image-i-nations trésor

Les mots s’unissent et… se transforment!…

Notre conversation quotidienne dépend évidemment des mots que nous utilisons.
Le vocabulaire de chaque personne varie selon sa nationalité, son niveau de scolarité, sa spécialité professionnelle, son expérience personnelle, etc.

Il est étonnant de constater comment les mots se sont formés et transformés à l’usage.
Ils se sont aussi multipliés et diversifiés avec des nuances qui ajoutent une signification particulière à chaque nouveau vocable.

Je pense soudain au mot VOIR – un terme bien simple et d’un usage constant.
Il se retrouve dans de multiples phrases et pour décrire des situations sans nombre.
Mais ces quatre lettres se sont vite ‘associées’ à d’autres pour former une famille de plusieurs termes connexes.

On évoque, évidemment, les composés de VOIR dans les mots:

  • aperceVOIR
  • entreVOIR
  • reVOIR
  • préVOIR

On peut APERCEVOIR quelque chose – soudainement, la chose ou la personne est là devant nos yeux. On tentait peut-être de la voir depuis un moment sans y parvenir et voilà qu’elle est maintenant visible pour nous.

On peut également ENTREVOIR une scène, ou un objet au loin. Nos yeux en distinguent la forme mais incomplète. La perspective demeure inachevée, nous  semble-t-il. Un brouillard peut momentanément empêcher la vision claire. L’expérience peut aussi être au figuré: on entrevoir mentalement, intellectuellement, une idée, un concept. Ou, la compréhension est encore imprécise.

Évidemment on aime REVOIR des personnes que l’on avait peut-être perdues de vue, disons-nous. Elles avaient disparu de notre horizon quotidien et voilà que nous pouvons maintenant les rencontrer de nouveau. Encore ici, la façon de revoir peut se faire en esprit alors que nous revoyons une scène du passé, ou nous nous rappelons un sujet étudié il y a longtemps.

Les gens prudents s’exercent évidemment à PRÉVOIR les conséquences d’un geste ou les répercussions possibles d’un choix ou d’une décision. C’est une sagesse qui peut éviter des déboires et des déceptions.

Avec l’âge, il arrive que nos yeux perdent quelque peu leur POUVOIR de nous représenter avec précision les images de la réalité. On a alors recours à des instruments pour remédier à ce handicap – lunette ou loupe, viennent à notre aide.

Cette longue réflexion m’est venue alors que je terminais la lecture de l’une des guérisons par Jésus d’une personne aveugle  (Marc 8:22-26).
Revoyant la scène en esprit, je me suis posé des questions sur… ma vision de l’évangile dans son ensemble…

Comment je vois Jésus lui-même, qui est-il pour moi?…
Ce que j’aperçois de la réalité de ma relation avec lui…
Ce que j’entrevois de la vie à laquelle il m’invite…
Ce que je prévois de l’engagement qu’exige son appel à le suivre…
Alors que je revois mon passé, suis-je consciente de ses dons et pardons au fil des jours?…
Pour lui être fidèle, je compte peut-être trop sur mon pouvoir et trop peu sur le sien…

Une chose est certaine: sa présence avec moi est infaillible et il ne peut jamais me… décevoir!

C’est la conviction qui peut ajuster ma vision – vision de foi qui permet de VOIR au-delà de ce que les yeux peuvent percevoir…

 

Source: Images: pexels.com (Adeniji Abdullahi)  unsplash.com (Ricardo Gomez Angel) (Jon Asato)  pexels.com (Ethan Sees)

32è dimanche de l’année, A

Jésus avait l’art de décrire, dans un récit, une situation qui permettait à ses auditeurs de voir vraiment la scène.
En fait, Jésus les conduisait à SE voir dans telle ou telle circonstance.
Les paroles de Jésus les aidaient à percevoir le message qu’il voulait leur communiquer.

C’est le cas du texte de l’évangile de ce dimanche (32è de l’Année A – Mt.25 :1-13).
Cette parabole des Vierges sages et des vierges folles, ou des Dix jeunes filles, nous est bien familière.
La sagesse des premières et l’étourderie des autres fait partie du répertoire de textes qui nous sont bien connus.

Le texte débute ainsi :
« Le royaume des Cieux sera comparable
à dix jeunes filles invitées à des noces ».

 
De quoi est-il question au juste?
On y voit, dans un contraste évident, l’insouciance et la prévoyance.
L’insouciance qui ne se préoccupe pas des conséquences, une certaine dose de ‘je-m’en-foutisme’!
Il arrivera ce qui arrivera – tant mieux? Tant pis?
Je ne m’en soucie guère.

L’évangile dit :
« Cinq d’entre elles étaient insouciantes…
Les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile ».
 
La prévoyance, elle, évalue d’avance les résultats jugeant de l’aspect positif ou négatif d’une certaine attitude.
Au début de cette réflexion, les mots en caractères gras soulignent les attitudes de : voir, SE voir, percevoir.
Et nous en venons à : prévoir.
 
Jésus invite ses auditeurs à anticiper ce qui est à venir…
Il les incite à envisager… la fin – la fin du monde, diront certains commentaires, peut-être.
Mais certainement la fin… de leur existence personnelle.
Leur vie parviendra un jour à son terme et… où en seront-ils de leur pèlerinage sur cette terre?

Auront-ils marché avec Dieu au long des jours?
Auront-elles été familières avec lui dans tout ce qu’elles ont vécu?
Ou les uns et les autres entendront-ils ces paroles que l’on aurait dû… prévoir:
« ‘Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas’.»

Source: Image: Pinterest