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Dimanche de Pâques, année B

 « Il vit et il crut. »  

Cela semble si facile, si clair, si simple, si évident!                                                                                          
Non? Euh… pas exactement.

Parce que, en fait, Jean n’a PAS cru ce qu’il a vu mais… ce qu’il n’a pas vu!
Jean n’a pas vu Jésus ressuscité – tout ce que lui et Pierre ont pu voir c’était des linges :
« les linges, posés à plat,
ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus,
non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place ».

 
C’est ce que nous dit l’évangile de ce dimanche de Pâques (année B – Jn.20:1-9).
Il est intéressant de noter comment ce passage est détaillé – comme si les détails pouvaient conduire à… la foi !

Non, la foi a été suscitée, elle a surgit avec force de l’intérieur.
Et ce jaillissement a entraîné la compréhension qui avait manqué jusqu’à ce moment.
« Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture,
il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts. »

Je trouve ce passage intéressant, oui, mais surtout encourageant –
encourageant parce que, d’une certaine façon, nous sommes dans une situation semblable.
Il nous faut précisément croire ce que nous ne voyons pas !

Et pour nous, comme pour eux, la foi jaillira de l’intérieur.
Si seulement nous permettons à l’Esprit de nous révéler le sens des Écritures…
Ce sens dont nous sommes toujours à la recherche au fil des jours et des expériences de notre quotidien.

Note: Une autre réflection est offerte en anglais sur un thème différent à: https://image-i-nations.com/easter-sunday-year-b/

Source : Image : Jesus Christ Wallpaper

 

32è dimanche de l’année, A

Jésus avait l’art de décrire, dans un récit, une situation qui permettait à ses auditeurs de voir vraiment la scène.
En fait, Jésus les conduisait à SE voir dans telle ou telle circonstance.
Les paroles de Jésus les aidaient à percevoir le message qu’il voulait leur communiquer.

C’est le cas du texte de l’évangile de ce dimanche (32è de l’Année A – Mt.25 :1-13).
Cette parabole des Vierges sages et des vierges folles, ou des Dix jeunes filles, nous est bien familière.
La sagesse des premières et l’étourderie des autres fait partie du répertoire de textes qui nous sont bien connus.

Le texte débute ainsi :
« Le royaume des Cieux sera comparable
à dix jeunes filles invitées à des noces ».

 
De quoi est-il question au juste?
On y voit, dans un contraste évident, l’insouciance et la prévoyance.
L’insouciance qui ne se préoccupe pas des conséquences, une certaine dose de ‘je-m’en-foutisme’!
Il arrivera ce qui arrivera – tant mieux? Tant pis?
Je ne m’en soucie guère.

L’évangile dit :
« Cinq d’entre elles étaient insouciantes…
Les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile ».
 
La prévoyance, elle, évalue d’avance les résultats jugeant de l’aspect positif ou négatif d’une certaine attitude.
Au début de cette réflexion, les mots en caractères gras soulignent les attitudes de : voir, SE voir, percevoir.
Et nous en venons à : prévoir.
 
Jésus invite ses auditeurs à anticiper ce qui est à venir…
Il les incite à envisager… la fin – la fin du monde, diront certains commentaires, peut-être.
Mais certainement la fin… de leur existence personnelle.
Leur vie parviendra un jour à son terme et… où en seront-ils de leur pèlerinage sur cette terre?

Auront-ils marché avec Dieu au long des jours?
Auront-elles été familières avec lui dans tout ce qu’elles ont vécu?
Ou les uns et les autres entendront-ils ces paroles que l’on aurait dû… prévoir:
« ‘Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas’.»

Source: Image: Pinterest

4è dimanche du Carême, année A

  Il y a ceux qui voient,
Il y a ceux qui ne voient pas
Et il y a… ceux qui ne veulent pas voir…

Ce n’est pas un jugement mais une constatation que nous pouvons faire en différentes situations.
Jésus lui-même l’a fait lors de la question des Pharisiens : « Serions-nous aveugles, nous aussi ? »

«  Jésus leur répondit :
« Si vous étiez aveugles,
vous n’auriez pas de péché ;
mais du moment que vous dites : ‘Nous voyons !’,
votre péché demeure. »

 Ce 4è dimanche du Carême nous présente la scène bien connue de L’aveugle-né » (Jn.9 :1-41).
On a peine à imaginer ce que c’est que de ne pas voir, pire encore : de n’avoir jamais vu.
Ne pouvoir qu’imaginer les choses, les paysages, les personnes.
En entendant un chien aboyer, devoir le toucher pour deviner un peu ce à quoi il ressemble.
C’était la situation de cet homme dont parle l’évangile d’aujourd’hui.

Mais cet homme voulait voir, il voulait connaître – connaître la vérité,
connaître surtout celui qui l’avait si soudainement et si complètement guéri de sa cécité physique.
Il l’a rencontré et il a reçu la révélation que nous désirons : VOIR, VOIR Dieu-parmi-nous.

Le dialogue qui l’exprime est si simple : Jésus demande à celui qu’il a guéri :
« Crois-tu au Fils de l’homme ? »
 Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? »
Jésus lui dit : « Tu le vois, et c’est lui qui te parle. »
L’homme dit : « Je crois, Seigneur ! »

 
La vision… de la FOI.
Cette période de Carême est peut-être un temps privilégié pour apprendre à voir – à voir comme Dieu !

C’est ce dont parle la 1ère lecture (1 Sam.16 :1,6-7,10-13) :
« Dieu ne regarde pas comme les hommes :
les hommes regardent l’apparence,
mais le Seigneur regarde le cœur. »

Voir aussi:  http://image-i-nations.com/un-voyant/            http://image-i-nations.com/laveugle-ne-parle/

Source: Images: Dreamstime.com; www.shutterstock.com;  www.lds.org

 

 

Un… Voyant !…

J’avais tout juste complété ma réflexion sur l’aveugle-né
(voir : http://image-i-nations.com/4e-dimanche-careme-annee-a/ )

J’ai alors aperçu, épinglé au babillard, plusieurs copies d’une carte d’affaires aux couleurs vives.
J’ai vite découvert ce que cette publicité proposait en multiples exemplaires!

On offrait les services d’un … VOYANT!
Vous avez bien ‘vu’ : un voyant! 

Monsieur X met à son compte 30 années d’expérience acquise à… voir!
Et il promet un « résultat efficace, rapide et garanti. »

Il semble pouvoir nous donner la ‘vision’ de ce que, livrés à nous-mêmes, nous ne pouvons découvrir!…
Je ne sais s’il utilise des ‘longues-vues’ mais il prétend voir loin!

(Pour éviter la publicité, j’ai opéré le ‘camouflage’ de sa carte d’affaires!)

La ‘vue’ de cette carte m’a laissée songeuse et je me suis rappelé le long texte du Livres des Nombres (ch.22-24) où nous rencontrons le prophète Balaam.
Lui aussi se présente comme un ‘voyant’ – c’est d’ailleurs la description que le Premier Testament donne des prophètes.

Mais, à la différence de Monsieur X, Balaam affirme :
« Ce que Dieu me fera voir,  je le révèlerai» (Nb.23:3).
« La parole que Dieu mettra dans ma bouche, je la dirai » (Nb.22:38).

 La parole de Dieu… elle peut nous rejoindre de tant de manières… mais encore faut-il être à l’écoute et désirer VOIR ce qu’elle nous offre!

Je fais mienne la prière du Psalmiste :
« Fais-moi VOIR ta lumière et ta vérité;
qu’elles me guident. »  (Ps 43:3)

 Et, demande plus audacieuse encore, celle de l’auteur du Cantique des cantiques :
« Fais-moi VOIR ton visage… » (Ct.2:14).

 

Note: On aimera peut-être voir aussi:  http://image-i-nations.com/4e-dimanche-careme-annee-a/

Source: Images: lds.org

 

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Noël, C

« As-tu vu ceci, as-tu vu cela? Qu’es-tu es allé voir là-bas? As-tu vu telle personne ou telle autre? »
C’est étonnant de ‘voir’ – oui, de réaliser, combien nous utilisons ce mot dans nos conversations.

Étonnant aussi comment les lectures de la célébration de Noël répètent ce mot.
« Ils ont vu de leurs propres yeux le Seigneur » (Is.52:8).
« Tous les confins de la terre ont vu le salut de notre Dieu » (Is.52:10).
« Nous avons vu (contemplé) sa gloire » (Jean 1:14).
« Tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Dieu » (Ps.98:3).

Nativity b.

Et nous qui célébrons cette fête de Noël, que voyons-nous? Année après année, nous revenons à la crèche, nous regardons la scène de la Nativité sous tant de formes différentes – représentations traditionnelles ou modernes, originales ou plutôt simples, mais que voyons-nous vraiment?

Un nouveau-né dans les bras de sa mère, cela semble bien ordinaire: il pleure, elle le nourrit, elle le berce doucement, il repose paisiblement. Elle regarde son fils et elle voit Dieu…

En est-il ainsi de nous? Dans ce bébé impuissant, reconnaissons-nous le Dieu Tout-Puissant? Dans cet enfant qui dépend de sa mère pour tout, découvrons-nous le Dieu du ciel et de la terre? Dans ce décor pauvre, dépourvu de tout, savons-nous déceler… l’essentiel?

Il est si facile d’oublier, de ne pas reconnaître, de ne pas voir – c’est la tragédie de Noël: « Il était dans le monde et le monde ne l’a pas reconnu… » (Jn.1:10).
Depuis les temps les plus reculés, l’humanité voulait voir la face de Dieu et voici qu’il nous regarde à travers le visage de ce nouveau-né !
Et, le voyons-nous? Ce nouveau-né est devenu le Christ qui marche à nos côtés, partage notre quotidien, et apparaît sous les multiples visages de notre vécu.
Oui, « Dieu-avec-nous » réalise sa promesse: « Voici que je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde » (Mt.28:20).

Source image: www.lds.org

 

2è dimanche de l’Avent, C

VOUS NE CROYEZ PLUS AU PÈRE NOËL?

Il est intéressant d’écouter les conversations des gens et d’y participer aussi! On échange sur toutes sortes de sujets – intéressants, intriguants et parfois franchement… incroyables.
C’est alors qu’une personne s’exclamera parfois: ‘Ah, mais moi, je ne crois plus au Père Noël’ et, pour bonne mesure, votre interlocuteur pourra ajouter: ‘Ni à la fée des étoiles!’
Il est évident que la personne ne veut pas paraître crédule ou naïve en ajoutant foi à des propos qui lui semblent tout à fait sans fondement.
N’avez-vous jamais été tenté de prononcer ces paroles? Moi, oui et, en fait, cette expression m’est venue à l’esprit en lisant l’évangile de ce 2è dimanche de l’Avent, C (Luc 3:1-6).
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J’ai été vraiment… interpellée par la toute dernière ligne qui dit:
« Et tous verront le salut de Dieu. »

Devant ce texte, il est plus facile de douter que de croire, ne pensez-vous pas?
VOIR le salut de Dieu?… Ce qu’on voit présentement, dans les scènes de l’actualité qui défilent en continu devant nous, c’est bien plutôt de la destruction et de la désolation, de la violence et de la vengeance.
Et… « le salut de Dieu » dans tout cela, où est-il?
On peut se dire que le verbe est au futur…
Oui, mais c’est pour quand cette vision du salut, et de quel salut parle-t-on?
Des questions qui méritent plus qu’une réponse facile et apprise par coeur, à moins que la réponse n’ait été apprise ‘par le coeur’! Le coeur qui s’est mis à l’écoute de ce que Dieu révèle de son plan pour nous.
Son salut n’est-ce pas son action libératrice en nous ?
J’ose croire qu’être sauvé c’est être affranchi des limites que l’on s’impose à soi-même, affranchi de l’esclavage dont on hésite à se libérer, affranchi des habitudes néfastes et des attitudes négatives qui nous paralysent.
L’image ci-dessus démontre un contraste frappant de lumière glorieuse et de ténèbres menaçantes… Peut-être est-elle le symbole de ce que nous sommes: en ATTENTE d’un salut libérateur… mais qu’il faut personnellement accepter!