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Fête de tous les Saints, 1e novembre, année A

Les Saints 
Il y en a des milliers et des milliers, c’est certain.
Beaucoup plus que les 144,000 que pouvait mentionner l’auteur du livre de la Révélation.
Et, beaucoup plus que ceux qui sont répertoriés au livre officiel de l’Église.

Hommes et femmes.
Certains ont vécu jusqu’à un âge avancé, d’autres ont quitté cette terre encore jeunes.
Vierges et martyrs.
Docteurs de l’Église et simples croyants.

Celle que l’on a surnommée la ‘grande’ Thérèse – celle d’Avila – disait que si Jésus a dit :
« Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père » (Martyrs de l’Ouganda),
il a certainement bien des chemins pour y parvenir.

Et, en fait, chacun, chacune des Saints a suivi la voie que l’Esprit lui inspirait.
Ils et elles nous ont laissé certaines réflexions qui les guidaient dans leur pèlerinage ici-bas.

« Aurais-tu peur en te donnant, de te perdre? Tu te perds, au contraire, en refusant de te donner. »
St-Augustin, 354-430, Père de l’Église.

« Tout est grâce. »
Ste-Thérèse de Lisieux, 1873-1897, Carmélite française.

« La vie n’est qu’une nuit à passer dans une mauvaise auberge.»
Ste-Thérèse d’Avila, 1515-1582, mystique espagnole, docteur de l’Église.

« On a besoin de patience avec tout le monde et particulièrement avec soi-même. »
St-François de Sales, 1567-1622, évêque français.

« Ce n’est pas l’abondance du savoir qui rassasie le cœur mais de goûter les choses intérieurement. »
St-Ignace de Loyola, 1491-1556, Basque Espagnol, fondateur de la Compagnie de Jésus – Jésuites.

« Nos fautes sont des grains de sable à côté de la grande montagne des miséricordes de Dieu. »
St-Jean-Marie-Vianney, curé d’Ars, français.

« Ne laissez personne venir à vous et repartir sans être plus heureux. »
Ste-Mère Theresa de Calcutta, 1010-1997, religieuse albanaise, fondatrice de la Congrégation de Sœurs de la Charité.

« Jésus-Christ est le visage humain de Dieu et le visage divin de l’homme. »
St- Jean-Paul ll, 1920- 2005, Polonais, Pape.

Chacun, chacune, avait son style de vie, sa manière de suivre le Christ.
La vie de des uns et des autres avait une texture particulière, dirait-on.
De toutes races et de toutes couleurs – les Martyrs de l’Ouganda sont bien connus, les Martyrs de Corée le sont aussi,
mais combien d’autres sur tous les continents ont suivi le Christ, souvent inconnus mais authentique témoins.

Ils sont devenue BIEN-HEUREUX, absolument heureux, comme le promet l’évangile de ce jour (Mt.5 :1-12).
Tous et toutes sont devenu/es au fil du temps d’autres-Christs, rien de moins!

Et, il nous revient à nous – saints-et-saintes-en-devenir – d’en faire autant!

Source: Image: Pixabay

4è dimanche de l’année, A

Si on vous demandait quel est le mot le plus souvent utilisé… sans doute plusieurs penseraient au mot : AMOUR.
D’autres affirmeraient que c’est le mot BONHEUR qui a la première place dans nos conversations.

Personnellement, je n’ai pas de peine à le croire.
Nous venons de conclure la période de Noël avec ses échanges multiples de bons souhaits.
Le mot BONHEUR était rarement absent de nos vœux; oui, on désire tous et pour tous : une ‘Bonne et HEUREUSE année.’
Santé, Succès et, certainement BONHEUR se retrouvaient dans les cartes – virtuelles où réelles!

La grande toile de l’internet semble donner raison à la théorie du bonheur comme concept… primordial. Demandez à Google ce qu’il a à vous offrir et vous serez littéralement inondé de suggestions. On vous recommande les Recettes du bonheur, les Défis du bonheur, les Étapes vers le bonheur. Il y a même une Avenue du bonheur, ou un Boulevard du bonheur. Et ne manquez surtout pas : La clé du bonheur – elle y est aussi! Oh, on vous offre évidemment une Bulle de bonheur d’où seront absents, bien sûr, les mauvais moments, les difficultés, les problèmes, et les troubles de toutes sortes. Bien au chaud dans votre ‘bulle’, vous serez à l’abri des misères de l’humanité, vous serez ‘bienheureux’.

On associe le bonheur à la joie, le plaisir, la satisfaction, l’accomplissement, le succès, la réalisation de soi, et quoi encore? En parcourant tout ce panorama, je serais tentée de demander à l’un et à l’autre de ces internautes enthousiastes si eux sont… heureux, vraiment heureux!

L’évangile d’aujourd’hui (4è dimanche, année A – Mt.5 :1-12) nous présente ce que certains nommeraient : ‘La charte du bonheur’. Elle est proclamée par Jésus lui-même au début des années de sa vie consacrées à l’enseignement des foules. Mais, à vrai dire, pour des oreilles modernes, le vocabulaire de ce texte est assez rébarbatif et la perspective plutôt rebutante…

La pauvreté, les larmes, l’injustice, la calomnie des autres, la misère, la faim et la soif (de la justice bien sûr), la lutte pour la paix, la persécution – c’est ça le bonheur?
C’est ça… si on ose s’en remettre à… la deuxième partie de chaque phrase – c’est ce qui fait toute la différence!

Mais il s’agit d’une différence que l’on peut appréhender seulement dans la foi… l’espérance… et la confiance dans celui qui a prononcé ces paroles.
Et certains seront tentés de dire : ‘C’est le monde à l’envers!’
Mais peut-être est-ce justement à l’envers que l’on peut découvrir le vrai bonheur – là où se trouve la compassion, la justice, la consolation, la paix qui sont l’essence même de la ‘béatitude’.

Autrement… autrement il ne reste que des paroles et des promesses aussi peu tangibles et aussi éphémères que le vent qui les emporte!

Source: Images: www.clker.com;   Pinterest;    www.lds.org