Les textes de l’évangile de cette période pascale nous présentent des scènes qui ont un élément en commun:
Jésus, présent dans les différentes situations, n’est plus le Jésus que ses disciples et ami/es ont connu!
Chacun/e à son tour, se méprend sur l’identité de la personne devant eux.
Cela m’a inspiré une réflexion que je vous partage… une réflexion sur les mots.
Aux kiosques de journaux on ne manque pas de remarquer ceux et celles qui aiment s’adonner aux ‘Jeux de mots’.
On peut aussi trouver, sur le net, des dizaines d’autres ‘Jeux de mots’.
Je suis prête à vous le partager.Le premier mot qui me vient à l’esprit est connaître – une expérience importante dans la vie.
Elle nous ouvre à de multiples découvertes et détermine notre croissance au fil des ans.
Connaître suppose une attitude d’ouverture aux situations, aux événements, aux gens – à la vie quoi.Une autre expérience enrichissante est celle de reconnaître.
Quelque chose nous paraît familier, la situation ou la personne a un aspect de ‘déjà vu’.
Soudain un ‘déclic’ se fait qui révèle la connaissance ancienne: on a reconnu ce qui est de nouveau présent.L’expérience de reconnaître prend parfois une autre ‘texture’, pourrait-on dire.
On peut avoir connu une personne pendant un certain temps mais une relation qui se prolonge permet alors une connaissance plus en profondeur:
on découvre de nouvelles qualités, des talents insoupçonnés.
On reconnaît une personne généreuse et dévouée – alors qu’on avait vu simplement un collègue, ou une voisine.C’est ce qu’ont vécu les apôtres de Jésus qui l’ont d’abord connu comme l’Homme de Nazareth, l’ancien charpentier.
Peu à peu, ils l’ont reconnu comme leur Maître, le Messager de Dieu au milieu d’eux (Matthieu 16:16).
On peut, malheureusement, méconnaître les bonnes intentions d’autrui, les qualités cachées.
Les gestes peuvent alors être mal interprétés – cela fait parfois partie des relations humaines sujettes à de nombreuses limitations.
La méconnaissance des scribes et des Pharisiens envers Jésus est bien connue.
Ils s’enferment dans leur conviction qu’il est un imposteur.
Jusqu’à la fin, ils refuseront de le reconnaître pour ce qu’il est –
une méconnaissance monstrueuse si évidente (Marc 14:61-64).
La connaissance authentique et la reconnaissance véritable peuvent conduire à… naître de nouveau – une naissance absolument unique.
C’est celle dont Jésus parlait à Nicodème, un soir, lors d’une rencontre discrète.
C’est la naissance qui jaillit de l’Esprit (Jean 3:1-21).
Elle est offerte à toute personne de bonne volonté.
Cette expérience, absolument personnelle, introduit chacun, chacune, à la proximité avec Dieu.
Vous en avez peut-être fait l’expérience…