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15è dimanche de l’année B -2024

On pourrait dire que notre existence varie entre ces deux pôles: l’acceptation et le refus.
Il semble que le baromètre de notre quotidien oscille constamment entre l’un et l’autre.

On peut accepter une théorie, ou la répudier.
On peut accepter une offre d’emploi, ou la rejeter.
On peut accepter une invitation, ou offrir un prétexte pour ne pas se rendre à la fête.
On peut accepter de s’engager pour une cause, ou s’en tenir bien loin.
On peut accepter quelqu’un comme ami/e ou conjoint/e, ou se soustraire à une telle relation.

Deux des lectures de ce dimanche nous mettent en présence d’une telle situation de refus –
refus non pas d’une idée, ni d’une invitation, mais bien d’une personne…

Dans la 1ère lecture, nous rencontrons Amazias, prêtre de Béthel, refusant d’accepter le prophète Amos qui vient apporter aux habitants de cet endroit le message de Dieu (Amos 7:12-15).

« Toi, le voyant, va-t’en d’ici, fuis au pays de Juda ;
c’est là-bas que tu pourras gagner ta vie en faisant ton métier de prophète ».

Dans l’évangile, nous voyons les apôtres dans une situation semblable à celle d’Amos (Marc 6:7-13).
Jésus les envoie proclamer le message de Dieu à leurs concitoyens.
Mais il les avertit qu’ils pourront connaître un sort similaire à ce celui qu’a connu Amos.

« Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter,
partez et secouez la poussière de vos pieds :
ce sera pour eux un témoignage. »

On peut croire que nous sommes bien loin du temps d’Amos ou même de l’époque des apôtres, mais…
Il n’en demeure pas moins que nous sommes confronté/es à un choix tout aussi important –
le même choix, en fait: accepter, ou refuser le message de Dieu qui nous est adressé personnellement.

Nous faisons face à la même question, tout aussi réelle au 21è siècle qu’elle ne l’était au 1er siècle:
Dieu est-il le bienvenu parmi nous?
Ou, préférons-nous orienter notre vie sans nous soucier de ce qu’il désire pour nous?

Sommes-nous prêt/es à suivre le Christ, au fil des jours, acceptant ce que lui nous propose – ses valeurs, ses priorités, même les plus exigeantes?…

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à:https://image-i-nations.com/15th-sunday-of-year-b-2024/

 

Source: Images: Powerpoint         Scripture Images

L’alphabet du Carême – Lettre D

D pour Disciples 

L’expression nous est familière: ‘Les DISCIPLES de Jésus’.
Outre les douze apôtres dont nous connaissons les noms, l’évangile nous parle aussi de soixante-douze disciples (Luc 10:1-24).

Nous les imaginons à l’écoute de Jésus et le suivant sur les chemins qu’il emprunte.
Notre imagination ne nous induits pas en erreur: être à l’écoute de Jésus et le suivre, c’est essentiellement le sens d’être un disciple.

Un autre élément est pourtant requis pour être un disciple authentique du Christ.
Ayant entendu son message et marchant sur ses traces, il faut alors vivre selon son enseignement.

Mais alors quelque chose de merveilleux se produit.
L’évangéliste Luc en parle en ces termes:

« Il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier:
« Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !
Car, je vous le déclare:
beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous-mêmes voyez, et ne l’ont pas vu,
entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu » (Luc 10:1-24).

Être chrétien, n’est-ce pas être disciple du Christ? Évidemment!
Pourrions-nous dire que notre expérience à la suite du Maître, nous permet de voir ce dont Jésus parle?

Avons-nous reconnu en lui l’image de Dieu incarné?
Avons-nous reçu les paroles qu’il adresse à chacun/e de nous?
Avons-nous fait l’expérience de l’amour et de la compassion qu’il a pour nous personnellement?

Alors, oui vraiment, heureux sommes-nous!

 

Source: Image: The Church of Jesus Christ of Latter Saints

26è dimanche de l’année, A

« J’ai changé d’idée… »
On entend souvent ces paroles et il se peut que nous les ayons prononcées nous-mêmes à un moment ou un autre.
Que veut-on exprimer en parlant ainsi?

On veut dire qu’on s’était engagé sur une voie et on décide de changer de direction.
Il se peut qu’on ait d’abord émis une opinion et on voit maintenant les choses d’une autre manière.
On avait peut-être pris une décision – possiblement à la hâte – on se ravise et on opte pour une autre prise de position.

Sagesse ou manque de persévérance?
Ne pas le faire serait-il fidélité ou entêtement, endurance ou insouciance des valeurs en cause?

L’évangile de ce dimanche (26è de l’année A – Mt. 21 :28-32) nous offre une bonne occasion de… revoir nos positions, justement.  
Comme il le fait bien souvent, Jésus propose une parabole à ses auditeurs.
Nous le savons bien : ce que certains qualifieraient de ‘petites histoires’ ont toujours un but précis : celle d’inviter les gens à se questionner.

Le but du questionnement en cause aujourd’hui est de s’assurer que notre agir est ajusté à ce que Dieu attend de nous au quotidien – rien de moins!
Pas toujours facile cet ajustement… un ajustement qui touche à nos façons de penser, de parler, d’agir et de réagir…

Mais n’est-ce pas là l’essence même de notre vie à la suite du Christ?
C’est ce qui définissait sa vie comme il l’affirmait lui-même : « Ma nourriture c’est de faire la volonté de mon Père » (Jn.4:34 ).

Et c’est la question de la parabole d’aujourd’hui : « Lequel des deux a fait la volonté du père ? »
La question demeure : En ferons-nous autant ?…

Source: Image: Free Bible Images

20è dimanche de l’année, C

En cette saison, un poste de télévision étrangère fait la publicité d’une série d’émissions avec des expressions qui suscitent l’intérêt. On nous promet la rencontre avec des personnes qui ont réalisé quelque chose de spécial dans leur vie et on nous propose leur exemple comme inspiration en nous disant de ces gens:
Certains relèvent des défis; d’autres surmontent les obstacles, d’autres encore vainquent la peur; nombreux sont ceux et celles qui réussissent des exploits extraordinaires; tous et toutes se surpassent.running-track-athletics-competition-49413938

Notre monde nous offre des exemples frappants d’hommes et de femmes qui excellent dans le domaine de leur compétence : les athlètes qui participent aux Jeux Olympiques ont un but bien défini : obtenir les médailles tant convoitées et monter sur le podium célébrant ainsi leur victoire. Les artistes de cinéma qui se méritent un ‘Oscar’ reçoivent le prix de leurs performance exceptionnelle, la reconnaissance de leurs collègues et l’adulation de leur public.

Les mots entendus à la télévision me sont venus à l’esprit en lisant les lectures de ce 20è dimanche (année C). Chacun des trois textes nous présentent justement des personnes qui ont réalisé une mission spécifique qui exigeait à la fois audace, courage, endurance. La lettre aux Hébreux en parle comme « Une immense nuée de témoins. » Témoins du Christ qui, le premier, a accompli jusqu’au bout la mission qu’il avait assumée – celle « d’allumer un feu sur la terre. »

Et nous, disciples du Christ, où en sommes-nous de notre performance? Il ne s’agit pas, bien sûr, de l’accomplissement d’une tâche dans le but d’épater les gens ou de s’attirer une gloire passagère. Notre quotidien est sans doute assez banal. Les occasions de prouver notre fidélité, au jour le jour, n’ont sans doute rien de bien extraordinaire. Ce qui nous occupe et nous préoccupe est tout à fait prosaïque. Mais le banal, l’ordinaire et le prosaïque peuvent être le lieu d’une fidélité exceptionnelle – et c’est vraiment ce qui compte!

Se distinguer par l’attention aux petites choses, se surpasser dans ce qui semble sans importance, savoir durer alors que tout invite au découragement, n’est-ce pas l’essence même de… l’excellence? N’est-ce pas là aussi la nature même de l’engagement à suivre le Christ à travers tout, malgré tout, jusqu’au bout?

Source: Image : www.dreamstime.com