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25è dimanche de l’année B – 2024

Changer de sujet…
On le fait souvent pendant une conversation avec quelqu’un.
On ne comprend peut-être pas vraiment ce que la personne explique et on craint de l’interroger.
Il se peut qu’on ne désire pas parler du sujet en question.
Il arrive qu’on se sente mal à l’aise – on veut éviter de donner son opinion, ou de s’engager.

C’est sans doute le cas des apôtres que le texte de l’évangile nous présente aujourd’hui (Marc 9:30-37).
Jésus parle de son arrestation par ses ennemis, des souffrances qu’il devra endurer et de sa mort.
Un sujet pénible s’il en est et les apôtres ne veulent pas en discuter.

Alors que le groupe poursuit son chemin, ce que les apôtres discutent entre eux est d’un tout autre ordre.

« Une fois à la maison, Jésus leur demanda :
« De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient, car, en chemin, ils avaient discuté entre eux
pour savoir qui était le plus grand. »

Leur Maître parle de ce qu’il aura à vivre – sa Passion et sa mort –
et eux ne sont évidemment pas capables de faire face à une telle perspective…

Quelque chose de plus pratique, de plus terre à terre, dirions-nous, les préoccupe…
Quand Jésus ne sera plus là, qui sera leur chef?…
Une question… épineuse pour le groupe des Douze…
Qui aura autorité, à qui appartiendra le pouvoir, qui prendra les initiatives, les décisions?
Pas étonnant qu’ils discutent…

La question que Jésus leur pose leur révèle qu’il connaît la réponse et leur silence parle de lui-même!…
Jésus prononce alors les paroles qui se veulent à la fois une réponse à leur discussion et une ligne de conduite pour eux.

« Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »

Un enseignement qui choque, qui provoque, qui appelle et qui interpelle… jusqu’à aujourd’hui!

Tout comme les apôtres, il nous arrive de ne pas comprendre Jésus, de ne pas comprendre Dieu…
Comment oser lui adresser les questions qui nous troublent…

Et, bien sûr, il y a entre nous, toutes ces questions d’autorité légitime, de pouvoir authentique?
Décider, légiférer, diriger… cela suggère un large domaine ou les relations peuvent facilement s’envenimer…
Au 21è siècle tout autant qu’au premier siècle…

Le message de Jésus, sa consigne, demeure la ligne de conduite qu’il nous faut adopter:
« Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »

C’est ainsi que l’on pourra accueillir Dieu… comme un enfant!

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/25th-sunday-of-year-b-2024/

 

Source: Images: The Church of Jesus Christ of Latter-Day Saints

5è dimanche de l’année B – 2024

La 1ère lecture de ce dimanche a de quoi nous interpeller.
Mais… elle interpelle tout d’abord… Dieu lui-même!

En lisant le texte (Job 7:1-4,6-7), je me suis surprise à murmurer:
‘S’en prendre à qui de droit!’

C’est exactement ce que Job a fait – il se lamente et s’en prend à Dieu.
Il ose dire au Tout-Puissant: « Souviens-toi, Seigneur. »

Comme si Dieu pouvait oublier ou ignorer quelque chose!…
Il faut savoir que Job est accablé d’épreuves de toutes sortes.

Ses malheurs ont commencé avec des pertes matérielles importantes.
S’en est suivi le décès de ses enfants l’un après l’autre.
Il est maintenant en proie à des souffrances physiques terribles.
Et il se voit délaissé par ses amis, et ceux qui l’approchent lui font la morale, dirait-on.

Pas étonnant que sa prière soit celle d’une lamentation intense:

« Depuis des mois je n’ai en partage que le néant,
je ne compte que des nuits de souffrance.
À peine couché, je me dis: “Quand pourrai-je me lever ?”
Le soir n’en finit pas: je suis envahi de cauchemars jusqu’à l’aube ».

C’est alors que sa lamentation se transforme en supplication:

« Souviens-toi, Seigneur: ma vie n’est qu’un souffle,
mes yeux ne verront plus le bonheur. »

Prière de lamentation, prière de supplication…
Dieu qui a accueilli celle de Job, pourrait-il manquer d’accueillir la nôtre?

S’en plaindre à qui de droit… oui.
Mais surtout, s’en remettre à qui de droit avec une confiance totale…

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/5th-sunday-of-year-b-2024/

 

Source: Image: Scripture Images

 Fête du Christ, Roi de l’univers, année C, 2022

Dieu devenu humain.

Né dans une grotte, réfugié à l’étranger, il se fait accueil pour tout un chacun.

Le Maître s’agenouillant aux pieds de ses disciples, lave leurs pieds.

Sa compassion, son pardon, toujours offerts, on l’accuse faussement.

Verbe, Parole de Dieu, on le réduit au silence.

Portant nos douleurs et nos souffrances, il subit la torture.

Innocent et juste par excellence, il est condamné à mort.

Il était… le Roi-Serviteur.

L’aviez-vous reconnu?…

 

Note: Une autre réflexion est offerte sur un thème différent en anglais à: https://image-i-nations.com/feast-of-christ-the-king-of-the-universe-year-c-2022/

 

Source: Image: Christianity

 

 

Fête du Baptême du Seigneur, année C – 2022

Il arrive qu’en entendant une personne parler d’un sujet ou d’un autre,
celle qui l’écoute réponde: « Ça m’dit quelque chose. »
Mais la réponse est parfois différente et jaillit alors spontanément en ces mots:
« Ça me va droit au cœur. »

Dans le premier cas, l’esprit discerne un sens aux paroles de l’interlocuteur.
Dans l’autre situation, la personne est touchée profondément.
Elle se sent interpelée en profondeur.

C’est précisément là que Dieu nous attend et nous rejoint.
C’est le message du prophète Isaïe que nous retrouvons dans la 1ère lecture (Isaïe 40:1-5,9-11):

« Consolez, consolez mon peuple – dit votre Dieu –
parlez au cœur de Jérusalem. »

Nous sommes bien loin du Dieu législateur qui se satisfait de l’obéissance à des prescriptions.
Loin aussi du Dieu sévère qui scrute nos moindres manquements pour nous condamner.

Dieu – ce Dieu que Jésus est venu nous révéler – est le Dieu-Père dont la nature est tendresse et compassion.
Il souffre de nos souffrances, souffre aussi de nos errances et de nos égarements.
Il attend toujours notre retour et vient lui-même nous chercher si nous tardons à revenir…

« Comme un Berger, il fait paître son troupeau:
son bras rassemble les agneaux,
il les porte sur son cœur. »

Pourquoi avons-nous tant de mal à comprendre?…

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/feast-of-the-baptism-of-the-lord-year-c-2022/

 

Source: Image: Deseret News

Journée mondiale de la colonne vertébrale – 16 octobre

La première édition de cette journée a été célébrée le 16 octobre 2012.

En France, cette journée a été marquée par une mobilisation des chiropracteurs qui ont proposé une évaluation gratuite des dysfonctionnements vertébraux et des troubles de l’appareil locomoteur. En effet, une personne sur deux dans le monde souffrirait de douleurs de dos au moins une fois dans l’année, et bien plus fréquemment dans la plupart des cas.

Pourquoi une journée consacrée à la colonne vertébrale ?

La Journée mondiale de la colonne vertébrale entend faire prendre conscience de ce que vivent les personnes souffrant de douleur vertébrale. Avec la participation de nombreux professionnels de la santé, la Journée mondiale de la colonne vertébrale est célébrée sur tous les continents.

Depuis 2000, une ONG engagée dans la recherche sur les troubles musculo-squelettiques, la Bone and Joint Decade, milite pour l’amélioration de la qualité de vie des personnes souffrantes.

Un site à visiter : www.worldspineday.org    Source: Texte: Journée mondiale   Image: chiropractic.ca

Vendredi Saint, année B – 2021

Se pourrait-il que le Vendredi Saint nous pose problème?…
Il m’arrive de penser que nous y sommes peut-être trop habitué/es…
Trop habitué/es au texte que nous connaissons bien.
Et nous connaissons trop bien aussi qu’à la suite du texte des souffrances et de la mort de Jésus,
sur la page suivante de notre Bible, il y a le texte de sa résurrection!

Le long texte de l’évangile proposé pour la liturgie de ce jour est celui de Jean 18:1–19:42.
Les scènes du récit défilent une à une devant nos yeux.
Dans la 1è lecture, des siècles auparavant, le prophète Isaïe en avait anticipé la terrible réalité (Is.52:13–53:12).

« Défiguré, méprisé, abandonné, frappé par Dieu, humilié, transpercé, broyé,
maltraité, arrêté, jugé, supprimé, frappé à mort, compté avec les pécheurs. »
 
Un défilé de termes descriptifs d’une expérience, terrible, horrible, pour un être humain…
Et voilà qu’ils se rapportent à… l’Homme-Dieu!

Certains se hâtent de demander: POURQUOI?
Pour ma part, je préfère proposer la question: POUR QUI?
C’est alors que la perspective prend toute son envergure et sa signification profonde.

« C’étaient nos souffrances qu’il portait,
nos douleurs dont il était chargé…

C’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercé…
à cause de nos fautes qu’il a été broyé.
Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui. »

Il ne s’agit plus seulement d’un texte imprimé mais d’un message personnalisé.
Non plus une description neutre ou simplement littéraire, mais des paroles –
non, le VERBE fait chair qui dans sa chair meurtrie rejoint la nôtre, souffrante, elle aussi, de bien des manières.

L’abandon indicible dont il fait l’expérience est justement celui qui nous délivre,
nous, si souvent en proie à l’amertume, au désespoir, au sentiment de rejet.

Mais si Dieu nous a pris à ce point avec lui, en lui, comment pourrait-on encore nous croire abandonné/es?…

 

Note: Une autre réflexion sur un thème différent est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/good-friday-year-b-2021/

 

Source: Images: 123RF    DesktopBackground.org

3è dimanche du Carême, année C – 2019

On se fait toutes sortes d’idées de Dieu, n’est-ce pas?
Dès que ce mot est prononcé: DIEU, chacun, chacune, imagine ‘son’ Dieu.
Extraordinaire que Dieu n’intervienne pas pour corriger toutes nos fausses impressions !
Je pense que le produit de notre imagination est souvent bien loin de ce que Dieu est…

Mais parfois Dieu, en fait, vient nous montrer un peu plus clairement qui il est.
Il le fait dans la 1ère lecture de ce 3è dimanche du Carême (année C: Ex.3:1-8,10,13-15).

C’est là un texte assez special où Dieu parle… à la première personne, si on veut.

“Le Seigneur dit :
« J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon people qui est en Égypte,
et j’ai entendu ses cris sous les coups des surveillants.
Oui, je connais ses souffrances.

Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens ».” 
 
Dieu vient corriger notre perception bien fausse qu’il est distant et indifférent.
Il donne une réponse magnifique à nos doutes –
nos doutes qui nous font penser que Dieu n’est pas touché par nos problèmes.
On croit souvent que nos difficultées, nos luttes pour nous en sortir, n’impressionnent pas Dieu, tout là-haut dans son ciel.

Mais, étonnamment, Dieu ajoute:
« Maintenant donc, va ! Je t’envoie chez Pharaon :
tu feras sortir d’Égypte mon peuple, les fils d’Israël. »

 
Voilà que Dieu s’en remet… à nous pour ses interventions!
Pas facile! Pas évident! Pas reposant!
Mais merveilleuse cette confiance que Dieu a en nous pour apporter un peu de mieux-être aux gens qui nous entourent
un petit peu… jour après jour.
 
Il voit notre misères et il entend nos cris.
Il connaît nos souffrances et il descend –
oui, il descend jusqu’à… devenir l’un de nous!
 
Un Dieu qu’il m’est bon de reconnaitre et de nommer ‘Mon Dieu’! 
 
Note: Une autre réflexion est disponible sur un thème différent à: https://image-i-nations.com/3rd-sunday-of-lent-year-c-2019/

 

Source: Image: imagenesmy.com

 

 

 

 

 

Message du Pape pour le Carême

Dans une semaine, la période du Carême débutera. Le Pape ne manque pas de nous adresser un message pour nous y préparer. Déjà le jour de la Toussaint, 1er novembre 2017, il avait rédigé son texte et celui-ci a été publié hier. Le pape dénonce ce qu’il nomme “la duperie de la vanité et la froidure de la charité”. En voici quelques extraits.

« Chers frères et soeurs, Cette année encore, à travers ce message, je souhaite inviter l’Église entière à vivre ce temps de grâce dans la joie et en vérité…

D’autres faux prophètes sont ces « charlatans » qui offrent des solutions simples et immédiates aux souffrances, des remèdes qui se révèlent cependant totalement inefficaces : à combien de jeunes a-t-on proposé le faux remède de la drogue, des relations « use et jette », des gains faciles mais malhonnêtes ! Combien d’autres encore se sont immergés dans une vie complètement virtuelle où les relations semblent plus faciles et plus rapides pour se révéler ensuite tragiquement privées de sens ! Ces escrocs, qui offrent des choses sans valeur, privent par contre de ce qui est le plus précieux : la dignité, la liberté et la capacité d’aimer (…)

Ce qui éteint la charité, c’est avant tout l’avidité de l’argent, « la racine de tous les maux » (1Tm 6:10); elle est suivie du refus de Dieu, et donc du refus de trouver en lui notre consolation, préférant notre désolation au réconfort de sa Parole et de ses sacrements. Tout cela se transforme en violence à l’encontre de ceux qui sont considérés comme une menace à nos propres « certitudes »: l’enfant à naître, la personne âgée malade, l’hôte de passage, l’étranger, mais aussi le prochain qui ne correspond pas à nos attentes.

La création, elle aussi, devient un témoin silencieux de ce refroidissement de la charité : la terre est empoisonnée par les déchets jetés par négligence et par intérêt ; les mers, elles aussi polluées, doivent malheureusement engloutir les restes de nombreux naufragés des migrations forcées ; les cieux – qui dans le dessein de Dieu chantent sa gloire – sont sillonnés par des machines qui font pleuvoir des instruments de mort (…)

Je voudrais que ma voix parvienne au-delà des confins de l’Église catholique, et vous rejoigne tous, hommes et femmes de bonne volonté, ouverts à l’écoute de Dieu. »

Source: Texte: La Croix, 06/02/2018 Illustration: Zenit

 

 

 

 

Attentat terroriste à Québec

«Le Saint-Père condamne fermement à nouveau la violence qui engendre tant de souffrances, implorant de Dieu le don du respect mutuel et de la paix.»

Le pape François, dans un télégramme transmis à l’archevêque de Québec, le cardinal Gérald Lacroix:

«Si les tueurs avaient l’intention d’opposer des gens de fois différentes les uns aux autres ou de les diviser, ils ne doivent pas réussir et ne réussiront pas. Nous sommes en deuil aux côtés de la communauté musulmane de Québec.»

Source: Texte: MSN, Images: Getty; sputniknews.com