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Baptême du Seigneur, année C

Manifestation, révélation – c’était ce que la fête de l’Épiphanie célébrait dimanche dernier.

Et voilà que nous célébrons aujourd’hui aussi une manifestation et une révélation en cette fête du Baptême du Seigneur.

La première ‘épiphanie’, si on peut dire ainsi, révélait Dieu en Jésus comme le Dieu de toutes les nations.

‘L’épiphanie’ d’aujourd’hui nous révèle Dieu dans sa relation de communion – Père, Fils et Esprit. On parle de théophanie – révélation de Dieu lui-même.

Dans les Églises d’Orient, cette fête est jumelée avec celle de l’épiphanie. Dans la liturgie catholique, on distingue une fête de l’autre pour préciser l’aspect plus particulier de chacune.

Le message est identique : Dieu veut nous rejoindre, Dieu veut se faire connaître, Dieu veut entrer en relation avec nous.

Et si Dieu voulait, comme il le fait en son Fils, trouver aussi en nous sa joie ?!

Le pourrait-il ?…

 

Note : Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à : https://image-i-nations.com/?p=12939

 

Source : Image : stmatthewlutheran.com

Feast of the Epiphany, Year C

Today’s feast – the Epiphany – is often called: ‘the Feast of the Kings’ referring to the Magi. They are presented to us as being three Wise Men that legend describes as kings.

If we accept this, the text of Matthew’s gospel today (Mt.2:1-12) refers to… five kings! You are puzzled…

Well, the three Magi, and… King Herod, and the one the Wise Men inquire about as being “the king of the Jews”!

The word ‘Epiphany’ means ‘manifestation’ – a manifestation that entails a revelation. As I reflect about this, I see in these five ‘kings’ a symbol of humanity itself.

William Shakespeare has written: “All the world’s a stage” – somehow the text of Matthew somehow illustrates this.

The Wise Men are the symbol of people searching, searching for someone – the one giving the meaning of life.

King Herod is the personification of authority gone astray, clinging to power and its privileges for the selfish satisfaction of his own self.

And the one mentioned by the Magi “the king of the Jews”– this new-born child, is ‘God-with-us’ giving to all of us the power of becoming truly children of God.

Perhaps, it could be said that… “Everyone’s a stage!…”
Deep within us is the seed of someone searching…

Someone having to overcome selfishness…

Someone newly-born as God’s own child!…

Note: Another reflection is available on a different theme in French at: 

https://image-i-nations.com/fete-de-lepiphanie-annee-c/

 

Source: Image: Jesus Walk   youtube.com   istockphoto.com

 

Fête de la Sainte Trinité, année B

Le langage religieux traditionnel nous enseignait qu’un mystère est quelque chose que nous ne pouvons pas comprendre.
Et, bien davantage, le MYSTÈRE de la SAINTE TRINTÉ!
Inutile donc d’y réfléchir?!

Certains auteurs spirituels ont pourtant une autre façon de présenter un mystère en affirmant qu’il s’agit de quelque chose
que nous n’avons jamais fini d’explorer, de découvrir, de nous approprier à notre mesure humaine.
Personnellement, je privilégie cette expression, plus riche et plus près, il me semble, de la révélation.

Et la Sainte Trinité alors?
En écrivant aux premiers chrétiens de Rome, (2è lecture – Rom.8:14-17)
l’apôtre Paul en parle d’une manière, dirais-je ‘transparente’?
Certainement d’une manière que nos esprits – et nos cœurs surtout – peuvent reconnaître et… traduire.
Presque d’un trait, Paul dit:

« Tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu…
Vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ;
et c’est en lui que nous crions «
Abba ! », c’est-à-dire : Père !
C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.
Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers… héritiers avec le Christ. »

EXTRAORDINAIRE et pourtant… au risque d’être accusée de blasphème, j’oserais dire : si simple et si MERVEILLEUX !
En Dieu, j’ai un Père, un Frère, un Conseiller – la logistique de cette relation semble compliquée mais la réalité est tout autre: elle nous rejoint au plus intime…

Si seulement nous acceptons la méthode de saint Paul de « se laisser conduire par l’Esprit de Dieu… »

 

Note: Une autre réflexion est disponible en anglais sur un thème différent à: https://image-i-nations.com/feast-of-the-holy-trinity-year-b/

Source : Image : poésie-iérophanie.net

 

2è dimanche, année B

En parlant avec quelqu’un, on demande parfois une question avec une intention… qu’on ne révèle pas à prime abord.
On peut demander à un voisin : « Où vas-tu? » alors que nous aimerions dire : « J’aurais besoin de ton aide… »
Ou encore, on peut dire : « As-tu acheté tel produit? » alors qu’en fait on voudrait en connaître le coût.

C’était peut-être un peu le cas quand Jean et André ont demandé à Jésus : « Rabbi, où demeures-tu? »
La formulation de leur question cachait peut-être bien davantage…
Et j’ose croire que, ce jour-là, ils ont appris bien plus que l’endroit où Jésus résidait!

D’ordinaire, quand on vérifie l’heure à laquelle tel ou tel événement se produit, c’est qu’il s’agit là de quelque chose d’important pour nous.
Il est intéressant de noter que le texte de l’évangile d’aujourd’hui, l’évangile de Jean – précisément l’un des deux personnages qui ont vécu l’expérience relatée – dit :
« Ils restèrent avec lui ce jour-là.
C’était vers la dixième heure (environ quatre heures de l’après-midi) »
(2è dimanche de l’année B : (Jn.1:35-42).

De quoi ont-ils parlé ?
Qu’est-ce que Jésus leur a dit ?
Leur a-t-il demandé, déjà à ce moment-là, de se joindre à lui ?
(Avant même l’appel dans un autre contexte que l’on trouve dans Mt.4:18-22).

La réponse à ces questions se trouve dans ce que je nomme : ‘Tout ce que j’aimerais savoir de Jésus et que l’évangile ne dit pas !’
J’Image que vous avez aussi tout un répertoire de questions que vous aimeriez lui adresser !

Quand il m’arrive de m’arrêter sur ce sujet, je me dis qu’il me faudrait peut-être faire comme Jean et André ont fait : RESTER AVEC LUI…
tout simplement et… attendre ses réponses, celles qu’il me donnera.
A son heure, à sa manière, non pas à Nazareth ou Capharnaüm mais tout aussi réellement.

Et alors, oui, je noterai l’heure et je garderai le souvenir de cette révélation… personnalisée…

Source : Images : 4brosblog.com

Note: Un autre texte de réflexion pour ce dimanche est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/2nd-sunday-of-year-b/

 

Feast of the Holy Trinity, Year A

If you mention the word ‘TRINITY’ to a group of theologians, or to some Scripture scholars, they will probably give you some lengthy explanations.
Exegetes, theology professors, spiritual authors will probably do the same.
Definitions and explanations, are their domain.
Expounding on concepts and themes is very much part of their expertise. 

Strangely enough, if you look for the word ‘TRINITY’ in the Bible, you will NOT find it!
You may think that it is amazing but it is true.
This word came to be used in the Christian language only late in the fourth century.
It was at that time that this term was used to express the faith of Christian believers.

But, you will find, yes, you will discover in the New Testament, the expression of this REALITY of a God who is one and who manifests Itself (this pronoun is not masculine or feminine) in three Persons.

It is in the chapters 14 to 17 of the gospel of John that we can perceive this most clearly.
There, we hear Jesus repeatedly speaking of the FATHER and of the SPIRIT as being one and himself being one with them.

The first reading of this feast of the Holy Trinity (Ex.34:4-6,8-9) tells us that God is “a God of tenderness and compassion, rich in kindness and faithfulness.”
So, what we celebrate on Trinity Sunday is this tenderness and compassion reaching us in a fatherly way, in the brotherly way of a Saviour, in the way of One who is our Advocate – for this is what they are to us and for us: the Father, the Son and the Spirit.

What more could be said?

Source: Image: Pinterest

Fête de la Sainte Trinité, année A

Depuis l’aube de l’humanité consciente d’elle-même, les humains ont aussi pris conscience d’un Être au-delà de leur existence.
Un être qui soit le plus grand, le plus fort, le plus élevé, le meilleur en tout quoi!
Les humains pressentaient que Dieu était tout cela mais ils voulaient que ce pressentiment devienne connaissance – oui, ils voulaient vraiment connaître Dieu. 

Et depuis cette aube si lointaine dans le temps, ce désir est né et… il est toujours avec nous, en nous.
Connaître Dieu ! Est-ce possible?
Il est déjà si difficile de connaître ceux et celles qui nous entourent, partageant la même humanité.
Il est même parfois si compliqué de… se connaître soi-même!
Peut-on oser prétendre connaître Dieu? 

La merveilleuse réalité est qu’il s’est fait connaître, il s’est révélé lui-même nous apprenant qui il est.
Dans la 1ère lecture de cette fête de la Sainte Trinité (Ex 34, 4b-6.8-9), c’est lui qui nous dit :
« Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité. » 

Et l’évangile (Jn.3 :16-18) continue cette révélation en affirmant :
« Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique,
afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. »
 

Que peut-on ajouter à cette révélation de Dieu qui nous introduit à ce point à son être même?!

Source: Image: Pinterest

 

Restauration… nouvelle image

C’est un phénomène connu: des artistes peintres font parfois des découvertes stupéfiantes. Alors qu’ils pensaient observer un tableau quelconque, il arrive parfois qu’ils se trouvent devant un chef-d’oeuvre! Mais pour y arriver, il leur a fallu faire un travail de restauration – nettoyer les couches qui, au cour du temps, ont été ajoutées et ont peu à peu recouvert l’image originelle.
painting layers c naturalpigments.com
En cette année jubilaire de la MISÉRICORDE peut-être devrions-nous faire une intervention similaire en ce qui concerne notre image de Dieu… Au fil des siècles, on a peint une image de Dieu qui n’était pas toujours celle de la Révélation authentique. Malheureusement, on a parfois présenté un Dieu qui scrute sans indulgence nos moindres manquements. L’idée, l’image qu’on offrait de Dieu a parfois été celle d’un Dieu qui ne supporte aucune faiblesse et qui châtie sévèrement toute infidélité au code de conduite prescris.
Combien on était alors loin de la Révélation biblique qui faisait prier le Psalmiste avec des mots si justes: « Bénis le Seigneur, mon âme… lui qui pardonne toutes tes offenses, qui te couronne d’amour et de tendresse… Comme est la tendresse d’un père pour ses fils, tendre est le Seigneur pour qui le craint; il sait de quoi nous sommes pétris, il se souvient que poussière nous sommes. » (Ps.103:1,3-4,8,13-14).
Source: Image: naturalpigments.com