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33è dimanche de l’année B – 2024

La vie quotidienne nous interpelle de bien des manières.
Des situations complexes, des événements troublants, des rencontres qui suscitent l’inquiétude –
autant de choses qui nous laissent perplexes.
Des questions nous viennent à l’esprit, on cherche un sens à ce qui arrive ou… ce qui pourrait se produire.

Le ton de l’évangile de cette célébration provoque un tel questionnement (Marc 13:24-32).
Le texte dit :
« Jésus parlait à ses disciples de sa venue ».

Ses propos sont plutôt énigmatiques et la description qui nous est donnée des événements à venir est imagée mais mystérieuse.
Le ‘quand’ et le ‘comment’ de tout cela restent ambigus –
on cherche des indices qui expliquent plus clairement la situation.

Voilà que Jésus dit soudain :
« Laissez-vous instruire par la comparaison du figuier:
dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuilles,
vous savez que l’été est proche.
De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela,
sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte ».

Intéressant, n’est-ce pas?
Jésus ne dit pas: « Rappelez-vous ce que Rabbi Untel a dit… »
Il ne conseille pas non plus: « Souvenez-vous du texte de l’Écriture… »

Mais il enjoint plutôt à ses auditeurs de regarder quelque chose de bien concret.
Il leur donne l’exemple d’un arbre qui leur est familier – le figuier – il en décrit même les caractéristiques.

J’y vois un message qui nous concerne et touche notre expérience.
C’est là – précisément dans notre expérience – qu’il faut regarder pour discerner les messages que Dieu nous adresse.

Une réflexion entendue par hasard…
Une chanson fredonnée dont une ligne nous parle soudain …
Un courriel d’un/e inconnu/e livrant un texte stimulant…
La visite inattendue d’un/e ami/e et l’information reçue…
La réaction inspirante d’une personne handicapée…
Un échec transformé en opportunité inespérée…

Tout cela et bien d’autres choses encore peuvent nous dire:
« Sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte ».

Les détails peuvent varier, la description peut se transformer, mais le message demeure :
« Sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte ».

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais àhttps://image-i-nations.com/33rd-sunday-of-year-b-2024/

 

Source: Image: pexels.com (Magda Ehlers)

L’alphabet du Carême – Lettre O

O pour OUVRIR

Il y a des choses qui nous sont connues – nous avons lu et entendu ces propos.
On nous a adressé ces informations, on nous a répété cesrecommandations, mais…
Mais… il semble que nous ayons besoin qu’on nous rappelle ce qui a été dit.

Cela s’applique précisément à l’enseignement de Jésus sur… la prière.
Il nous assure:

« Demandez, et vous recevrez;
cherchez, et vous trouverez;
frappez, et l’on vous ouvrira.

Car celui qui demande reçoit;
celui qui cherche trouve;
et l’on ouvre à celui qui frappe ». (Matthieu 7:7-12).

 

Une affirmation répétée trois fois d’une manière différente.
Un commandement ‘martelé’, dirait-on, avec trois exemples de la vie courante.
Serait-ce que Jésus connaît trop bien notre hésitation à présenter nos besoins à Dieu?…

Il cite même en exemple notre propre comportement, nous parents, envers nos enfants:
 
« Si donc, méchants comme vous l’êtes,
vous savez donner de bonnes choses à vos enfants,
à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux
donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent ».

Nous hésitons, nous remettons à plus tard, nous avons des doutes…
Même ces paroles de Jésus ne suffisent pas à nous convaincre – qu’attendons-nous d’autre?…

«On ouvre à celui qui frappe »… pourvu qu’on frappe, évidemment…
 

Source: Image: auteure

 

 

4è Dimanche de Pâques, année A – 2023

  Liberté et abondance – peut-on désirer davantage?
Il semble que ces deux mots résument nos aspirations profondes.

Étonnamment, c’est ce dont parle l’évangile de ce dimanche.
Vous ne l’aviez pas remarqué?
Le texte de Jean le dit pourtant clairement (Jean 10:1-10):

« Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ;
il pourra entrer; il pourra sortir et trouver un pâturage
Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »

C’est Jésus lui-même qui parle se présentant à la fois comme le Bon Berger
et la porte par laquelle les brebis peuvent entrer et trouver sécurité.

Aller, venir, entrer, sortir, trouver ce qui peut satisfaire et cela en abondance!
C’est ce que Dieu offre… si seulement nous l’acceptons!…

L’acceptation s’exprime en nous mettant à la suite de Jésus,
reconnaissant sa voix, lui qui nous appelle chacun/e par notre nom.

L’imagerie, ou l’expression traditionnelle du Bon Pasteur, peut nous sembler ancienne, démodée.
Il se peut qu’elle ne traduise pas pour nous la réalité d’un Dieu personnel –
un Dieu proche pour qui chacun/e de nous est important/e, précieux/se.

Un Dieu qui veut nous combler – c’est cela l’abondance qu’il offre.
Un Dieu qui veut nous sauver, littéralement, de tout ce qui nous empêche d’être la personne qu’au plus intime de nous-mêmes nous désirons être.

Il se peut que nous ne l’ayons encore jamais réalisé…
Heureux, heureuses, sommes nous si nous en faisons maintenant la découverte!

 

Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/4th-sunday-of-easter-year-a-2023/

 

Source: Images: Unsplash     Pexels (Lawrence Schaefer       

 

34è dimanche de l’année A, Fête du Christ, Roi – 2020

Ce dernier dimanche de l’année liturgique célèbre la Fête du Christ, Roi de l’univers.
Cette fête date de 1925 et a été mise au calendrier des célébrations par le Pape Pie Xl.

Presqu’un siècle s’est écoulé depuis et, de nos jours, bien des gens n’ont pas une admiration particulière pour la royauté comme telle.
Le pouvoir des monarques est souvent purement symbolique car la politique est désormais le domaine attitré des présidents et des premiers ministres.

Pour plusieurs, une célébration du Christ comme Roi aura une signification si on l’explique, si on en ‘purifie’ la notion, si on lui donne un sens bien spirituel, etc.
Le titre de ROI que l’on attribue à Jésus glorifié est précisément cela : un titre que les humains lui ont conféré.
Sa réponse à Pilate sur le sujet était… une déclaration plutôt énigmatique référant à une royauté en vue d’un témoignage à la vérité (Jn.18:37).

Comment Jésus s’est-il présenté à nous? Il a dit clairement et définitivement :

 « Je suis le chemin, la vérité et la vie. » (Jn.14:6)
« Je suis le pain de vie. » (Jn.6:35)
« Je suis la lumière du monde. » (Jn.8:12)
« Je suis la porte des brebis. » (Jn.10:9)
« Je suis le bon berger. » (Jn.10:14)
« Je suis la résurrection et la vie. » (Jn.11:25) 
 
Et, étonnamment, un jour bien solennel entre tous, il a affirmé en disant à ses amis, les apôtres :

            « Je suis parmi vous comme celui qui sert… » (Lc.22:27)
 
Chacun/e a son image préférée de Jésus – les illustrations abondent qui le présentent de bien des manières.
Nul ne saurait, nul ne devrait imposer son choix.

Mais il est essentiel de demeurer conscient que notre perception de LUI reste toujours partielle et… en devenir.

Et, c’est à LUI d’en parfaire l’image dans nos esprits et nos cœurs, tout au long de notre existence.

 

Note: Une autre réflexion est disponible en anglais sur un thème différent à: https://image-i-nations.com/34th-sunday-of-year-a-feast-of-christ-the-universal-king-2020/

 

Source: Images: The Spiritual Forum    Deposit Photos

32è dimanche de l’année A – 2020

Le mot ‘recherche’ revient souvent dans les conversations, les publications, et les médias sociaux ne manquent pas de le mentionner aussi.
Il semble que la recherche est à l’ordre du jour – recherche d’information, de nouvelles techniques de production, de nouvelles méthodes d’enseignement, de nouveaux médicaments pour des maladies rares, et j’en passe.

Ne sommes-nous pas tous et toutes en recherche?
Recherche du conjoint idéal, recherche d’un emploi bien rémunéré, recherche… du bonheur, évidemment!

Certains, plusieurs – oui, plusieurs – sont à la recherche de… Dieu!
Toute une aventure que cette recherche de ce quelqu’Un qui fascine, qui attire, qui invite mais…
qui semble se dérober sans cesse.
Alors que nous tentons de le connaître, de comprendre son message, de découvrir ce qu’il désire,
de percevoir qui il est vraiment – nous avons l’impression que nos efforts n’aboutissent pas.
Nous demeurons toujours… à sa recherche.

Pourtant…
La 1ère lecture de ce dimanche (Sa.6:12-16) offre un message bien réconfortant en affirmant :

« La Sagesse se laisse trouver par ceux qui la cherchent.
Elle devance leurs désirs en se faisant connaître la première.
Celui qui la cherche dès l’aurore ne se fatiguera pas :
il la trouvera assise à sa porte. »

Dans l’Ancien Testament, la Sagesse représente Dieu lui-même.
Alors… il devient évident que notre recherche de Dieu n’est pas en vain –
en fait, c’est même lui qui est en attente de nous assis à notre porte, semble-t-il!

Le texte poursuit avec des paroles encore plus extraordinaires :

« La Sagesse va et vient à la recherche de ceux qui sont dignes d’elle ;
au détour des sentiers, elle leur apparaît avec un visage souriant ;
dans chacune de leurs pensées, elle vient à leur rencontre. »

Dieu, Dieu lui-même se fait présent et… nous sourit!
Encore une fois, il nous faut changer notre image de Dieu !

Note: Une autre réflexion est disponible en anglais sur un thème différent à: https://image-i-nations.com/32nd-sunday-of-year-a-2020/

 

Source: Image : Soleil de Lumière – Canalblog

31è dimanche de l’année C – 2019

Le texte de l’évangile de ce dimanche nous présente Zachée dans son arbre (Lc.19:1-10).
C’est là qu’il s’est perché – caché, pense-t-il dans son sycomore – pour apercevoir Jésus qui approche.
Sa petite taille l’empêcherait de bien voir et la foule qui se presse ne l’aiderait pas.

La scène nous est bien connue, la description détaillée nous la fait imaginer sans peine.
Mais il y a justement un détail qui risque de passer inaperçu…

Zachée a évidemment le désir de voir Jésus, il veut se faire une idée de ce nouveau prophète,
mais… il n’adresse pas la parole à l’Homme de Nazareth, non.
C’est Jésus qui interpelle Zachée et qui s’invite chez lui.
Il l’enjoint même de se hâter!

« Zachée, descends vite :
aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. »

 
Je parlais d’un détail mais ce n’en est pas un :
au contraire, c’est un aspect bien important de la situation.
C’est même au cœur du message de ce texte :
DIEU S’INVITE CHEZ NOUS – rien de moins !

On croit souvent qu’il nous faut demander, insister, implorer Dieu.
Mais c’est peut-être lui qui le fait envers nous et… trop souvent à notre insu…

Un très beau texte du livre de l’Apocalypse (ou, Révélation) nous décrit cette réalité :

« Voici, je me tiens à la porte, et je frappe.
Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui,
je souperai avec lui, et lui avec moi. » (Rév.3:20)

Dieu est parfois discret quand il s’invite chez nous, mais il est là, il frappe, il attend…
Se pourrait-il que nous ne prêtions pas attention?
Ou que nous ne nous hâtions pas de l’accueillir?…

Note : Dans une vidéo, Zachée (personnifié par Gabriel Couture) se présente lui-même à : https://youtu.be/SQ5QvJCl0Z0
 
Et une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à : https://image-i-nations.com/31st-sunday-of-year-c-2019/
 

Source : Image : gabrielglendale.org   youtube.com