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Hier et aujourd'hui . . .

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Ce que cette page vous réserve . . .

     

Les lectures bibliques des dimanches et jours de fête de l'année liturgique offrent un trésor dont la richesse est toujours actuelle.

De semaine en semaine, elles nous donnent l'occasion de faire de nouvelles découvertes.

La parole de Dieu devient alors signifiante et active dans nos vies et nous permet de rencontrer celui qui est lui-même Parole de Vie.

33è dimanche de l’année, A

Différents aspects du texte de l’évangile de ce dimanche (33è dimanche, année A – Mt.25 :14-30) peuvent retenir notre attention.
Pour ma part, quelques mots m’ont frappée d’une manière particulière.
La parabole de Jésus intitulée : La parabole des talents dit qu’avant son départ, le maître a distribué à ses serviteurs des pièces d’argent qu’il leur confie.
Le texte précise : « À chacun selon ses capacités. »

Ces mots ont réveillé en moi le souvenir d’une lecture faite il y a longtemps.
J’ai oublié le nom de l’auteur qui avait rédigé la réflexion spirituelle mais je me souviens qu’il appartenait à la Compagnie de Jésus – oui, il était jésuite.
Il parlait de la manière dont Dieu nous respecte nous, les êtres qu’il a créés.
L’auteur ajoutait que Dieu connaît même nos muscles et nos tendons et qu’il sait s’ajuster à nos besoins !

Toute une image de Dieu – elle est demeurée avec moi jusqu’à ce jour !
Et elle me revient à propos de ce texte de l’évangile de Matthieu.

Il est intéressant de remarquer que le maître ne reproche pas au deuxième serviteur de ne par avoir rapporté 10 talents, comme le premier a fait.
No, le maître est satisfait que ce serviteur lui remette 4 talents… selon sa capacité !

Ce qui condamne le troisième serviteur n’est pas qu’il se soit montré moins habile que les deux autres.
C’est tout autre chose qu’on lui reproche…
C’est qu’il s’est laissé vaincre par son jugement négatif de son maître et par sa peur d’un châtiment en cas d’insuccès.

Un message qui nous touche de près s’il en est un car il touche l’image que nous nous faisons de Dieu, notre Père.
Non plus ‘Dieu-Maître’ mais ‘Dieu-Père’.
Le craignons-nous ?
Redoutons-nous le jugement qu’il nous réserve ?

Si nous faisons de notre mieux, si au jour le jour nous faisons des efforts pour accomplir ce qu’il attend de nous, nous n’avons rien à craindre.
Seulement nous rappeler les paroles de l’apôtre Jean : (1 Jn.3 :19-20):

« Devant lui nous apaiserons notre cœur
si notre cœur venait à nous condamner,
car Dieu est plus grand que notre cœur,
et il connaît tout. »

Source: Images: Free Bible Images

32è dimanche de l’année, A

Jésus avait l’art de décrire, dans un récit, une situation qui permettait à ses auditeurs de voir vraiment la scène.
En fait, Jésus les conduisait à SE voir dans telle ou telle circonstance.
Les paroles de Jésus les aidaient à percevoir le message qu’il voulait leur communiquer.

C’est le cas du texte de l’évangile de ce dimanche (32è de l’Année A – Mt.25 :1-13).
Cette parabole des Vierges sages et des vierges folles, ou des Dix jeunes filles, nous est bien familière.
La sagesse des premières et l’étourderie des autres fait partie du répertoire de textes qui nous sont bien connus.

Le texte débute ainsi :
« Le royaume des Cieux sera comparable
à dix jeunes filles invitées à des noces ».

 
De quoi est-il question au juste?
On y voit, dans un contraste évident, l’insouciance et la prévoyance.
L’insouciance qui ne se préoccupe pas des conséquences, une certaine dose de ‘je-m’en-foutisme’!
Il arrivera ce qui arrivera – tant mieux? Tant pis?
Je ne m’en soucie guère.

L’évangile dit :
« Cinq d’entre elles étaient insouciantes…
Les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile ».
 
La prévoyance, elle, évalue d’avance les résultats jugeant de l’aspect positif ou négatif d’une certaine attitude.
Au début de cette réflexion, les mots en caractères gras soulignent les attitudes de : voir, SE voir, percevoir.
Et nous en venons à : prévoir.
 
Jésus invite ses auditeurs à anticiper ce qui est à venir…
Il les incite à envisager… la fin – la fin du monde, diront certains commentaires, peut-être.
Mais certainement la fin… de leur existence personnelle.
Leur vie parviendra un jour à son terme et… où en seront-ils de leur pèlerinage sur cette terre?

Auront-ils marché avec Dieu au long des jours?
Auront-elles été familières avec lui dans tout ce qu’elles ont vécu?
Ou les uns et les autres entendront-ils ces paroles que l’on aurait dû… prévoir:
« ‘Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas’.»

Source: Image: Pinterest

31è dimanche de l’année, A

Les vagues de la mer vont et viennent.
Il en est ainsi des vagues de… la mode !

Je ne pense pas ici à la mode vestimentaire, non, mais plutôt à celle du vocabulaire.
Toutes ces expressions qui, à une certaine époque, sont monnaie courante et qui disparaissent après un temps.
Comme si ces mots n’avaient jamais existé, on ne les entend plus prononcer, ou si rarement que désormais leur usage nous étonne.

L’expression qui me vient à l’esprit aujourd’hui est celle de : « la pureté d’intention ».
Disparue de nos conversations, disparue aussi des sermons qui en ont bien parlé aux jours d’antan !
La jeune génération d’aujourd’hui serait familière avec les mots : authenticité, transparence.
Mais en s’appropriant vraiment ces réalités sous leur nouveau nom, on n’y perd pas au change !

Ce qui suscite cette réflexion, c’est l’évangile d’aujourd’hui (31è dimanche, année A – Mt.23 :1-12)
et le jugement que Jésus prononce sur les scribes et les Pharisiens.
 
C’est avec force qu’il affirme :
« Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens. »
 
Se comporter pour plaire à… la ‘galerie’ !
On agit pour créer une impression – et une impression des plus favorables, il va sans dire.
On soigne ses manières, on cultive une personnalité qui fasse éclat.
On veut se faire connaître à son mieux… c’est la vogue du ‘culte de l’image’.
Certains osent affirmer: « Sauvez les apparences et vous sauverez tout ! »

Le vrai ‘moi’ disparaît au profit du personnage…
L’authenticité n’a pas bonne presse et la transparence n’est pas appréciée.

Agir simplement parce que c’est la bonne chose à faire dans telle ou telle circonstance.
Faire un choix purement parce qu’il exprime mes convictions.
Prendre une décision en fonction de valeurs objectives, rien d’autre.

Ne serait-ce pas ce à quoi ce texte de l’évangile nous invite ?
Un défi, direz-vous ?
Peut-être, mais une option de vie qui en vaut vraiment la peine – et… pas pour un temps seulement !

Source: Images: My Free Textures   Cocktail Web   smoodock45.wordpress.com

Commémoration des fidèles défunts, 2 novembre

Cette journée de commémoration de ceux et celles qui nous ont quittés, nous conduit spontanément à la réflexion.
Réflexion sur le sens de la vie, le sens de la mort… le sens de l’autre vie.

Que peut-on en dire?
Quand une énergie saine et vibrante parcourt notre corps et nous projette dans le courant de tout ce qui nous attire,
la pensée de la mort passe souvent loin de nous.
Mais un jour vient, un moment arrive où on fait face à l’évidence: il nous faut partir.
On n’a plus le choix: la traversée est devant nous – la traversée vers cet autre monde dont on sait si peu…

Pour prolonger notre réflexion d’aujourd’hui, j’ai choisi le texte ci-dessous.
Paroles d’un homme bien connu dont la réputation a fait le tour du globe.
Il a quitté notre planète en octobre 2011 mais avant de le faire il nous a livré un message d’une importance particulière.

Les dernières paroles de Steve Job, fondateur d’Apple, d’IPhone et d’I pad,
qui est mort immensément riche.

L’Amour est ce qu’il y a de plus important.

Je suis arrivé à l’apogée du succès dans le monde des affaires.
Aux yeux des autres, ma vie est un exemple de réussite.
Cependant, en dehors du travail, j’ai eu peu de joie.
En fin de compte, la richesse est tout simplement un aspect de la vie auquel je me suis habitué.

En ce moment, allongé sur le lit de malade et me rappelant toute ma vie, je me rends compte que toute la reconnaissance mondiale et la richesse qui m’ont rendu si fier de moi, ont pâli et ont perdu tout sens devant la mort imminente.
Dans l’obscurité, je vois les clignotants verts des appareils médicaux, entend leur ronflements mécaniques et ne peut que sentir que le souffle de l’esprit de la mort s’approche de plus près…

Maintenant, je sais que lorsque nous avons accumulé suffisamment de richesses au cours de notre vie, nous devrions poursuivre d’autres quêtes qui ne sont pas liés à la richesse…
Cela devrait être quelque chose de plus important comme peut être les relations avec les autres, l’art, un rêve de jeunesse etc…
La recherche illimitée de la richesse ne fera que transformer une personne en un être tordu comme moi.

Dieu nous a donné l’intelligence pour ressentir la présence de l’amour dans le cœur de tout un chacun, et non les illusions provoquées par la richesse.
La richesse, pour laquelle j’ai tant lutté et que j’ai obtenue dans ma vie, je ne peux pas l’emporter avec moi.
Ce que je peux emporter, ce ne sont que les souvenirs résultant de l’amour.
Ce sont là les vraies richesses qui vous suivent, vous accompagnent, qui vous donnent la force et la lumière pour continuer.

L’amour peut voyager des milliers de kms. La vie n’a pas de limite.
Allez où vous voulez aller.
Atteignez la hauteur que vous souhaitez atteindre.
Il est dans votre cœur et dans vos mains.

Quel est le lit le plus cher du monde? C’est le lit de malade…

Vous pouvez engager quelqu’un pour conduire votre voiture à votre place, pour vous faire gagner de l’argent, mais vous ne pouvez engager personne pour tomber malade à votre place.
Les biens matériels perdus peuvent être retrouvés. Mais il y a une chose qui ne peut jamais être retrouvé quand on la perd. C’est la Vie.

Quand une personne entre dans la salle d’opération, il se rendra compte qu’il y a un livre qu’il n’a pas encore fini de lire –
C’est le Livre de la Vie saine.

Quel que soit le stade de la vie, où nous sommes à l’heure actuelle, nous devrons un jour faire face au moment où le rideau tombe.
Je vous souhaite beaucoup d’amour pour votre famille, pour votre conjoint, pour vos amis.
Prenez soin de vous.
Aimez les autres.

Source: Images: linkedin.com  nonprofitqaterly.org

Fête de tous les Saints, 1e novembre, année A

Les Saints 
Il y en a des milliers et des milliers, c’est certain.
Beaucoup plus que les 144,000 que pouvait mentionner l’auteur du livre de la Révélation.
Et, beaucoup plus que ceux qui sont répertoriés au livre officiel de l’Église.

Hommes et femmes.
Certains ont vécu jusqu’à un âge avancé, d’autres ont quitté cette terre encore jeunes.
Vierges et martyrs.
Docteurs de l’Église et simples croyants.

Celle que l’on a surnommée la ‘grande’ Thérèse – celle d’Avila – disait que si Jésus a dit :
« Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père » (Martyrs de l’Ouganda),
il a certainement bien des chemins pour y parvenir.

Et, en fait, chacun, chacune des Saints a suivi la voie que l’Esprit lui inspirait.
Ils et elles nous ont laissé certaines réflexions qui les guidaient dans leur pèlerinage ici-bas.

« Aurais-tu peur en te donnant, de te perdre? Tu te perds, au contraire, en refusant de te donner. »
St-Augustin, 354-430, Père de l’Église.

« Tout est grâce. »
Ste-Thérèse de Lisieux, 1873-1897, Carmélite française.

« La vie n’est qu’une nuit à passer dans une mauvaise auberge.»
Ste-Thérèse d’Avila, 1515-1582, mystique espagnole, docteur de l’Église.

« On a besoin de patience avec tout le monde et particulièrement avec soi-même. »
St-François de Sales, 1567-1622, évêque français.

« Ce n’est pas l’abondance du savoir qui rassasie le cœur mais de goûter les choses intérieurement. »
St-Ignace de Loyola, 1491-1556, Basque Espagnol, fondateur de la Compagnie de Jésus – Jésuites.

« Nos fautes sont des grains de sable à côté de la grande montagne des miséricordes de Dieu. »
St-Jean-Marie-Vianney, curé d’Ars, français.

« Ne laissez personne venir à vous et repartir sans être plus heureux. »
Ste-Mère Theresa de Calcutta, 1010-1997, religieuse albanaise, fondatrice de la Congrégation de Sœurs de la Charité.

« Jésus-Christ est le visage humain de Dieu et le visage divin de l’homme. »
St- Jean-Paul ll, 1920- 2005, Polonais, Pape.

Chacun, chacune, avait son style de vie, sa manière de suivre le Christ.
La vie de des uns et des autres avait une texture particulière, dirait-on.
De toutes races et de toutes couleurs – les Martyrs de l’Ouganda sont bien connus, les Martyrs de Corée le sont aussi,
mais combien d’autres sur tous les continents ont suivi le Christ, souvent inconnus mais authentique témoins.

Ils sont devenue BIEN-HEUREUX, absolument heureux, comme le promet l’évangile de ce jour (Mt.5 :1-12).
Tous et toutes sont devenu/es au fil du temps d’autres-Christs, rien de moins!

Et, il nous revient à nous – saints-et-saintes-en-devenir – d’en faire autant!

Source: Image: Pixabay

30è dimanche de l’année, A

Les questions – on apprend très tôt dans la vie à les poser.
Maman et papa doivent y répondre à longueur de journée!
Et bien vite à l’école, la leçon de grammaire nous les fait répéter comme une litanie :
Où? Quand? Comment? Pourquoi?

Mais il y a une autre sorte de questions : ce sont celles dont la réponse doit être plutôt détaillée.
On ne peut satisfaire celui qui demande par un simple ‘Oui’ ou ‘Non’.
Une phrase, parfois une précision et même une explication, sont requises.
Une citation et parfois une certaine justification ajouteront du poids à la réponse!

Étrange mais il arrive que celui qui pose la question a déjà résolu son problème.
En fait, il connaît très bien la réponse mais… il s’agit de confronter un adversaire.
On veut, ou explorer son savoir, ou même lui tendre un piège!

C’est le cas dans l’évangile de ce dimanche (30è de l’année A – Mt.22:34-40).
Le texte débute ainsi :

« Les pharisiens, apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent,
et l’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l’épreuve. »

 
Tout comme le texte de l’évangile de dimanche dernier, on est encore en présence de mauvaise foi !
Une intention malveillante et déshonnête est bien évidente chez ce personnage.

Plus qu’une question, c’est un défi qui est posé.
On ne veut pas vraiment un éclaircissement, on n’espère pas une meilleure compréhension.
On veut tout simplement tendre un piège et obtenir une victoire.

La réponse de Jésus est bien connue, on dira que c’est la réponse ‘classique’ –
celle-là même que nous connaissons si bien, nous pourrions réciter les paroles pour quiconque nous demanderait de le faire.
Mais… le sens profond nous a-t-il rejoints ?
La signification ultime nous ‘habite-elle’ ?

Personnellement, une phrase ne cesse de m’interpeler :
« Voilà le grand, le premier commandement.
Et le second lui est semblable… »
 
Aimer le prochain comme soi-même est semblabletout comme ! – aimer Dieu de tout son être !

Je redis les paroles, je me répète le texte, et… j’en suis toujours à dire :
« Vraiment, Seigneur ?… »

Et pourtant, la réponse est là, aussi limpide qu’ancienne, oui aussi ancienne que « toute la Loi et les prophètes ».
La réponse même de ce Dieu qui s’est fait l’un de nous.

Source : Image : deacongarydumer.com

 

29è dimanche de l’année, A

Au premier abord, le texte de l’évangile de ce dimanche (29è de l’année A – Mt 22 :15-21) semble bien clair et on ne voit nul besoin de faire des précisions.
Mais… peut-être y a-t-il davantage que ce qui semble évident.
Le message est peut-être plus complexe que ce qu’on pensait d’abord y découvrir.

Sans équivoque, le message de Jésus nous dit – comme aux Pharisiens qui le questionnent :
« Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »

Mais ce qui me frappe, cette fois, c’est ce qui a provoqué cette réponse.
Le texte de l’évangile commence ainsi :
« Les pharisiens allèrent tenir conseil pour prendre Jésus au piège en le faisant parler. »
 
L’essence même de la duplicité !
On pose à Jésus une question sous prétexte de fidélité à la Loi alors que le motif caché est tout autre.
On utilise la flatterie posant comme des admirateurs alors que l’on joue le jeu des traîtres.
Les Pharisiens qui se sont associés aux Hérodiens demandent avec une modestie feinte :

« Maître, nous le savons : tu es toujours vrai
et tu enseignes le chemin de Dieu en vérité ;
tu ne te laisses influencer par personne,
car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens. »

Mais Mattieu dit clairement : « Jésus, connaissant leur perversité… »
Le terme est fort, il évoque la malice et la perfidie et c’est bien ce dont il s’agit.
 
Jésus va jouer le jeu jusqu’à ce que ses interlocuteurs tombent dans leur propre piège et j’avoue qu’ils ne suscitent pas ma sympathie !
Ils se croyaient si astucieux, ils étaient convaincus que le Maître se trahirait lui-même mais ils ont été confondus et il ne leur reste plus qu’à… préparer leur prochain mode d’attaque !

Plus, beaucoup plus, que le rappel de payer les taxes, ce texte invite à ce qu’on nommait autrefois ‘la pureté d’intention’.
Il nous incite à l’honnêteté dans l’interaction avec ceux qui nous entourent – une honnêteté qui inclut les pensées, les attitudes, les échanges.
La TRANSPARENCE dont on parle tellement aujourd’hui, c’est de cela qu’il est question !

Transparence, oui, avec Dieu lui-même qui connaît tout se qui se cache au fond de nos cœurs.
Quelque chose de transparent nous permet de voir à l’intérieur.
Alors, permettre à Dieu de tout voir à l’intérieur…
Tout ce dont nous avons honte, ce que nous regrettons, ce que nous aimerions effacer de notre passé.

Quand on y pense : il connaît tout cela encore mieux que nous et il est prêt à le pardonner – si seulement nous le lui abandonnons… en toute sincérité !

Source: Image: tellthelordthankyou.com

28è dimanche de l’année, A

Je commence à lire l’évangile de ce dimanche (28è de l’année A – Mt.22 :1-14) et je me dis : ‘C’est l’évangile des invitations.’

Et voilà que mon esprit s’envole rappelant à ma mémoire les invitations multiples qui me sont parvenues récemment.
Elles se rangent dans différentes catégories :

  • invitations pour des sorties avec des amies,
  • invitations à des fonctions officielles,
  • invitations pour des rencontres de famille,
  • invitations à des événements sportifs,
  • Invitations pour des activités de bénévolat,
  • Invitations pour des sessions de ressourcement,
  • Invitations……..

Je m’arrête et je prends soudain conscience : ‘Invitations de… Dieu…’
 
Voilà une catégorie assez spéciale et, en fait, c’est justement le thème de l’évangile de ce dimanche.
Parce qu’on ne peut pas le nier : Dieu nous rejoint avec ses invitations à lui.
Elles ne sont évidemment pas imprimées ni publiées sur les plateformes des médias sociaux.
Elles ne sont pas prononcées d’une manière qui soit audible.
Mais elles sont tout de même bien réelles… discrètes, peut-être, mais insistantes toujours.

Elles prennent bien des formes, nous atteignent à des moments inattendus et elles nous posent souvent un défi.
On voudrait parfois ‘faire comme si’ – ‘comme si’ on ne l’avait pas remarquée cette invitation, ‘comme si’ elle ne nous concernait pas vraiment, ‘comme si’ ce n’était pas si urgent après tout de… répondre à Dieu!

Dieu est patient et il attend, mais il sait répéter ses convocations…
Il revient à la charge, supplie même… mais il n’abandonne pas, il renouvelle ses appels.
On dirait presqu’il nous poursuit…
Oui, son désir nous poursuit tant il veut nous voir joindre la fête qu’il nous a préparée.

Peut-on refuser les invitations de Dieu?
Évader une réponse? Se soustraire à la rencontre qu’il propose?
Certains le font pensant se libérer…
Plusieurs font la sourde oreille prétendant qu’ils n’entendent par de ‘voix’…
D’autres remettent à plus tard la décision de répondre ou non…

Des excuses, des prétextes, des raisons justifiant une absence, on peut s’en fabriquer de bien des sortes.
Mais l’invitation demeure… jusqu’à notre dernier jour, jusqu’au dernier moment de notre existence…
Pourtant le vêtement de fête est là pour nous.
Notre dernière réflexion consciente sur cette terre sera-t-elle – enfin – un ‘Oui’ ou… ?

Mais, au fait… pourquoi attendre si longtemps alors qu’on pourrait répondre sur le champ et… goûter toute la JOIE qui s’attache à une telle réponse!

Source: Images: La cour des petits,  Youtube,  LinkedIn,  farwestcourier.com,  parablesblog,blogspot.com

27è dimanche de l’année, A

Il y a plusieurs manières de parler de Dieu.
Il faut admettre que nos explications et nos évocations ne sont toujours que des balbutiements.

Il y a une méthode que l’on nomme ‘anthropomorphisme’ – un mot savant qui veut simplement dire que l’on prête à Dieu des comportements et des sentiments humains.
On peut le comparer à un semeur, à un potier, à un juge, ou toute autre occupation qui est nôtre.

C’est le cas en ce dimanche (27è de l’année A) alors que dans la 1ère lecture (Is.5 :1-7) Dieu est présenté comme le propriétaire d’une vigne.
Ce propriétaire prend grand soin de son vignoble –
il l’a planté sur « un coteau fertile ayant retourné la terre et retiré les pierres;
Il a choisi un plant de qualité et bâti une tour de garde;
Il a aussi creusé un pressoir. »
 
Tant de précautions et de soins attentifs devraient porter le meilleur des fruits.
Et voilà que le résultat n’est pas du tout à la hauteur de la minutie du maître du vignoble.
Quelle déception, beaucoup de regret et… de questionnement!

« Pouvais-je faire pour ma vigne
plus que je n’ai fait ?
J’attendais de beaux raisins,
pourquoi en a-t-elle donné de mauvais ? »

Par son prophète, Isaïe, Dieu exprime sa désillusion, pourrait-on dire, et ses paroles ont le ton d’une lamentation.
Il attendait… il anticipait… il espérait… et son rêve ne s’est pas réalisé, son plan a échoué.
Tous les préparatifs et les prévisions étaient donc en vain… pour RIEN ?

Mais ici doit prendre fin la comparaison entre Dieu et le maître du vignoble humain.
Le désappointement qui donne lieu à la colère et à la punition n’a pas de place chez Dieu.

Ces images de Dieu dans le Premier Testament (Ancien Testament) ont été corrigées par Jésus dans la parabole de l’enfant prodigue (Lc.15 :11-32).
Dieu continue d’attendre le retour du fils et ce ‘Père prodigue’ en pardon ne peut que réserver un accueil riche de tendresse et de miséricorde.

Mais le questionnement de Dieu : « Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n’ai fait ? » devrait conduire… au nôtre !
Que devrais-je encore faire pour répondre à cette tendresse toujours en attente de MON retour ?…

Source: Image: St. Mary Magdalene, Gilbert, AZ

26è dimanche de l’année, A

« J’ai changé d’idée… »
On entend souvent ces paroles et il se peut que nous les ayons prononcées nous-mêmes à un moment ou un autre.
Que veut-on exprimer en parlant ainsi?

On veut dire qu’on s’était engagé sur une voie et on décide de changer de direction.
Il se peut qu’on ait d’abord émis une opinion et on voit maintenant les choses d’une autre manière.
On avait peut-être pris une décision – possiblement à la hâte – on se ravise et on opte pour une autre prise de position.

Sagesse ou manque de persévérance?
Ne pas le faire serait-il fidélité ou entêtement, endurance ou insouciance des valeurs en cause?

L’évangile de ce dimanche (26è de l’année A – Mt. 21 :28-32) nous offre une bonne occasion de… revoir nos positions, justement.  
Comme il le fait bien souvent, Jésus propose une parabole à ses auditeurs.
Nous le savons bien : ce que certains qualifieraient de ‘petites histoires’ ont toujours un but précis : celle d’inviter les gens à se questionner.

Le but du questionnement en cause aujourd’hui est de s’assurer que notre agir est ajusté à ce que Dieu attend de nous au quotidien – rien de moins!
Pas toujours facile cet ajustement… un ajustement qui touche à nos façons de penser, de parler, d’agir et de réagir…

Mais n’est-ce pas là l’essence même de notre vie à la suite du Christ?
C’est ce qui définissait sa vie comme il l’affirmait lui-même : « Ma nourriture c’est de faire la volonté de mon Père » (Jn.4:34 ).

Et c’est la question de la parabole d’aujourd’hui : « Lequel des deux a fait la volonté du père ? »
La question demeure : En ferons-nous autant ?…

Source: Image: Free Bible Images