Chez nous, les humains, il y a… EUX… et NOUS –
et entre les deux, il existe un abîme très profond : l’abîme de la différence!
Différence de pays, de nationalité, de langue, de couleur, de religion – c’est la scène globale.
Différence de région, de traditions, d’éducation, de valeurs, de pratiques – c’est la scène régionale.
Mais toujours il y a quelque chose de DIFFÉRENT – quelque chose qui différencie, qui sépare, qui exclut.
C’est comme si ‘DIFFÉRENT’ signifiait ‘DÉFICIENT’ !…
Si les lèvres n’osent prononcer le mot, les attitudes le crient.
Les réactions le proclament à qui veut bien l’entendre – et ils sont nombreux à vouloir l’entendre.
Cela justifie que l’on mette à l’écart, que l’on garde ses distances.
À ceux et celles qui ne sont pas des nôtres, on attribue…
un manque, une insuffisance, une carence, une incapacité foncière…
C’est cette réalité à la fois vieille comme le monde et tellement contemporaine que
deux des lectures de ce dimanche décrivent (26è dimanche de l’année B).
La 1ère lecture du livre des Nombres (Nb.11:25-29) nous met en présence de gens qui s’opposent à ce que deux personnes prophétisent.
Ils ne veulent pas les accepter comme étant des leurs ayant reçu le même esprit que le groupe des 70 ‘officiellement’ reconnus.
Nul autre que Josué, l’assistant de Moïse depuis sa jeunesse, nous dit-on,
veut convaincre son chef qu’il faut intervenir et empêcher cette activité.
« Moïse lui dit :
‘ Ah ! Si le Seigneur pouvait faire de tout son peuple un peuple de prophètes !
Si le Seigneur pouvait mettre son esprit sur eux !’ »
Voilà l’esprit authentique – l’Esprit de Dieu – le Dieu qui accepte tout un chacun !
La première section de l’évangile d’aujourd’hui (Mt.9:38-40) nous présente une scène tout à fait similaire.
Cette fois c’est l’apôtre Jean qui parle au nom des autres – lui que l’on nommait : ‘le disciple que Jésus aimait’ (Jn.19:26).
Mais il n’échappe pas au piège du jugement de celui qui, dit-il,
« n’est pas de ceux qui nous suivent. »
« Jésus répondit : ‘Ne l’en empêchez pas,
car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas,
aussitôt après, mal parler de moi ;
celui qui n’est pas contre nous est pour nous’. »
La leçon si difficile à comprendre, à accepter, à mettre en pratique… même pour NOUS !
Et si… DIFFÉRENT signifiait COMPLÉMENT et possibilité d’ENRICHISSEMENT?!
Note: Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à : https://image-i-nations.com/26th-sunday-of-year-b/