« As-tu vu ceci, as-tu vu cela? Qu’es-tu es allé voir là-bas? As-tu vu telle personne ou telle autre? »
C’est étonnant de ‘voir’ – oui, de réaliser, combien nous utilisons ce mot dans nos conversations.
Étonnant aussi comment les lectures de la célébration de Noël répètent ce mot.
« Ils ont vu de leurs propres yeux le Seigneur » (Is.52:8).
« Tous les confins de la terre ont vu le salut de notre Dieu » (Is.52:10).
« Nous avons vu (contemplé) sa gloire » (Jean 1:14).
« Tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Dieu » (Ps.98:3).
Et nous qui célébrons cette fête de Noël, que voyons-nous? Année après année, nous revenons à la crèche, nous regardons la scène de la Nativité sous tant de formes différentes – représentations traditionnelles ou modernes, originales ou plutôt simples, mais que voyons-nous vraiment?
Un nouveau-né dans les bras de sa mère, cela semble bien ordinaire: il pleure, elle le nourrit, elle le berce doucement, il repose paisiblement. Elle regarde son fils et elle voit Dieu…
En est-il ainsi de nous? Dans ce bébé impuissant, reconnaissons-nous Le Dieu Tout-Puissant? Dans cet enfant qui dépend de sa mère pour tout, découvrons-nous le Dieu du ciel et de la terre? Dans ce décor pauvre, dépourvu de tout, savons-nous déceler… l’essentiel?
Il est si facile d’oublier, de ne pas reconnaître, de ne pas voir – c’est la tragédie de Noël: « Il était dans le monde et le monde ne l’a pas reconnu… » (Jn.1:10).
Depuis les temps les plus reculés, l’humanité voulait voir la face de Dieu et voici qu’il nous regarde à travers le visage de ce nouveau-né !
Et, le voyons-nous? Ce nouveau-né est devenu le Christ qui marche à nos côtés, partage notre quotidien, et apparaît sous les multiples visages de notre vécu.
Oui, « Dieu-avec-nous » réalise sa promesse: « Voici que je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde » (Mt.28:20).
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