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L’alphabet du Carême – Lettre G

G pour GRAND

Les scènes de l’évangile ont parfois quelque chose de bien contemporain.
On pourrait parfois s’y reconnaître comme dans un miroir.
Il faut avouer que les imperfections et les limitations des personnages se retrouvent parfois… en nous!

Le texte qui suit l’exprime bien :

« Ils (Jésus et ses apôtres) arrivèrent à Capernaüm.
Lorsqu’il fut dans la maison, Jésus leur demanda:
‘De quoi discutiez-vous en chemin?’

Mais ils gardèrent le silence, car en chemin ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.
 Alors il s’assit, appela les douze, et leur dit:
‘Si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous’. » (Marc 9:33-35).

 

Être grand/e, non, être le/la plus grand/e – c’est ce que nous désirons, n’est-ce pas?
Se distinguer…
Devancer les autres…
Être plus apprécié/e que les gens qui nous entourent…
Prendre la première place…
Avoir une réputation qui dépasse celle des autres…
Être traité/e avec un respect qui nous mette à part…

Tout comme les apôtres, nous ne voudrions pas le dire à haute voix.
Il vaut mieux ne pas le proclamer ouvertement mais… atteindre quand même le statut convoité!

Mais voilà que Jésus donne une consigne qui va à l’encontre de notre façon de penser.
Une seule phrase qui nous interpelle fortement :

« Si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous. »

Les apôtres ne choisissaient pas spontanément ce chemin vers la grandeur.
Et, d’ordinaire, nous ne sommes pas plus disposé/es à le faire…

Il nous faut en faire l’apprentissage… jour après jour…
Nous mettre à l’école du Maître… à l’écoute de son Esprit qui nous rappelle ce message

 

Source: Image: The Church of Jesus Christ of Latter-Day Saints

 

31è dimanche de l’année A – 2023

La vie en société révèle le caractère de tout un chacun.
Les qualités et les défauts des gens s’affichent malgré eux.
Les interactions entre les personnes démontrent des attitudes positives et aussi des comportements négatifs.

Parmi les attributs les plus nocifs pour les bonnes relations entre les gens, il faut noter l’hypocrisie.
Malheureusement, cette manière d’être et de faire se retrouve chez des personnes de toute condition.
Elle est présente, évidemment, chez les gens en autorité y compris chez les responsables religieux.

Cette réalité est au cœur de l’évangile de ce dimanche (Matthieu 23:1-12).
Jésus en décrit les caractéristiques qu’il condamne avec force chez « les scribes et les pharisiens », chefs religieux de son temps.
Ces gens s’imposent et en imposent à ceux qu’ils prétendent guider dans l’observance de la Loi.

Ils mettent en évidence leurs titres et leurs mérites.
Ils se présentent comme des modèles de fidélité aux prescriptions de Moïse.
Leur présentation de la Loi dans ses détails les plus minimes n’admet pas d’objection.

Mais Jésus qualifie leur attitude en ces mots cinglants:
« Ils disent et ne font pas. »
 
Le texte qui présente cette scène commence avec ces mots :
« En ce temps-là, Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples… »

Mais aujourd’hui, il s’adresse à… nous
Son message nous rejoint avec autant de force qu’il y a 20 siècles en nous disant:

« Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. »

Nulle place pour l’hypocrisie sous quelle que forme qu’elle se présente…
Et… il ne faudrait surtout pas mériter le jugement:
« Ils disent et ne font pas. »

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à:  https://image-i-nations.com/31st-sunday-of-year-a-2023/

 

Source: Image: Missionnaires de la Divine Volonté

 

 Fête du Christ, Roi de l’univers, année C, 2022

Dieu devenu humain.

Né dans une grotte, réfugié à l’étranger, il se fait accueil pour tout un chacun.

Le Maître s’agenouillant aux pieds de ses disciples, lave leurs pieds.

Sa compassion, son pardon, toujours offerts, on l’accuse faussement.

Verbe, Parole de Dieu, on le réduit au silence.

Portant nos douleurs et nos souffrances, il subit la torture.

Innocent et juste par excellence, il est condamné à mort.

Il était… le Roi-Serviteur.

L’aviez-vous reconnu?…

 

Note: Une autre réflexion est offerte sur un thème différent en anglais à: https://image-i-nations.com/feast-of-christ-the-king-of-the-universe-year-c-2022/

 

Source: Image: Christianity

 

 

19è dimanche de l’année C, 2022

Les images de Dieu – chacun/e a les siennes.
On dit souvent que Dieu étant invisible, on ne peut l’apercevoir ni se faire une image de ce qu’il est.
On s’en remet à des idées… souvent abstraites, et à des concepts qui tentent de décrire sa ‘personnalité’ mais…
on a l’impression que ce n’est pas vraiment lui.

On s’en remet parfois à des descriptions, ou à des images de la nature, qui expriment la splendeur, la gloire, l’au-delà,
mais… Lui, qui est-il vraiment?

Nous ne pouvons que balbutier quand nous essayons de le faire connaître.
Mais ses messagers, inspirés par son Esprit, nous aident à le reconnaître.

La 2è lecture de ce dimanche (Hébreux 11:1-2,8-12) nous le présente comme un « architecte et bâtisseur » – l’auriez-vous cru?
Il est celui qui nous procure une demeure avec lui, en lui.
Il est le Dieu qui s’occupe de nous et se préoccupe de nos besoins.

Et dans l’évangile (Luc 12:32-48), Jésus, l’incarnation de Dieu lui-même, le présente comme
un serviteur qui revêt le tablier et nous accueille à table.

Des expressions bien concrètes de ce que Dieu veut être pour nous, les humains.
Nous l’oublions trop souvent: notre Dieu est un Dieu qui veut nous rejoindre dans notre quotidien.
Il veut partager ce qui fait notre vie au jour le jour – il l’a fait en Jésus
et… il continue de le faire – tout aussi réellement bien que d’une façon non visible.

Ces images expriment une réalité qui contredit nos caricatures faciles de Dieu:
Il n’est PAS une déité au-delà de tout ce qui nous touche.

Il est un Dieu présent, un Dieu d’une proximité qui défie notre imagination
et qui pose un défi constant à notre foi toujours hésitante devant ce Dieu –
lui qui abolit la distance et nous invite à une indicible intimité avec lui!

 

Note: Une autre réflexion est offerte sur un thème différent en anglais à: https://image-i-nations.com/19th-sunday-of-year-c-2022/

 

Source: Images: unsplash

 

 

34è dimanche de l’année B, Fête du Christ Roi – 2021

Dieu devient homme, né d’une femme de notre humanité.
De métier, il est charpentier-menuisier.
Il se présente comme un berger qui prend soin de son troupeau.
Il affirme être un serviteur et exige de ses disciples qu’ils le soient aussi.
Dieu-homme meurt sur une croix, condamné par ses compatriotes, exécuté par le pouvoir Romain.

Sa vie sur notre planète aura duré à peine trente-trois ans…
Trente années durant lesquelles il est à peine connu dans le village qui est le sien.
Puis, trois ans à cheminer sur les sentiers de son pays sans être reconnu pour ce qu’il est, pour qui il est.

Simon le Pharisien, notable Juif, l’invite à sa table.
Mais Jésus, lui, s’invite à la table de Zachée, le collecteur d’impôts que l’on qualifie de pécheur.
Simon ne daigne pas lui donner aucun signe de l’hospitalité traditionnelle.
Marie, la pécheresse le fait avec une abondance qui choque autant que sa présence dans cette salle de convives masculins.

Lui, qu’on nomme: ‘le Maître’, proclame que le Sabbat a été créé pour l’homme et non l’inverse.
Il défend ses apôtres qui ne jeûnent pas comme les disciples de Jean le Baptiste et qui ne se lavent pas les mains comme il le faut.
Il n’hésite pas à demander à boire à une étrangère dont la réputation d’une succession de conjoints est sans doute bien connue.

Il répond aux questions par ses questions à lui.
Il ne décourage pas son peuple de payer l’impôt à César, l’empereur païen au pouvoir.
Il ose prendre un fouet pour chasser du Temple ceux dont le commerce assure le rituel prescrit.
Ce Nazaréen affirme que trois jours lui suffiraient pour rebâtir le Temple dont la construction a exigé plus de quatre décennies.

Il ne réclame ni serviteurs ni soldats, il invite seulement des disciples qui gardent sa parole et qu’il considère comme mère, frères et sœurs.
Il ne ménage pas sa louange pour un Samaritain bienveillant,
un Centurion plus croyant que ses compatriotes
et une Cananéenne qui ose lui répondre sur le même ton.

Il demeure silencieux devant Hérode qui le considère comme magicien.
Mais il brise le silence pour mettre au défi le garde qui le frappe en l’accusant d’insulter le procureur.

Et à ce procureur, Pilate, qui solennellement lui demande (Jean 18:33-37):
« Alors, tu es roi? »
La réponse ne se fait pas attendre à lui qui se fait à la fois juge et juré:
« C’est toi qui dis que je suis roi. »

Si, un jour, dans notre vie, nous l’avons rencontré, LUI, et s’il nous a donné de le reconnaître,
oserions-nous lui poser la question?…
 
Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/34th-sunday-of-year-b-feast-of-christ-the-king-2021/
 

Source: Images: redeeminggod.com   IStock   www.turnbacktogod.com   Church of Jesus Christ    freebibleimages.org

34è dimanche de l’année C, 2019 – Fête du Christ-Roi

Un Dieu humain…
Un homme-Dieu…
Un Roi-Serviteur…
Un Serviteur royal…

Un Roi affublé d’une couronne d’épines… 
dont le royaume n’est pas de ce monde…
lui ne requiert ni soldats ni esclaves.

Le Verbe de Dieu…
condamné par les spécialiste de la Parole de Dieu!…

Vous le reconnaissez?…
Vous l’avez rencontré?…

Alors, nul besoin d’explication inutile.
Prostration et vénération ne sont point requises.

Seule « l’adoration en esprit et en vérité » dont lui-même a parlé… (Jn.4:23-24)

Note : Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à : https://image-i-nations.com/34th-sunday-of-year-c-2019-feast-of-christ-the-king/

 

Source : Image : pinterest.com

 

 

34è dimanche de l’année, A – Fête du Christ Roi

Nous, les humains, pouvons parfois avoir des attitudes assez surprenantes.
Nous célébrons aujourd’hui la fête du Christ-Roi alors que lui, le Christ, nous a dit bien clairement :
« Moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert… » (Lc.22:27) 

Jésus avait, pour ainsi dire, illustré ces paroles alors qu’il avait lavé les pieds de ses apôtres.
Il avait parlé aussi d’une manière forte et sans équivoque pendant les années de son enseignement un jour qu’il corrigeait l’esprit de compétition entre eux.
Il leur avait dit:

« Les chefs des nations les commandent en maîtres; les grands leur font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi.
Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur.
Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous:
car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir. » (Mc.10:44-45)

Quand Dieu lui-même se fait serviteur, que pouvons-nous observer ?
Le très beau texte de la 1ère lecture (Ez. 34:11-12,15-17) nous le décrit d’une manière merveilleuse.
Il nous donne la description du Berger-serviteur. 

« Je m’occuperai de mes brebis,
et je veillerai sur elles…

J’irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées.
C’est moi qui ferai paître mon troupeau,
et c’est moi qui le ferai reposer.

La brebis perdue, je la chercherai ;
l’égarée, je la ramènerai.
Celle qui est blessée, je la panserai.
Celle qui est malade, je lui rendrai des forces.
Celle qui est grasse et vigoureuse,
je la garderai, je la ferai paître selon le droit. »
 

En ce jour de célébration,
ces paroles retiennent mon attention,
elles nourrissent ma réflexion
elles me sont une inspiration durable,
et, en cas de besoin, une consolation permanente…

Source: Images: Free Bible Images, Youtube.com

Jeudi-Saint: Serviteur, esclave?

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Serviteur, qui veut-l’être? Peu d’entre nous…

Esclave? Encore moins!

Ce fut pourtant le choix du Dieu-fait-homme!…

 « Le Christ Jésus, de condition divine… s’étant comporté comme un homme, il s’anéantit lui-même, il s’humilia plus encore, prenant la condition d’esclave » (Ph.2 :7-8).

Source: Image: oslhermosa.com