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Journée mondiale de prière et de réflexion sur la traite des êtres humains – 8 février 2021

Journée mondiale de prière et de réflexion sur la traite des êtres humains
Cette journée mondiale a été instituée en 2015 à l’initiative du Pape François. Le choix du 8 février ne doit rien au hasard puisque cette date correspond à la fête de Sainte Joséphine Bakhita, une Soudanaise qui a été vendue comme esclave, maltraitée puis rendue libre.

Des millions de personnes concernées

Lors de la première édition, le Cardinal Peter Turkson, Président du Conseil pontifical Justice et Paix, avait rappelé que des millions de personnes de par le monde sont privées de liberté et contraintes à vivre pratiquement en esclavage.

Pour ces hommes et ces femmes, sainte Joséphine Bakhita est un modèle d’espérance et l’Eglise Catholique encourage les fidèles à suivre les pas de cette sainte.

De la prise de conscience à l’action

Le Pape désire que les hommes de tous pays et toutes origines prennent conscience d’un phénomène global qui dépasse la responsabilité de tel ou tel état. Il appelle à une véritable mobilisation contre ce fléau:

Nous devons tous mieux analyser la situation et mobiliser les consciences:
De la conscience à la prière, de la prière à la solidarité, de la solidarité à l’action, afin que la traite et les nouvelles formes d’esclavage disparaissent.

 

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Une belle histoire

La plupart d’entre nous aimons… les belles histoires! Dans sa section sous ce titre, Aleteia nous présente celle de Nadia Murad, la jeune femme de 26 ans récipiendaire du prix Nobel de 2018.

De l′enfer de Daech au prix Nobel de la paix… en passant par le Vatican

Victime des pires horreurs de l’État islamique, Nadia Murad a reçu ce vendredi 5 octobre le prix Nobel de la Paix pour l’année 2018. L′année dernière, la jeune femme avait rencontré le pape François.

A peine rentré d’Égypte, le 3 mai 2017, le pape François résume en quelques mots son voyage sur la place Saint-Pierre lors de l’audience générale. Ce jour-là, il évoque le sang des chrétiens et des martyrs des attentats qui venait d’ensanglanter l’Église copte.

Mais sait-il, qu’en bas des marches de la basilique Saint-Pierre, une autre martyr, non catholique, l′écoute attentivement ? Il s’agit de Nadia Mourad Basee Taha, une Yézidie âgée d’une vingtaine d’année, elle aussi victime des violences islamistes. A la fin de l’audience, elle s’approche de l′homme en blanc pour le saluer et échanger quelques mots avec lui.

Sait-il également, comme certains l′augurent, qu’elle est déjà pressentie pour recevoir le prix Nobel de la paix ? Lorsqu’elle arrive enfin à la hauteur du chef de l’Église catholique, un intermédiaire la présente : ″Très Saint-Père, voici Nadia, ambassadrice de bonne volonté des Nations unies contre la drogue et la traite des êtres humains″. Un an plus tard, la voilà récompensée par le comité norvégien qui reconnaît sa lutte pour mettre fin aux violences sexuelles, qu’elle dénonce comme étant aussi dévastatrices que les armes de guerre les plus puissantes.

Le long calvaire d’une esclave sexuelle
Nadia Mourad a aujourd′hui 26 ans, mais elle a déjà connu les pires atrocités que l’on puisse imaginer. Cette Yézidie irakienne est passée à travers les griffes des islamistes qui l’ont réduite en esclavage dans les pires conditions : un esclavage sexuel au service des combattants – ou apparentés – du groupe djihadiste État islamique.

 Victime de toutes sortes d′abus, la jeune femme a été traînée de propriétaires en propriétaires. Lorsque son calvaire semble avoir pris fin la jeune femme kurde est parvenue à se libérer en s’enfuyant à toutes jambes.

Depuis, les Nations unis en ont fait une icône de choix pour lutter contre l′esclavage. Son histoire douloureuse, explique-t-elle est une arme efficace pour lutter contre le terrorisme. ″J’ai bien l’intention de m’en servir jusqu’à ce que ces criminels soient traduits en justice″, avait-elle écrit dans un ouvrage publié avec la ferme volonté d’être la dernière fille au monde à devoir raconter une telle histoire.

Source: Texte & Image : Paul de Dinechin, 06 octobre 2018 Aleteia, ‘Belles histoires’