L’évangile de… la hâte!
C’est ainsi que je qualifie le texte de ce dimanche (Jean 20:1-9) – tout le monde s’empresse!
Marie-Madeleine part avant l’aube, il est dit clairement:
« de grand matin ; c’était encore les ténèbres. »
Elle se met en route pour se rendre à l’endroit où l’on a déposé le corps de Jésus.
En arrivant, elle trouve la pierre enlevée de l’entrée et le corps a disparu.
Sans tarder – je l’imagine, à la course – elle va trouver Pierre et Jean pour les informer.
Partageant sa hâte, ils partent sans délai et l’évangile précise :
« Ils couraient tous les deux ensemble,
mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. »
On court, on s’empresse, on fait vite, on ne peut attendre…
En Afrique, on répète des paroles de sagesse qui affirment :
« Haraka, haraka, haina baraka. » (Swahili, Tanzania)
« La hâte n’apporte pas de bénédiction. »
Mais… il y a hâte et… hâte.
La hâte intense et empreinte d’anxiété,
la hâte inspirée par la crainte et générée par la compulsion,
cette crainte-là ne peut pas produire de résultat positif – pas de bénédiction!
Mais la hâte de Marie-Madeleine, de Pierre et de Jean –
la hâte d’une découverte, celle-là même qui débouche sur la rencontre…
Cette hâte est bénie, abondamment!
Elle peut conduire à la foi qui ouvre à…
– L’intuition d’une découverte…
– L’anticipation d’une rencontre…
– La révélation d’une présence…
Cette présence peut demeurer invisible mais elle demeure bien réelle –
C’est celle de Jésus ressuscité à jamais présent avec nous
dans la réalité de notre quotidien… si prosaïque ou déconcertant soit-il!
Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/easter-sunday-year-c-2022/