quelle déception, beaucoup de regret et… de questionnement!

« Pouvais-je faire pour ma vigne
plus que je n’ai fait ?
J’attendais de beaux raisins,
pourquoi en a-t-elle donné de mauvais ? »

Par son prophète, Isaïe, Dieu exprime sa désillusion, pourrait-on dire, et ses paroles ont le ton d’une lamentation.
Il attendait… il anticipait… il espérait… et son rêve ne s’est pas réalisé, son plan a échoué.
Tous les préparatifs et les prévisions étaient donc en vain… pour RIEN ?

Mais ici doit prendre fin la comparaison entre Dieu et le maître du vignoble humain.
Le désappointement qui donne lieu à la colère et à la punition n’a pas de place chez Dieu.

Ces images de Dieu dans le Premier Testament (Ancien Testament) ont été corrigées par Jésus dans la parabole de l’enfant prodigue (Lc.15 :11-32).
Dieu continue d’attendre le retour du fils et ce ‘Père prodigue’ en pardon ne peut que réserver un accueil riche de tendresse et de miséricorde.

Mais le questionnement de Dieu : « Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n’ai fait ? » devrait conduire… au nôtre !
Que devrais-je encore faire pour répondre à cette tendresse toujours en attente de MON retour ?…

Source: Image: St. Mary Magdalene, Gilbert, AZ

26è dimanche de l’année, A

« J’ai changé d’idée… »
On entend souvent ces paroles et il se peut que nous les ayons prononcées nous-mêmes à un moment ou un autre.
Que veut-on exprimer en parlant ainsi?

On veut dire qu’on s’était engagé sur une voie et on décide de changer de direction.
Il se peut qu’on ait d’abord émis une opinion et on voit maintenant les choses d’une autre manière.
On avait peut-être pris une décision – possiblement à la hâte – on se ravise et on opte pour une autre prise de position.

Sagesse ou manque de persévérance?
Ne pas le faire serait-il fidélité ou entêtement, endurance ou insouciance des valeurs en cause?

L’évangile de ce dimanche (26è de l’année A – Mt. 21 :28-32) nous offre une bonne occasion de… revoir nos positions, justement.  
Comme il le fait bien souvent, Jésus propose une parabole à ses auditeurs.
Nous le savons bien : ce que certains qualifieraient de ‘petites histoires’ ont toujours un but précis : celle d’inviter les gens à se questionner.

Le but du questionnement en cause aujourd’hui est de s’assurer que notre agir est ajusté à ce que Dieu attend de nous au quotidien – rien de moins!
Pas toujours facile cet ajustement… un ajustement qui touche à nos façons de penser, de parler, d’agir et de réagir…

Mais n’est-ce pas là l’essence même de notre vie à la suite du Christ?
C’est ce qui définissait sa vie comme il l’affirmait lui-même : « Ma nourriture c’est de faire la volonté de mon Père » (Jn.4:34 ).

Et c’est la question de la parabole d’aujourd’hui : « Lequel des deux a fait la volonté du père ? »
La question demeure : En ferons-nous autant ?…

Source: Image: Free Bible Images

25è dimanche de l’année, A

Nous avons été créés à l’image de Dieu, façonnés à sa ressemblance.
Le premier livre de la Bible nous en assure (Gn.1:27).
Et pourtant…

Dans la 1ère lecture de ce dimanche (25è de l’année A – Is.55 :6-9) par son messager, le prophète Isaïe, Dieu dit : 

« Mes pensées ne sont pas vos pensées,
et vos chemins ne sont pas mes chemins. »

Il semble que notre ressemblance avec Dieu est encore en… progrès.
Nous portons en nous la marque bien spécifique de ses créatures et l’effigie de ses enfants mais… nous sommes encore en cheminement.

On peut se demander : quelles sont ces pensées de Dieu que nous devrions adopter…
On essaie d’identifier ses chemins à lui sur lesquels avancer…

Isaïe affirme qu’il est un Dieu « riche en miséricorde ».
Et la parabole de Jésus en ce dimanche (25è de l’année A – Mt.20 :1-16) en peint une image remarquable :
il est un Dieu d’une générosité extraordinaire.
Un Dieu qui va toujours au-delà de nos attentes et dépasse infiniment nos espoirs.

De lui, nous apprenons :

  • qu’au-delà de ce qui est dû, il y a ce qui est gracieusement donné.
  • qu’au-delà de ce qui est mérité, il y a ce qui est généreusement offert.
  • qu’au-delà de ce qui est convenu, il y a ce qui est inattendu et qui comble toute attente.

La question nous est toujours adressée : « Ton regard est-il mauvais parce que je suis bon ? »

Ses pensées, ses chemins… les faire nôtres… une tâche en ébauche et en voie de réalisation… jour après jour.

Source: Image: Living Bulwark

24è dimanche de l’année, A

L’Évangile de ce dimanche (24è, année A – Mt. 18 :21-35) nous présente Jésus qui, encore une fois, enseigne à l’aide d’une parabole.
C’est Pierre qui a provoqué cet enseignement avec une question, une question pour laquelle il suggère une réponse lui- même, croyant déjà savoir quoi penser.

Mais… Jésus corrige ce que Pierre croyait savoir avec justesse!
Pardonner sept fois : qui pourrait demander davantage?
Dieu le fait! C’est Jésus qui l’affirme en disant à Pierre :

« Je ne te dis pas jusqu’à sept fois,
mais jusqu’à 70 fois sept fois. ».

À quiconque me demanderait ce que je trouve le plus difficile pour être fidèle à l’évangile, je répondrais sans hésiter : PARDONNER!
J’imagine que bien des gens seraient de mon avis!
De tout ce que Jésus peut nous demander quand nous marchons à sa suite, c’est ce que je trouve le plus ‘coûteux’, le plus… ‘dérangeant’, le plus exigeant.

Le texte de la 1ère lecture du sage Ben Sira (Si 27 :30 – 28 :7) nous montre que le peuple d’Israël avait déjà reçu cette ligne de conduite : 
« Pardonne à ton prochain le tort qu’il t’a fait ;
alors, à ta prière, tes péchés seront remis. »

Quand j’entends la parabole de Jésus, j’ai souvent la tentation de lui dire : « Seigneur, ce que tu nous demandes est… impossible! »
Et, j’ai raison!

Non, je ne suis pas insolente – j’ai raison car, laissés à nous-mêmes, il nous est impossible de pardonner comme Jésus nous demande de le faire :
«… pardonner à son frère
du fond du cœur. »

 
Et… au fond, Jésus le sait aussi bien que nous !
C’est pour cela qu’il nous a promis son Esprit – celui-là qui peut pardonner en nous.

Pardonner comme Jésus nous demande de le faire, et d’une manière sans équivoque, en insistant :
« C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera… »
Il nous pardonnera si nous pardonnons !

Par-donner : donner par-delà le don ordinaire, pardonner comme Dieu le fait pour nous.
Certains diront en eux-mêmes : ‘Ce n’est pas évident !…’
Certainement pas… Etre comme Dieu, rien de moins !

Source: Image: LDS

 

23è dimanche de l’année, A

Pour cette réflexion hebdomadaire sur les textes liturgique du dimanche, je choisis bien souvent quelques versets de l’évangile.
Cette semaine, c’est un verset du Psaume qui a retenu mon attention.
C’est le verset que l’on nous propose comme répons à la 1ère lecture.

Il nous invite – davantage même, il nous enjoint – en ces mots :
« Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,
mais écoutez la voix du Seigneur ! » 
(Ps.95 :8,7) 

Ne pas fermer son cœur…
On peut le faire par crainte, par désir d’échapper à une contrainte…
On peut le faire par ennui, par souci de se soustraire à une requête…
On peut le faire par habitude ou… sans même s’en apercevoir…

La deuxième partie du verset complète le message :
« Écoutez la voix du Seigneur. » 

Il faut admettre que sa voix a de la compétition et de bien des sources…
Le téléphone, ‘intelligent’, évidemment !
Les médias sociaux, divers et à forte résonnance !
La télé, inutile de la fermer – mais, qui l’écoute ?

Les appels, les invitations, les convocations, les sons, les cris, les bruits multiples et de toutes sortes –
une pollution de décibels, rien de moins.
Mais pense-t-on seulement à s’en libérer ? Et pourquoi ?…
Pour écouter la voix du Seigneur… 

Se mettre à l’écoute de cette petite voix intérieure au plus profond de nous-mêmes.
C’est une convocation assez particulière, toujours personnalisée et riche de promesses.
Un message aux résonnances inédites, ou familières, peut-être…
Mais avec un accent nouveau, insistant, persistant… porteur de révélation insoupçonnée…

On peut être tenté d’attendre, de remettre à plus tard, de se distraire…
Mais un jour viendra où il faudra bien consentir et se livrer… à l’écoute…

Et alors, qui pourrait prédire ce qui en résultera !

Source: Image: splitshire.com

 

22è dimanche de l’année, A

Encore une fois, en ce dimanche (22è de l’année A – Mt.16 :21-27) l’évangile nous présente une scène qui nous est assez familière mais qui peut, à prime abord, sembler… quelque peu choquante.

Jésus informe ses apôtres qu’il devra souffrir aux mains des « des anciens, des grands prêtres et des scribes » qui, éventuellement, obtiendront des autorités romaines qu’il soit mis à mort.

Il n’en faut pas plus pour réveiller chez Pierre la spontanéité et la vivacité qu’on lui connaît.

 « Pierre, prenant (Jésus) à part, se mit à lui faire de vifs reproches :
’Dieu t’en garde, Seigneur ! Cela ne t’arrivera pas’. »

Et la réponse ne se fait pas attendre :

« Passe derrière moi, Satan ! Tu es pour moi une occasion de chute :
tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »

La réaction de Jésus est vive et sans équivoque et les mots qui expriment sa pensée le sont également.
Pierre se pensait astucieux, c’est tout comme s’il s’était cru plus avisé que Jésus.
Il n’hésite pas à faire à Jésus de ‘vifs reproches’  (dans les mots d’une autre traduction : ‘à le morigéner !’).

Il se pense sage mais il faut admettre que cette sagesse n’en est pas une.
Elle pourrait être qualifiée de… stupidité bien intentionnée !
En relisant ce texte, je prends soudain conscience que j’ai parfois moi aussi, une bonne dose de cela : une prétendue sagesse qui estime savoir mieux que Dieu.

Oh, ma suffisance ne s’affichera jamais aussi ouvertement, peut-être mais… elle fait quand même partie de moi.
Je dois avouer que, dans certaines circonstances, l’audace bien pensante de Pierre ne m’est pas tout à fait étrangère…
Et j’ose croire que je ne suis peut-être pas la seule…

Il arrive qu’on voudrait bien… corriger Dieu…
On lui reproche – silencieusement, il va de soi – de ne pas intervenir dans telle ou telle situation,
de ne pas corriger telle injustice,
de ne pas supprimer ou du moins incapaciter ceux que l’on juge ‘méchants et mécréants’ !
Sa patience infinie et sa sagesse aux multiples visages ne font pas toujours partie de nos bagages personnels…

Dans sa 1ère lettre aux Corinthiens, l’apôtre Paul demandait :

« Qui a connu la pensée du Seigneur, pour l’instruire?
Il osait affirmer : « Nous, nous avons la pensée du Christ… »   (1 Cor.2 :16)

C’est ce dont nous devons nous imprégner… jour après jour : « la pensée du Christ… »  

Source: Image: Free Bible Images

21è dimanche de l’année A

L’évangile de ce dimanche (21è de l’année A – Mt.16 :13-20) a quelque chose d’assez surprenant.
Il nous présente une scène inusitée et des questions qui le sont encore plus.
Voilà que Jésus demande à ses apôtres comment les gens le voient.
Il semble vouloir savoir ce que les gens pensent de lui, comment ils le perçoivent.

N’est-ce pas un peu étrange que Jésus se… préoccupe de l’impression que sa personne et son enseignement donnent à ses auditeurs?
Il savait déjà ce que les Pharisiens pensaient de lui – ils disaient ouvertement qu’il était possédé (Mc.3:22-30) (Jn.8:51-52) – même si l’un d’eux avait pourtant affirmé  que nul homme n’a parlé comme lui  ! (Jn.7:46).
Les scribes reconnaissaient qu’il agissait avaec droiture et qu’il ne faisait pas de différence entre les gens. (Lc.20:20-21)

Et, comme nous tous, Jésus devait deviner un peu ce que les gens disaient à son insu!
Il était évident que ses auditeurs – et auditrices, sûrement – étaient suspendu/es à ses lèvres (Lc.19:48).
On se questionnait ouvertement : Où a-t-il pris cette sagesse et ces pouvoirs miraculeux? (Mt.13:54).

Pourtant, Jésus ne semble pas satisfait de cela, il pose une question directe à ceux qui cheminent avec lui depuis un certain temps déjà.
Alors qu’il approche de Césarée de Philippe avec eux, Jésus demande à ses disciples :
« Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? »
 
On se demande : ‘Pourquoi’? Pourquoi Jésus pose-t-il cette question?
On peut faire maintes suppositions et spéculations – et plusieurs sans doute s’adonnent à cet exercice.
Mais nous ne saurons jamais la réponse à ce pourquoi.
Mais ce n’est pas là l’important, vraiment pas!

La conversation se poursuit avec la réponse des apôtres qui répètent ce qu’ils ont entendu – le nom de personnages célèbres dans l’histoire de leur peuple, des prophètes que l’on croit revenus à la vie !

La question, et la réponse qu’elle obtient, n’étaient en fait que le début de… l’interrogation.
Une autre question va suivre – plus immédiate, plus personnelle, plus… engageante :
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
 
Interpelés par ces paroles, les apôtres laissent prudemment à Pierre la responsabilité de donne une réponse, la BONNE réponse, celle-là même qui ne peut venir que ‘soufflée’ par L’Esprit Saint !

Mais la même question résonne encore en ce 21è siècle qui est le nôtre.
Cette fois, elle s’adresse directement, personnellement et… existentiellement, à chacun et chacune de nous.
On peut tenter de prendre ses distances, de délibérer avec soi-même pendant un certain temps, mais on ne peut y échapper.
Il y a les réponses mémorisées depuis longtemps, les réponses répétées quand il le faut, les réponses qui satisferaient peut-être les professeurs et les théologiens mais . . .

Mais Lui, Il veut NOTRE réponse… personnalisée !
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »

Source: Image: ferrysburgchurch.com

20è dimanche de l’année A

Les auteurs spirituels, les mystiques spécialement, ont écrit sur ‘Le silence de Dieu’ – des choses profondes, des choses parfois difficiles à comprendre et peut-être… déroutantes.

Et voici que l’évangile d’aujourd’hui (20è dimanche de l’année A – Mt.15 :21-28) nous présente… le silence de Jésus et lui aussi est déroutant.
C’est d’abord la réponse – silencieuse – qu’il donne à une femme païenne (une non-juive, dans le langage du temps) qui l’a approché en lui demandant de guérir sa fille.
« Il ne lui répondit pas un mot. »
 
Déroutant, ça l’est vraiment, et cette attitude nous semble hors-caractère chez Jésus que l’on voit constamment guérir les gens qui viennent à lui.
Plus déconcertante encore est la réponse qu’il adresse ensuite à la femme en disant :
« Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. »

Plusieurs jugent ces paroles de Jésus très dures, dénuées de toute compassion pour une mère qui craint pour la vie de son enfant.
Mais la réplique de la femme est si juste et dénote un tel à-propos qu’elle ne peut que susciter notre admiration :
« Oui, Seigneur ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. »
 
Sa réplique lui a valu de recevoir ce qu’elle désirait si ardemment : la guérison de sa fille.
Mais ce n’est pas surtout la justesse et l’à-propos de sa réponse qui ont obtenu cette faveur mais… sa FOI !
« Grande est ta foi… »

Une FOI capable de faire face à l’apparente distance de Dieu…
Une FOI capable de soutenir un silence qui a goût de rejet…
Une FOI capable de recevoir une rebuffade évidente… 

Une FOI qui sait braver tout ce qui pourrait décourager et ose s’exprimer d’une façon qui interpelle Dieu.
Quelle FOI qui peut émerveiller Dieu lui-même !

Source: Images: LDS.org

On peut voir aussi la vidéo sur ce texte de l’Évangile à: https://youtu.be/QfU0_xapiGA

La Cananéenne…

 

 

 

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