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Hier et aujourd'hui . . .

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Ce que cette page vous réserve . . .

     

Les lectures bibliques des dimanches et jours de fête de l'année liturgique offrent un trésor dont la richesse est toujours actuelle.

De semaine en semaine, elles nous donnent l'occasion de faire de nouvelles découvertes.

La parole de Dieu devient alors signifiante et active dans nos vies et nous permet de rencontrer celui qui est lui-même Parole de Vie.

26è dimanche de l’année B – 2024

L’actualité nous présente des sujets de toutes sortes.
Une des questions qui font les manchettes de nos jours est celle qui a trait au MONOPOLE.
Cela touche évidemment le monde des affaires et de bien des manières.
Dans les différents milieux, les autorités intéressées visent à obtenir des ententes qui évitent précisément l’exclusion.

Alors, dans différentes sphères d’activité on exige que toutes les parties signent des ‘protocoles d’entente sur la coopération anti-monopole’!

Le monopole… Il semble que cette situation remonte à bien loin dans l’histoire de l’humanité!
Étonnant, mais c’est justement ce que l’on retrouve dans la 1ère lecture (Nombres 11:25-29)
et dans l’évangile de ce dimanche (Marc 9:38-43,45,47-48).

Mais alors, qu’en est-il du… monopole… de prononcer une prophétie!
Josué, auxiliaire de Moïse, veut en priver Eldad et Médad qui ont personnellement reçu l’Esprit du Seigneur.

Qu’en est-il encore du… monopole… de pouvoir faire des miracles!
Jean, l’un des apôtres choisis par Jésus, veut en exclure un inconnu qui n’est pas de leur groupe.

La position de Moïse est sans équivoque:
« Ah ! Si le Seigneur pouvait faire de tout son peuple un peuple de prophètes ! »

Et les paroles de Jésus ont la même clarté et résonnent jusqu’à ce jour:
« Ne l’en empêchez pas… celui qui n’est pas contre nous est pour nous ».

Compétition – collaboration: Une tentation?… Un choix… toujours présents…

Se trouverait-il quelqu’un qui revendiquerait le… monopole de la sainteté?
Il me semble entendre Jésus répliquer:
« Que tous et toutes y accèdent à la gloire de mon Père! »

Oui, chacun/e de nous peut devenir l’interprète de Dieu, l’instrument de sa compassion pour les gens autour de nous.
Il ne faut surtout pas limiter, restreindre, encore moins exclure l’intervention de ceux et celles que Dieu lui-même investit de son Esprit!

 

Note: Dans la vidéo qui suit, Lise Massé nous offre sa réflexion sur ce sujet: https://youtu.be/WaAIS96zF2I?si=UVeUH3OZfGdKTjn_

Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/26th-sunday-of-year-b-2024/

Source: Images: https://www.scripture-images.com/bible-verse/lsg/numbers-11-29-lsg.php
https://www.scripture-images.com/bible-verse/lsg/mark-9-40-lsg.php#verse_picture

 

 

 

 

25è dimanche de l’année B – 2024

Changer de sujet…
On le fait souvent pendant une conversation avec quelqu’un.
On ne comprend peut-être pas vraiment ce que la personne explique et on craint de l’interroger.
Il se peut qu’on ne désire pas parler du sujet en question.
Il arrive qu’on se sente mal à l’aise – on veut éviter de donner son opinion, ou de s’engager.

C’est sans doute le cas des apôtres que le texte de l’évangile nous présente aujourd’hui (Marc 9:30-37).
Jésus parle de son arrestation par ses ennemis, des souffrances qu’il devra endurer et de sa mort.
Un sujet pénible s’il en est et les apôtres ne veulent pas en discuter.

Alors que le groupe poursuit son chemin, ce que les apôtres discutent entre eux est d’un tout autre ordre.

« Une fois à la maison, Jésus leur demanda :
« De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux
pour savoir qui était le plus grand. »

Leur Maître parle de ce qu’il aura à vivre – sa Passion et sa mort –
et eux ne sont évidemment pas capables de faire face à une telle perspective…

Quelque chose de plus pratique, de plus terre à terre, dirions-nous, les préoccupe…
Quand Jésus ne sera plus là, qui sera leur chef?…
Une question… épineuse pour le groupe des Douze…
Qui aura autorité, à qui appartiendra le pouvoir, qui prendra les initiatives, les décisions?
Pas étonnant qu’ils discutent…

La question que Jésus leur pose leur révèle qu’il connaît la réponse et leur silence parle de lui-même!…
Jésus prononce alors les paroles qui se veulent à la fois une réponse à leur discussion et une ligne de conduite pour eux.

« Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »

Un enseignement qui choque, qui provoque, qui appelle et qui interpelle… jusqu’à aujourd’hui!

Tout comme les apôtres, il nous arrive de ne pas comprendre Jésus, de ne pas comprendre Dieu…
Comment oser lui adresser les questions qui nous troublent…

Et, bien sûr, il y a entre nous, toutes ces questions d’autorité légitime, de pouvoir authentique?
Décider, légiférer, diriger… cela suggère un large domaine ou les relations peuvent facilement s’envenimer…
Au 21è siècle tout autant qu’au premier siècle…

Le message de Jésus, sa consigne, demeure la ligne de conduite qu’il nous faut adopter:
« Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »

C’est ainsi que l’on pourra accueillir Dieu… comme un enfant!

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/25th-sunday-of-year-b-2024/

 

Source: Images: The Church of Jesus Christ of Latter-Day Saints

24è dimanche de l’année B – 2024

Des questions dérangeantes… Nous les connaissons bien!
Les parents soumis par les enfants aux « Pourquoi, maman? » « Pourquoi, papa? » en savent quelque chose!
Les « Comment? » peuvent aussi être difficiles à solutionner: Comment faire ceci? Comment éviter cela? Comment réussir cet examen? Comment résoudre ce problème? »

Demander: « Qui? » peut sembler plus simple mais peut parfois être exigeant…
Le conjoint demandant à sa partenaire: « Qui suis-je pour toi? » – la question est assez lourde de sens.

L’évangile de cette célébration nous met en présence des apôtres qui, eux aussi, doivent répondre à cette question: « Qui? » (Marc 8:27-35).
La première paraît plutôt ordinaire alors que Jésus demande qui il est pour les gens qui viennent écouter son enseignement.
Les apôtres répondent ce qu’ils ont entendu – il s’agit de répéter à Jésus les bribes de conversation entendues, ici et là, à son sujet.

Mais voilà que leur Maître ne s’arrête pas là, il poursuit avec une deuxième question: « Qui? ».
Mais cette fois, la question est plus engageante, la réponse devra être… personnalisée!

Qui est Jésus pour ses apôtres – les Douze, eux qui ont tout quitté pour le suivre,
Eux qui partagent sa vie au quotidien, qui s’en remettent à lui pour aujourd’hui et pour demain…
Chacun d’eux… les premiers choisis, les pêcheurs, le collecteur d’impôt, celui qui a des doutes, celui qui connaît la tentation – chacun d’eux…

Au nom du groupe, il semble que, sans hésitation, Pierre répond: « Tu es le Christ. »
L’initiative hardie de Pierre ne nous permet pas de savoir ce que chacun pense, ce que chacun ose croire…

Mais si nous nous détournons de leur groupe pour nous concentrer sur… nous-mêmes… que devient la réponse?
Peut-être exige-t-elle plus…
        plus de temps,
        plus de retour sur notre vécu,
        un regard plus attentif à notre vie quotidienne avec ses petits et ses grands moments…

C’est notre expérience personnelle qui est interrogée… Qui est Jésus pour moi?…

Avec Pierre, on peut répondre qu’il est le Christ – la théologie, même sous la forme de notre catéchisme, nous l’a appris.
Mais il est peut-être trop facile de s’en remettre à une réponse mémorisée… alors qu’on ressent que le Seigneur attend davantage…

Qui est-t-il… pour MOI?
Le Fils du Père?… Son Messager qui m’apprend à le connaître?
Le Sauveur qui me pardonne fautes et infidélités?
Le guide et le compagnon fidèle qui m’accompagne sur le chemin?
Celui qui s’est révélé ‘Pain de Vie’, ‘Bon Berger’, ‘Lumière du monde’, ‘La Voie, la Vérité et la Vie’?

Et s’il était tout cela et… davantage encore qu’il me donne de découvrir dans ces moments privilégiés que je lui réserve,
ou plutôt qu’il me réserve…

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/24th-sunday-of-year-b-2024/

 

Source: Image: The Church of Jesus Christ of Latter-Day Saints

23è dimanche de l’année B – 2024

Dieu… en ‘grand format’!
Un tel titre aura sans doute attiré l’attention de quelques personnes…
« Étonnant », penseront certains… « Étrange », diront d’autres.

Pourtant, d’ordinaire on parle de Dieu avec des superlatifs – on souligne qu’il est très grand et tout-puissant.
L’enseignement traditionnel nous apprend qu’il est partout, qu’il voit tout et connaît tout.
Mais quand on en vient au sujet de sa générosité… il semble que l’on utilise parfois une image… miniature!
On oublie tout ce dont il nous a comblé depuis… toujours!

Il nous faut sans cesse corriger notre perception de Dieu.
Les lectures de cette célébration nous guident et nous révèlent une image… justement ‘grand format’ de l’immense générosité de Dieu à notre égard, nous les humains.

La 1ère lecture (Isaïe 35:4-7) nous présente Dieu apportant le salut aux aveugles, aux sourds, aux boiteux, aux muets – à tous ceux et toutes celles qui ont besoin d’une telle assistance.
Et les terres désertiques regorgent d’eau – une bénédiction sans prix pour le peuple.

Le Psaume (Psaume 146:6-10) fait écho à ce message et ajoute les opprimés, les affamés, les accablés, les enchaînés.
La veuve, l’orphelin, l’étranger, sont aussi inclus dans cette liste des bénéficiaires d’un Dieu aux largesses infinies.

L’évangile (Marc 7:31-37) nous met en présence de Jésus – Dieu parmi nous – qui actualise ses promesses de salut.
On le voit guérir un sourd-muet en lui redonnant le pouvoir d’entendre et de parler.

La conclusion s’impose pour nous assurer… que la munificence de Dieu s’étend à tous nos problèmes, toutes nos circonstances difficiles, toutes nos situations de manque!

Il se peut que nous doutions de l’aspect personnalisé d’une telle générosité de la part de Dieu…
C’est que nous le connaissons encore imparfaitement, mais…

Même ce manque de foi, Dieu peut le combler… si nous le lui demandons!

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/23rd-sunday-of-year-b-2024/

 

Source: Image: The Church of Jesus Christ of Latter-Day Saints

22è dimanche de l’année B – 2024

Connaître une personne est quelque chose qui ne peut se faire que… dans le temps.
Une relation brève, ou intermittente, ne procure pas une connaissance en profondeur.
On peut détecter certains traits de caractère, des attitudes qui se répètent, des réactions spontanées.
Mais tout cela demeure souvent superficiel.

Et connaître… DIEU? Il en va de même et… davantage!
Le peuple d’Israël en a fait l’expérience.
Au fil des longues années de pérégrination dans le désert, après l’esclavage d’Égypte, ils en sont venus à découvrir celui qui était LEUR Dieu.

Un jour, ils ont pu articuler leur foi d’une manière personnalisée comme la 1ère lecture nous le montre (Deutéronome 4:1-2,6-8):

« Quelle est en effet la grande nation dont les dieux soient aussi proches
que le Seigneur notre Dieu est proche de nous chaque fois que nous l’invoquons ? »

Un Dieu qui se fait proche, une Dieu qui entend la prière de son peuple.
Un Dieu à qui on peut se fier, « chaque fois » qu’on s’adresse à lui, souligne le texte.
Un Dieu à qui avoir recours avec la certitude d’être entendu.
Un Dieu que notre expérience humaine – quelle qu’elle soit – ne laisse pas indifférent…

Cette foi inébranlable habite et inspire des hommes et des femmes de notre époque.
Certain/es cheminent à la recherche d’une telle conviction…
D’autres se questionnent et tentent d’interpréter les événements et leur quotidien pour la découvrir…

Il se peut que notre profession de foi personnelle ait parfois besoin d’être ajustée…
Ajustée à la proximité de Dieu…
Corrigée pour refléter son désir permanent de nous venir en aide…
Rectifiée pour traduire sa disposition permanente à répondre à nos besoins…

Peut-être répondrons-nous ainsi à… SON attente pour notre plus grand bien!

 

Note: Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à: https://image-i-nations.com/22nd-sunday-of-year-b-2024/

 

Source: Images: unsplash.com (Avel Shuklanov)

21è dimanche de l’année B – 2024

Un dictionnaire donne la définition des mots.
Mais nous savons qu’au-delà de cette information il y a souvent une signification plus profonde des termes.
Certaines paroles expriment des réalités dont une simple mention ne suffit pas, il faut en faire l’expérience!

Des mots comme décision, choix, engagement… ont une densité et une intensité qui ne nous échappent pas.
Ce sont précisément ces concepts qui sont au cœur de la 1ère lecture (Josué 24:1-2,15-18)
et de l’évangile (Jean 6:60-69) de la célébration de ce jour.

Le premier texte nous met en présence du peuple d’Israël que Josué interpelle.

« Il appela les anciens d’Israël, avec les chefs, les juges et les scribes…
Il dit alors à tout le peuple: « S’il ne vous plaît pas de servir le Seigneur,
choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir :
les dieux que vos pères servaient au-delà de l’Euphrate,
ou les dieux des Amorites dont vous habitez le pays.
Moi et les miens, nous voulons servir le Seigneur. »

Une décision, un choix, un engagement s’imposent.
Lourd de sens et d’implications, ce choix en est un qui engage leur vie et leur comportement au quotidien.

Les apôtres de Jésus sont confrontés à un choix tout aussi exigeant et permanent.
À la suite de son enseignement sur ‘le pain de vie’, Jésus voit de nombreux disciples le quitter.

« À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner ».

Jésus se tourne alors vers le petit group des douze – ceux-là mêmes qu’il a choisis et qui ont partagé sa vie depuis quelques années déjà.
Il leur demande :

« Voulez-vous partir, vous aussi ? »

Il ne les supplie pas, il ne les exhorte pas, il ne met pas de pression sur eux – il les laisse tout à fait libres…
Comme Dieu sait si bien le faire avec nous, les humains!

À ce point, chacun/e de nous se sent probablement… interpelé/e…
À notre tour, nous sommes confronté/es à la décision, au choix, à l’engagement qui caractérisent ceux/celles que Dieu appelle à une relation de proximité avec lui…

La réponse spontanée de Pierre résonne à nos oreilles, elle se loge au cœur de notre être:
« Seigneur, à qui irions-nous ? »

Notre pèlerinage personnel de foi nous a-t-il conduit/es au point où nous pouvons dire:
« Nous croyons, et nous savons »?

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/21st-sunday-of-year-b-2024/

 

Source: Images: https://commongracedebate.blogspot.com/2020/04/choose-you-this-day-whom-ye-will-serve.html
The Church of Jesus Christ of Latter-Day Saints

20è dimanche de l’année B – 2024

Il faut l’admettre: il y a des choses que nous n’aimons pas entendre!
Nos manquements, nos échecs, nos négligences, nos errements…
Nous avons peine à les accepter et nous ne voulons certainement pas qu’on les mentionne!

Il se pourrait donc que nous préférions ne pas nous attarder aux textes de la 1ère et de la 2è lectures de cette célébration…
Et pourtant… c’est la Sagesse qui nous parle, qui nous conseille et nous invite:

« Vous, étourdis, passez par ici ! »
À qui manque de bon sens, elle dit:
« Venez, mangez de mon pain, buvez le vin que j’ai préparé.
Quittez l’étourderie et vous vivrez,
prenez le chemin de l’intelligence » (Proverbes 9:1-6).

L’apôtre Paul qui écrit aux Éphésiens leur parle dans le même sens (Éphésiens 5:15-20):

« Prenez bien garde à votre conduite :
ne vivez pas comme des fous, mais comme des sages…
Ne soyez donc pas insensés,
mais comprenez bien quelle est la volonté du Seigneur ».

Paul décrit l’ambiance dans laquelle les gens d’Éphèse vivent :
« Tirez parti du temps présent, car nous traversons des jours mauvais ».

Les humains que nous sommes peuvent réaliser de grandes choses.
Dans notre monde, le beau, le bon, le bien se manifestent de nombreuses manières grâce à nous.

Mais il faut avouer que certains aspects du monde d’aujourd’hui mériteraient l’apostrophe de Paul.
Les injustices, la violence, les ‘fake news’, les conflits armés, ne contribuent pas à un environnement paisible.
Les relations personnelles, les réunions professionnelles, les rencontres internationales, ne se déroulent pas toujours dans une atmosphère constructive…

Nous avons définitivement besoins du festin que nous offre la Sagesse et de ses admonitions!
Notre étourderie et notre manque de sens nous font parfois faire fausse route…
Il nous faut définitivement prendre « le chemin de l’intelligence ».

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/20th-sunday-of-year-b-2024/

 

Source: Images: https://www.scripture-images.com/bible-verse/lsg/proverbs-9-6
https://www.scripture-images.com/bible-verse/lsg/ephesians-5-15

19è dimanche de l’année B – 2024

Quand on n’en peut plus… quand on est vraiment à bout –
à bout de tout…
sans force, sans courage, sans ressources…
sans même le goût de vivre…
Que reste-t-il?

C’est l’expérience du prophète Élie que nous retrouvons dans la 1ère lecture de cette célébration (1 Rois 19:4-8).
Il fuit la colère de la reine Jézabel, il est sérieusement en danger.
Il veut en finir, en finir avec la vie, tout simplement.
Sa prière le dit clairement:

« Maintenant, Seigneur, c’en est trop ! Reprends ma vie ».

En attendant, il se réfugie dans le sommeil.
Mais on le réveille pour lui redonner des forces sous la forme de:

« Une galette cuite sur des pierres brûlantes et une cruche d’eau ».

Une assistance temporaire, peut-on penser, et Élie ne la refuse pas:
« Il mangea, il but, et se rendormit ».

Mais on le réveille de nouveau – il semble que Dieu n’accepte pas que l’on s’évade…
On lui répète de manger encore et, cette fois, c’est la perspective d’un long chemin qui lui est présentée.

Un chemin long et prometteur – celui qui conduit à la rencontre avec Dieu!

Il est évident que quand nos ressources ne suffisent plus, une assistance supplémentaire nous est fournie.
Mais elle recèle une exigence… celle de nous mettre en marche!
On ne peut se soustraire à Dieu…

L’évasion – celle du sommeil ou autre ‘astuce’ pour éviter de faire face au présent – ne peut nous permettre d’éviter Dieu.
Il se peut que nous soyons plutôt réticent/es à braver les situations pénibles.
NOTRE désir de rencontre avec Dieu peut aussi être aléatoire.
Mais SON désir à lui de nous rejoindre ne peut être mis en doute et ne peut faillir.

Il ne nous reste donc qu’à nous mettre en route…
Non plus quarante jours et quarante nuits mais la durée d’une vie…

Demeurant assuré/es que tout ce qui est nécessaire à notre survie pendant ce long cheminement nous sera offert au fil des jours!

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à:https://image-i-nations.com/19th-sunday-of-year-b-2024/

 

Source: Image: The Church of Jesus Christ of Latter-Day Saints

18è dimanche de l’année B – 2024

Grâce à nous, les humains, notre univers est rempli de merveilles.
Des réalisations splendides, des exploits fantastiques, de superbes chefs-d’œuvre.
Mais… il arrive aussi que l’esprit humain fasse fausse route.
On constate parfois des erreurs notables et bien regrettables…

Erreur de jugement, erreur de perspective, erreur d’identification…
Étonnamment, ces trois attitudes se retrouvent dans l’évangile d’aujourd’hui –
vous les avez peut-être repérées! (Jean 6:24-35).

La foule que Jésus a nourrie la veille l’a devancé, lui et ses apôtres, espérant être de nouveau rassasiée.
Ces gens sont prêts à se satisfaire d’une nourriture bien ordinaire alors que Jésus leur offre tellement plus!
Il tente de corriger leur jugement et il leur dit:

« Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd,
mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle,
celle que vous donnera le Fils de l’homme ».

Ils se méprennent aussi sur l’identité de celui à qui ils attribuent le miracle de l’événement rapporté dans la 1ère lecture (Exode 16:2-4,12-15).
Ils y font allusion dans leur argument avec Jésus affirmant que Moïse leur a procuré de la nourriture dans le désert.

Jésus réplique:
« Ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel;
c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel ».

Évidemment, Jésus doit corriger aussi la perspective qui les pousse à dire:
« Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ?
Quelle œuvre vas-tu faire ? »

Absolument incroyable!
La veille, Jésus a nourri une foule de 5000 personnes avec cinq pains et deux poissons, et ces gens réclament un ‘signe’!

Bien souvent, ce texte de l’évangile retient notre attention à cause des paroles de Jésus qui présagent l’eucharistie.
Cette interprétation est valable et signifiante.

Mais peut-être faut-il, dans ce texte, reconnaître aussi notre ressemblance aux contemporains de Jésus…
Vingt siècles nous séparent et pourtant… nous tombons parfois dans les mêmes pièges:

       – jugements hâtifs,
       – perspectives à court terme,
       – manques de réalisme alors que nous attribuons à la chance, au hasard, ou à notre ‘bonne étoile’ les merveilles que Dieu accomplit pour nous!

Il nous faut apprendre à:
       – interpréter les paroles de Jésus,
       – discerner le sens des signes qu’il nous donne,
       – nous rassasier de cette nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle.

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/18th-sunday-of-year-b-2024/

 

Source: Image: The Church of Jesus Christ of Latter-Day Saints

17è dimanche de l’année B – 2024

La célébration d’aujourd’hui nous présente, encore une fois, l’évangile de la multiplication des pains (Jean 6:1-15).
Chaque fois que je lis, ou que j’entends, ce texte je reste ‘accrochée’ à un verset.
Oui, il y a quelques mots qui me retiennent infailliblement!

Les différents aspects de la scène sont fascinants, mais ce verset me parle d’une façon particulière.

« Jésus leur donna… autant qu’ils en voulaient ».

Du pain, du poisson, suffisamment pour que chacun se sente rassasié, complètement satisfait.
Et, il faut le souligner, ces gens n’avaient rien demandé!

Nous le savons bien: quand Jésus parle ou agit, il nous donne une image de Dieu –
Dieu qui désire précisément cela: être reconnu en Jésus.

Voilà ce qui m’accroche vraiment:
ce Dieu qui désire nous combler même quand nous n’avons encore rien demandé!

Toute cette foule venue écouter Jésus, leur faim a été pleinement satisfaite.
Ma faim à moi peut l’être tout autant…
Ma faim se manifeste sous des aspects multiples, elle se révèle dans mes besoins de tous genres…

Le ‘pain’ que Dieu donne peut rassasier en tout temps…

Mais… je revois mes moments de prière, mes requêtes aux prises avec le doute…
Je mérite sans doute que me soient adressées les paroles qu’un jour Jésus avaient dites à Pierre…

« Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté? » (Matthieu 14:31).

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à:https://image-i-nations.com/17th-sunday-of-year-b-2024/

 

Source: Image: https://christusvivit.org/tag/multiplication-des-pains/