Quand on n’en peut plus… quand on est vraiment à bout –
à bout de tout…
sans force, sans courage, sans ressources…
sans même le goût de vivre…
Que reste-t-il?
C’est l’expérience du prophète Élie que nous retrouvons dans la 1ère lecture de cette célébration (1 Rois 19:4-8).
Il fuit la colère de la reine Jézabel, il est sérieusement en danger.
Il veut en finir, en finir avec la vie, tout simplement.
Sa prière le dit clairement:
« Maintenant, Seigneur, c’en est trop ! Reprends ma vie ».
En attendant, il se réfugie dans le sommeil.
Mais on le réveille pour lui redonner des forces sous la forme de:
« Une galette cuite sur des pierres brûlantes et une cruche d’eau ».
Une assistance temporaire, peut-on penser, et Élie ne la refuse pas:
« Il mangea, il but, et se rendormit ».
Mais on le réveille de nouveau – il semble que Dieu n’accepte pas que l’on s’évade…
On lui répète de manger encore et, cette fois, c’est la perspective d’un long chemin qui lui est présentée.
Un chemin long et prometteur – celui qui conduit à la rencontre avec Dieu!
Il est évident que quand nos ressources ne suffisent plus, une assistance supplémentaire nous est fournie.
Mais elle recèle une exigence… celle de nous mettre en marche!
On ne peut se soustraire à Dieu…
L’évasion – celle du sommeil ou autre ‘astuce’ pour éviter de faire face au présent – ne peut nous permettre d’éviter Dieu.
Il se peut que nous soyons plutôt réticent/es à braver les situations pénibles.
NOTRE désir de rencontre avec Dieu peut aussi être aléatoire.
Mais SON désir à lui de nous rejoindre ne peut être mis en doute et ne peut faillir.
Il ne nous reste donc qu’à nous mettre en route…
Non plus quarante jours et quarante nuits mais la durée d’une vie…
Demeurant assuré/es que tout ce qui est nécessaire à notre survie pendant ce long cheminement nous sera offert au fil des jours!
Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à:https://image-i-nations.com/19th-sunday-of-year-b-2024/