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16è dimanche de l’année B -2024

L’être humain est doué de qualités et de capacités multiples.
Ayant prononcé ces mots, on pense immédiatement à l’intelligence et à la liberté qui le caractérisent.
Mais une autre faculté fait aussi partie de ses dons, c’est l’imagination!
Quels prodiges elle opère cette aptitude qui nous fait littéralement voir – en esprit – tant de réalités.

Un lion ou un chat, un vélo ou un train, les arbres ou les étoiles, un enfant ou un vieillard: chaque fois l’image évoquée surgit à l’esprit!
Mais si le mot prononcé est… DIEU… quelle image vous apparaît soudainement?….

Pour plusieurs personnes, il semble qu’il y ait un délai… l’image ne se présentement pas subitement comme cela se produit quand d’autres termes sont prononcés.
L’évocation reste parfois… dans le domaine de l’abstrait…
C’est que justement DIEU défit l’imagination!
Et pourtant… il est bien RÉEL!…

La meilleure manière de le percevoir – sans le voir – c’est de retrouver les ‘images’ de lui que nous offre la Bible.
Les lectures de ce dimanche nous donnent l’une de ces images qui nous aident à le reconnaître: c’est celle du berger –
le pasteur qui a compassion de son troupeau.

Le texte de l’évangile commence avec une scène bien humaine (Marc 6:30-34).
Jésus réalise que ses apôtres sont las et ont besoin de repos, il suggère que le groupe se retire à l’écart pour un peu de répit.
Mais voilà que les gens qui désirent entendre son enseignement devinent l’endroit où Jésus et les apôtres se dirigent et les rejoignent sans délai.

Le texte continue avec une phrase qui caractérise Jésus:
« Il fut saisi de compassion envers eux,
parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger ».

DIEU incarné en Jésus est un Dieu de COMPASSION.
Notre imagination fait erreur si elle nous présente une autre image de lui quelle qu’elle soit!

Il nous connaît, comme le pasteur reconnaît chacune de ses brebis.
Il comprend les difficultés auxquelles nous faisons face.
Il est conscient des situations compliquées que nous nous créons parfois…
Il sait que notre faiblesse nous empêche souvent de faire ce qu’il attend de nous.

Comme les brebis dont parle le prophète Jérémie dans la 1ère lecture (Jérémie 23:1-6),
« apeurées, effrayées, perdues »,
nous connaissons souvent la crainte, l’anxiété, et il nous semble avoir perdu le chemin.
Le Dieu de compassion vient à notre secours et nous donne salut et sécurité.

Il réprimande même avec force ceux qui auraient dû être de bons bergers pour son peuple
mais ont « dispersé et chassé les brebis ».

Le Psaume 23, que notre célébration utilise comme répons à la 1ère lecture, est une description juste et tellement inspirante du Pasteur compatissant toujours à notre recherche…

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: 

 

Source: Image: Monastère de Saint Charles de Foucauld https://viecontemplative.vidareligiosa.org/ (Texte ajouté)

16è dimanche de l’année B – 2021

En se promenant, ici et là à travers les rues de la ville, on rencontre des gens de toutes sortes.
Il y a bien sûr, les enfants joyeux, tapageurs et pleins d’astuces pour taquiner leurs compagnons.
Les mamans promènent avec fierté leur progéniture et des travailleurs de tous genres se hâtent pour se rendre à leur emploi.

Mais il y a tous ceux et toutes celles qui justement n’ont pas d’emploi mais beaucoup de soucis.
Certain/es vont faire des achats comptant anxieusement combien dépenser pour en arriver à la fin du mois.
Marchant lentement, il y a aussi les gens âgés qui font péniblement un court trajet avant de s’asseoir sur le premier banc disponible.
Il y a les conjoints récemment séparés en proie au regret et à l’amertume.
Et aussi les parents qui désespèrent de voir revenir l’enfant prodigue qui a fugué.
Les entrepreneurs qui ont fait faillite et les jeunes chefs d’entreprise qui n’arrivent pas à trouver le succès.

Et ceux qui passent inaperçus: les sans-abris, les réfugié/es, tous les laissés-pour-compte…
Et tant d’autres…

Revoyant en esprit toutes ces personnes, le dernier verset de l’évangile de ce dimanche (Marc 6:30-34) s’impose à moi :
« Jésus fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. »
 
Nul doute, Jésus aurait la même réaction aujourd’hui.
L’auteur de la lettre aux Hébreux l’affirme (Hébreux 13:8):
« Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui, et éternellement. »

Mais la question surgit: Combien parmi ces gens en sont conscients?
Conscients que Jésus est « saisi de compassion envers eux » ?
 
Et combien, oui combien, oseraient aller à lui – tout simplement comme ils/elles sont – pour se laisser imprégner de cette compassion?
Pourtant, cela pourrait faire toute la différence!…
 

Note: Une autre réflexion sur un thème différent est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/16th-sunday-of-year-b-2021/

 

 

Source: Image: freeimages.com