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Hier et aujourd'hui . . .

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Ce que cette page vous réserve . . .

     

Les lectures bibliques des dimanches et jours de fête de l'année liturgique offrent un trésor dont la richesse est toujours actuelle.

De semaine en semaine, elles nous donnent l'occasion de faire de nouvelles découvertes.

La parole de Dieu devient alors signifiante et active dans nos vies et nous permet de rencontrer celui qui est lui-même Parole de Vie.

4è dimanche du Carême de l’année A – 2023

Souvent, face à un événement déplorable – échec, maladie, accident – les gens spontanément en cherchent la cause.
On veut obtenir une explication, on cherche la cause d’une telle situation, et on cherche aussi… un coupable!

C’est ainsi que débute le texte de l’évangile de ce dimanche (Jean 9:1-41).
La scène nous met en présence des apôtres qui posent à Jésus cette question :

« En sortant du Temple, Jésus vit sur son passage un homme aveugle de naissance.
Ses disciples l’interrogèrent :
« Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? »

Chez les Juifs du temps, une personne infirme, ou atteinte d’une maladie, était considérée comme ayant péché.
On croyait que les gens fidèles à la Loi de Dieu ne souffraient pas de telles conditions.
L’aveugle que les apôtres aperçoivent est donc un pécheur, ou les parents qui lui ont donné la vie sont les coupables!

C’est l’occasion pour Jésus de donner à ses apôtres – et à nous – une leçon primordiale.
Nos péchés – si sérieux soient-ils – ne sont PAS la cause de nos maladies ou de nos détresses.
À moins, évidemment, que nous ayons consommé un produit nocif ou fait une erreur fatale!

Ce texte de l’évangile nous offre une perspective juste du péché: c’est un aveuglement librement choisi.
Aux Pharisiens sceptiques qui le questionnent, Jésus le dit clairement:

« Les pharisiens lui dirent : « Serions-nous aveugles, nous aussi ? »
 Jésus leur répondit :
« Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ;
mais du moment que vous dites : ‘Nous voyons !’,
votre péché demeure. »

Les Pharisiens s’aveuglent eux-mêmes.
L’aveugle qui a recouvré la vue leur répond directement et explique clairement comment il en est venu à voir. 
Ses paroles simples et sincères indiquent sans détour la source de sa guérison: Jésus en est l’auteur.

Mais accepter cela demanderait aux Pharisiens de reconnaître en Jésus le Messager de Dieu.  
Il leur faudrait accepter que la guérison de l’aveugle est due à l’intervention de Dieu par Jésus.
Leur orgueil et leur arrogance ne peuvent s’y soumettre…

Il faut reconnaître que… orgueil et arrogance n’ont pas disparu avec le 1er siècle…
On les retrouve encore en cette période post-moderne qui est la nôtre et…
Il semble qu’il soient encore nombreux les aveugles… qui le sont délibérément!…

Et pourtant… il est toujours là présent et prêt à nous rendre la vue celui qui peut guérir toute cécité…

 

Note: Dans la vidéo qui suit, Jacques Miller personnifie l’Aveugle-né qui raconte ce qui lui est arrivé… https://youtu.be/6hgeJOqYqB4

           Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/4th-sunday-of-lent-year-a-2023/

 

Source: Images: FreeBibleImages  

3è dimanche du Carême de l’année A – 2023

Une femme comme tant d’autres…
Elle se met en chemin – le chemin bien connu,
celui de chaque jour, celui de la tâche répétée,
un chemin poussiéreux, sous le soleil du midi,
le chemin de son quotidien, elle, la Samaritaine.

Le puits de Jacob, c’est bien le sien aussi.
On y puise l’eau depuis les temps anciens.
Les femmes y viennent chercher l’eau précieuse –
le mari, les enfants, les bêtes en dépendent, on le sait.

À cet endroit, on fait parfois des rencontres –
entre femmes, partage et badinage sont agréables.
Mais aujourd’hui, un homme est là, seul, assis près du puits.
Un étranger… Étrange vraiment, pense-t-elle.

Elle a remarqué sa présence mais n’en donne aucun signe.
Mais lui l’interpelle… lui, un Juif s’adresse à elle.
Il ose même lui demander à boire… il s’abaisse à ce point!

La demande fait d’abord jaillir la conversation – comme l’eau profonde –
mais… tout y passera!
Tâches familières, situation maritale, dévotion au temple,
attente d’un « Messie, celui qu’on appelle Christ », dit la femme.
Et la manifestation de celui qui révèle sans hésitation:
« Je le suis, moi qui te parle. »

La cruche abandonnée, d’un pas empressé,
la Samaritaine va proclamer la rencontre de cet
« homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ».    (Jean:4:5-42)

Une rencontre imprévue… une demande inattendue…
Une présence reconnue… le SALUT…

Au cœur de son quotidien à elle, la Samaritaine…
Et tout cela peut se retrouver au cœur du mien, à moi, qui que je sois…
 

Note: Dans la vidéo qui suit, Annie Couture personnifie la Samaritaine qui parle de sa rencontre au puits de Jacob. https://youtu.be/FMqM5c6dLKs

          Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/3rd-sunday-of-lent-year-a-2023/

 

Source: Image: True Worshipers – Kim Balogh

 

2è dimanche du Carême, année A – 2023

La publicité utilise de nombreux outils pour attirer notre attention.
C’est le cas pour les multiples invitations au… changement!

On nous recommande de changer nos vêtements, nos décors, notre diète, bien sûr.
Et aussi, oui, nos manières de faire, nos attitudes, nos idées et même nos croyances!

Le texte de l’évangile de ce dimanche est aussi un appel au changement mais d’une manière bien différente de tout ce que les gurus de l’accomplissement personnel peuvent suggérer!
Alors que certains pensent à une correction d’apparence
et d’autres envisagent un ajustement de comportement,
ce qui nous est demandé, en cette période de Carême, va bien au-delà.

Il s’agit de changement mais d’un changement qui est une transformation.
Et cette transformation est, en fait, une réelle ‘transfiguration’.
 
L’évangile d’aujourd’hui nous présente la transfiguration de Jésus (Matthieu 17:1-9).
Ce texte est à la fois un appel et une vision –
la vision de ce que nous pouvons devenir et l’appel à nous y engager.

Cette transfiguration touche la personne même dans tout son être –
désirs, aspirations, espoirs, attentes, tout ce qui, en nous, est en devenir.

Elle inclut aussi les aspects plus perturbants de la personnalité –
faiblesses, difficultés, fragilités, dépendances.

Elle exige efforts, courage, détachement, recommencements.
Et elle requiert… du t e m p s!

Mais ce qui est le plus important est que cette transfiguration est l’œuvre de Dieu.
C’est lui qui nous rend semblables à lui-même.

Depuis leur apparition sur terre, les humains voulaient devenir comme Dieu (Genèse 3:5)
C’est aussi le désir de Dieu, mais cette réalisation absolument unique, extraordinaire, doit venir de lui!

Ce qu’il attend de nous, c’est notre acceptation de son action en nous.
Et nos efforts pour conformer notre vécu à son inspiration au quotidien.

Alors, la transfiguration se réalisera et Dieu pourra proclamer:
« Celui-ci (celle-ci) est mon enfant bien-aimé/e en qui je trouve ma joie »

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/2nd-sunday-of-lent-year-a-2023

Source: Images: Unsplash   Liturgy Tools.net   

1er dimanche du Carême, année A – 2023

Imaginons, pour un moment, un producteur de théâtre prêt réaliser une œuvre originale.
Il a décidé d’y introduire 4 acteurs qui apparaîtront dans 3 scènes et dont le sujet présentera un seul thème.

Cette ‘œuvre originale’ remonte, en fait, à… l’aube des temps et elle nous ramène… au Jardin d’Éden.
Nous nous retrouvons précisément à la description que nous offre la 1ère lecture de ce dimanche (Genèse 2:7-9; 3:1-7).

 

 

 

 

 

Et… ‘Le titre’? demandez-vous?
Mais c’est, évidemment, ‘La condition humaine’!

Ne vivons-nous pas dans un jardin splendide où la nature regorge de beautés de toutes sortes?
Cette 1ère scène est celle du tableau des multiples créatures, toutes plus originales les unes que les autres, qui révèlent la grandeur de celui qui les a façonnées et leur a donné l’existence.

Et nous, les humains, faisons partie de cette création riche et variée dont Dieu – car c’est bien l’acteur principal – peut se réjouir.
Son souffle nous a donné la vie et il nous a partagé quelque chose de lui-même.
Il nous a doté d’une intelligence capable de connaître et de comprendre.

Hommes et femmes, nous sommes les acteurs de la 2è scène, jouissant de la beauté et de l’harmonie des merveilles de ce jardin unique.

Et la 3è scène, elle, met en place un acteur qui vient tout chambouler, déranger, bouleverser.
Son icône est celle du serpent, son caractère connu est celui de ‘père du mensonge’ (Jean 8:14).
Astucieux, rusé et trompeur, il propose et promet ce qu’il ne peut donner.

La ‘pomme’ mythique a pu être… une mangue, une goyave, ou une poire – peu importe.
Elle est l’outil que le Tentateur a utilisé pour abuser les humains.

Et il continue de le faire – de tenter de le faire – avec des outils plus sophistiqués, peut-être, et non moins néfastes.
N’est-il pas vrai que, tout comme, Ève nous sommes souvent fasciné/es et fortement attiré/es par tout ce qui est ‘désirable’?
et c’est compréhensible.

Tout comme elle, nous désirons – à tout prix – ‘la connaissance’, rien de mal à cela.
NON, Dieu n’est PAS contre la science – c’est lui qui par de nombreux messagers – nous en révèle les secrets au fil des décennies de notre histoire.
Alors, pourquoi, pourquoi en sommes-nous à faire l’expérience négative des premiers humains devenus la proie de la désillusion et de l’amertume?

N’est-ce pas parce que la connaissance que nous recherchons devient souvent mé-connaissance?
Nous voulons nous soustraire à la ligne de conduite que Dieu nous donne, lui qui veut notre bonheur.

Nous pensons savoir mieux que Dieu ce qui nous convient et ce qui nous satisfera pleinement.
Nous suivons la voie de la discrimination, de la cruauté, de l’égoïsme sous toutes ses formes.
À notre tour, nous faisons usage du mensonge, de la tromperie, de la déception pour manipuler les autres.
Et nous méconnaissons – si souvent et de tant de manières – celui à qui nous devons tout.

Au début de cette période de Carême, demandons la connaissance, la vraie, celle que l’Esprit d’intelligence –
l’Esprit même de Dieu – désire nous accorder…
Oui, depuis l’aube des temps!

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/1st-sunday-of-lent-year-a-2023/

 

Source: Images:  JW.org    TwistedSifter

Mercredi des Cendres, année A – 2023

Ce jour marque le début du Carême, on le sait.
Des gens pensent d’abord aux thèmes bien connus: prière, sacrifice, jeûne, aumône.
D’autres murmurent plutôt, pensons tout d’abord: contrition, compassion, désir de communion avec Dieu.

Certains diront: ‘C’est une question de vocabulaire…’
Mais quelques-uns répliquent bien vite: ‘C’est une question… de cœur!’

Le prophète Joël le proclame avec force: (Joël 2:12-18):
« Déchirez vos coeurs, et non pas vos vêtements ».

C’est là qu’il faut regarder pour comprendre… et pour ajuster notre vie –
s’ajuster au cœur de Dieu dont le prophète parle en ces termes:

« Il est tendre et miséricordieux,
lent à la colère et plein d’amour,
renonçant au châtiment ».

Et ce Dieu nous appelle avec insistance :
« Revenez à moi de tout votre cœur. »

La période du Carême, c’est justement ce pas à pas sur le chemin du retour –
retour vers Dieu, cheminement avec lui qui nous assure:

« Le voici maintenant le moment favorable,
le voici maintenant le jour du salut. »    
(2 Corinthiens 5:20 – 6:2)

Il s’agit de se mettre en route… tout simplement!

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/ash-wednesday-year-a-2023/

 

Source: Image: Unsplash

 

7è dimanche de l’année A – 2023

La consigne la plus exigeante qui soit! 
Le commandement impossible à obéir!
Cette perfection qu’on ne peut atteindre!

J’imagine que de nombreux chrétiens seraient d’accord avec cette évaluation des textes de ce dimanche
(Lévitique 19:1-2,17-18) (1 Corinthiens 3:16-23) (Matthieu 5:43-48).
Ce qui nous est demandé va franchement au-delà de nos forces.

Et pourtant… c’est bien à nous que ce message s’adresse.
Ces paroles nous rejoignent personnellement tel/les que nous sommes aujourd’hui.

Pourtant, Jésus, qui nous connaît si bien, devrait réaliser que ce qu’il exige de nous ne nous est pas possible!

Être saint/es, être parfait/es comme son Père est parfait – qui peut y arriver?
Personne, évidemment, si cette personne tente de réussir par elle-même
Mais justement, il ne faut pas tenter cette aventure par nous-mêmes.

En écrivant aux premiers chrétiens de Corinthe, l’apôtre Paul leur dit :
              « Ne savez-vous pas… que l’Esprit de Dieu habite en vous ? »
 
C’est lui, l’Esprit de Dieu, qui peut nous rendre capables de devenir comme Dieu – rien de moins!
Si seulement… nous le lui permettons!…
Si seulement nous osons faire cette demande audacieuse!…

Évidemment, il faudra y ajouter nos efforts quotidiens, chaque jour, un petit pas à la fois…
Nos tentatives de perfectionnement personnel nous paraîtront souvent ridiculement maladroites.

Peu importe, ce que Dieu demande est simplement notre bonne volonté en action…
Le reste, il l’accomplira en nous… souvent à notre insu…
prévenant ainsi une satisfaction orgueilleuse de notre part!

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/7th-sunday-of-year-a-2023/

 

Source: Images: Scripture Media – Savior Connect

 

6è dimanche de l’année A – 2023

Si on me demandait de choisir un thème, ou une idée maîtresse, se dégageant des lectures de ce dimanche, je dirais: Aller au-delà!
Aller au-delà, oui, au-delà:

  • des idées courantes
  • des choix ordinaires
  • des jugements acceptables
  • des façons de faire approuvées
  • des décisions populaires
  • des expériences à la mode…

Et pourquoi? Parce que c’est justement ce à quoi Jésus nous invite.

          – Lui qui appelle à faire preuve d’une justice qui surpasse celle de ceux qui se croient justes.
          – Lui qui nous invite à une fidélité qui n’est pas toujours présente dans les relations conjugales.
          – Lui qui demande un pardon des offenses si exigeant.
          – Lui qui attend de nous une honnêteté qui se manifeste en vérité.

Ces exigences sont exprimées en langage familier aux pays orientaux.
Mais, elles n’en sont pas moins réelles.

‘Ce n’est pas évident’, diront plusieurs… et qui objecterait?
Mais il y a une promesse – étonnante et absolument merveilleuse.
Merveilleuse à ce point qu’elle peut nous donner la motivation nécessaire.

L’apôtre Paul en parle quand il écrit aux premiers chrétiens de Corinthe :

« Ce que l’œil n’a pas vu,
ce que l’oreille n’a pas entendu,
ce qui n’est pas venu à l’esprit de l’homme,
ce que Dieu a préparé pour ceux/celles dont il est aimé. »   
(1 Co.2:6-10)

Tout est là… pour se mettre en ‘mode au-delà’…

Avec la certitude que Le Seigneur nous accompagne sur ce chemin.

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/6th-sunday-of-year-a-2023/

Source: Images: Unsplash   DailyVerses.net

 

5è dimanche de l’année A – 2023

C‘est une affaire de dépendance mutuelle… entre Dieu et nous!
Voilà la conclusion qui surgit des textes de la 1ère lecture (Isaïe 58:7-10)
et de l’évangile (Matthieu 5:13-16) de ce dimanche.

L’évangile se termine avec ces paroles:           

« Que votre lumière brille devant les hommes :
alors, voyant ce que vous faites de bien,
ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »

C’est donc que la gloire de Dieu dépend de nous?
Oui, c’est ainsi qu’il l’a voulu!
Il s’en remet à nous pour le faire connaître.
Il attend notre intervention pour révéler aux gens qui il est et comment il veut nous rejoindre.

Vous êtes étonné/es et vous questionnez cette affirmation…
Mais alors, pourquoi est-il devenu l’un de nous?
Dans quel but ce que les théologiens nomment ‘le mystère de l’Incarnation’,
sinon pour nous faire comprendre que Dieu est un Dieu de relation avec les humains.
Il a commencé son existence humaine justement en dépendant d’une femme de chez nous!

Et nous? Évidemment, nous aussi dépendons de Dieu!
Dans la 1ère lecture, le prophète Isaïe affirme: 

« Si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires,
et si tu combles les désirs du malheureux…

Alors, si tu appelles, le Seigneur répondra… »

Nous pouvons supplier Dieu de nous venir en aide, et il est prêt à le faire, mais…
Il veut que nous entendions, nous, les supplications de ceux qui demandent notre aide.
Cela semble… aller de soi!

Relation de proximité, interaction continue, dépendance mutuelle –
avec Dieu et nos frères et sœurs –
si la vie chrétienne n’est pas cela, que serait-elle alors?…

Elle serait une pauvre image de la réflexion lumineuse de Jésus qu’il nous demande d’être.
Une existence fade, sans saveur, peu inspirante pour ceux/celles qui cherchent Dieu…

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/5th-sunday-of-year-a-2023/

 

Source: Images: Scripture Images      Unsplash

4è dimanche de l’année A – 2023

Le bulletin quotidien des nouvelles, locales ou internationales, ne manque pas de présenter de l’information sur l’économie.
« Ça va de soi, direz-vous: l’économie ça touche tout un chacun, ça intéresse tout le monde! »

Et… la pauvreté? Ah… de la pauvreté, on ne peut pas en dire autant…
La pauvreté, on ne veut pas la voir,
on préfère ne pas connaître les statistiques qui l’expliquent,
on essaie d’oublier les lieux et les situations qui la démontrent trop clairement…

Dans ce cas, il faudrait alors ne pas s’attarder aux lectures de la célébration de ce dimanche –
chacune d’elles nous en parle et… en termes presque… choquants!

1ère lecture: « Je laisserai chez toi un peuple pauvre et petit… » (Sophonie 2:3; 3:12-13)
2è lecture: « Ce qui est d’origine modeste… voilà ce que Dieu a choisi… » (1 Corinthiens 1:26-31)

Évangile: « Heureux les pauvres de cœur… » (Matthieu 5:1-12)

Être pauvre, vraiment pauvre…
Connaître au quotidien: besoin, manque, misère, destitution, dénuement, détresse…
Tant de gens en font l’expérience jour après jour…

Mais Jésus nous appelle-t-il à cela dans ce texte bien connu des Béatitudes –
cette répétition des contrastes frappants qu’il affirme: « Bienheureux… »
« Bienheureux… » tous ceux/celles dont la situation nous semble bien peu favorable au bonheur!

NON, Jésus ne nous demande pas de rechercher la pauvreté sous forme de misère et destitution.
Au contraire, il nous demande de contribuer à l’enrayer autant que possible!
Alors, à quoi nous invite-t-il en nous promettant le bonheur?

Il nous invite à: la libération de l’obsession des possessions!
Et cette bienheureuse attitude surgit du détachement et du partage.
Le cœur ‘pauvre’ est le cœur qui n’est pas possédé par ses possessions…

C’est le cœur de celui/celle
        prêt/e à donner comme à recevoir,
       disposé/e à offrir autant qu’à amasser,
       heureux/se, oui, vraiment heureux/se de se déposséder pour enrichir l’autre.

Avons-nous un tel coeur?…

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/4th-sunday-of-year-a-2023/

 

Source: Image: Church of Jesus Christ of Latter-Days

3è dimanche de l’année A – 2023

En lisant les textes de la Bible, on se trouve parfois devant des mots qui… accrochent!
Certaines expressions nous forcent à suspendre la lecture et à nous concentrer sur une idée précise.
On voudrait poursuivre, mais notre attention revient à ce qui nous a frappé/es.

C’est le cas pour moi dans l’évangile de ce dimanche.
Nous y rencontrons Jésus qui aborde des pêcheurs au bord du lac (Matthieu 4:12-23).
La scène est décrite clairement et on peut facilement imaginer ce qui se passe.
Les hommes sont occupés à leur travail quotidien et voilà que Jésus les approche et les invite à le suivre.

Les termes de l’invitation ont même un peu le ton d’un commandement.
« Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. »

Le texte continue:
« Aussitôt, laissant la barque et leur père, ils le suivirent. »

À deux reprises, ce petit mot est répété: « Aussitôt…
Le petit mot qui ‘accroche’…

Les deux premiers pêcheurs, puis leurs deux compagnons, se mettent à la suite de Jésus.
Sans délai, sans hésitation, sans se poser de question, il semble – comme si cela allait de soi!
Ils font confiance à cet homme – un inconnu qui les interpelle.

Il arrive que nous nous sentions aussi interpelé/es… par Dieu – puisque c’est bien de lui qu’il s’agit.
Son invitation nous rejoint alors que nous sommes occupé/es à nos ‘filets’ – nos activités quotidiennes.

Mais… notre réponse se fait parfois attendre…
Nous hésitons…
Nous envisageons les conséquences…
Nous tentons de prévoir ce qui peut résulter d’un tel engagement…

Il nous en coûte de faire confiance, totalement confiance, à celui qui nous demande de le suivre.
Et pourtant…
Nous pressentons, confusément peut-être, que rien d’autre ne répondra à notre recherche d’un sens à la vie.

Alors, à quand NOTRE ‘aussitôt’?…

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/3rd-sunday-of-year-a-2023/

 

Source: Image: Free Bible Images