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34è dimanche, Fête du Christ-Roi, année B– 2024

Un roi…
Pouvoir et domination
Gloire et honneur
Soldats et serviteurs
Ordres et commandements
Proclamations et décrets
Et quoi encore qualifie un personnage royal jouissant d’un pouvoir absolu?

Mais RIEN de tout cela suggère ce que la célébration d’aujourd’hui préconise.

Il faut le dire et l’affirmer clairement:
Celui que nous nommons ‘Notre Seigneur’ s’est fait ‘Notre Serviteur’.

Ose-t-on le dire? Ose-t-on l’évoquer?
C’est pourtant ce que LUI a choisi – choisi d’être… pour nous…

Le texte de l’évangile d’aujourd’hui (Jean 18:33-37) nous présente Jésus devant Pilate qui l’interroge lui demandant:
« Alors, tu es roi ? »
Jésus répondit :
« C’est toi-même qui dis que je suis roi ».

Et Jésus pourrait nous dire la même chose, à nous, aujourd’hui –
nous qui lui conférons un titre et lui attribuons une fonction qu’il a rejetés depuis longtemps! (Jean 6:15).

Nous semblons préférer l’image d’un Dieu-Roi à celle d’un Dieu-à-genoux!
C’est pourtant cette représentation de lui-même qu’il nous a donnée à un moment bien solennel, la veille de sa mort.
S’agenouillant devant ses apôtres, il lave les pieds de chacun d’eux et n’admet surtout pas de protestation de leur part! (Jean 13:4-9).

Jésus –
Un roi? Il se présente comme « le Fils de l’homme » – l’un de nous, tout simplement,
et il ajoute audacieusement qu’il « est venu, non pour être servi, mais pour servir » (Marc 10:45).

Domination? La sienne est celle de la compassion.
Des soldats? Il pardonne à ceux qui le crucifient sous les ordres d’un potentat lâche et peureux (Luc 23:34).
Des commandements? Un seul: « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jean 13:34).

Comment pouvons-nous encore tant tarder à comprendre… et à ajuster notre attitude à ce message qui nous interpelle?…

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/34th-sunday-feast-of-christ-the-king-year-b-2024/

 

Source: Image: The Church of Jesus Christ of Latter-Day Saints

Des ‘Mercis’ de toutes sortes…

Il y a des mots que l’on utilise souvent et d’autres… pas aussi souvent qu’il le faudrait.
Il y en a un bien court et qui pourtant est lourd, oui, lourd de gratitude.
Puissant aussi car il peut susciter des réactions inattendues et tellement agréables!

Vous l’avez deviné… MERCI – c’est de ce mot qu’il s’agit!

Des ‘Mercis’, il y en a de toutes les sortes –

  • Ceux qu’on dit à la hâte, pressé de se mettre en route.
  • Ceux que l’on formule par habitude, parce qu’on est poli!
  • Ceux qu’on murmure parce qu’il le faut bien, mais le cœur n’y est pas.
  • Ceux qu’on prononce avec le sourire et une chaleureuse poignée de main.
  • Et… ceux qu’on oublie de dire parce qu’on est trop préoccupé avec soi-même, ‘on est dans sa bulle’, comme disent les gens…

Il y a…

  • les ‘Mercis’ pour services rendus,
  • les ‘Mercis pour dons reçus,
  • les ‘Mercis’ pour l’aide apportée,
  • les ‘Mercis’ pour les conseils donnés – et tant d’autres.

Dernièrement, j’ai lu un texte qui m’a secouée.
Oui, j’ai été soudainement interpelée à la lecture des paroles d’un testament.
Il s’agit du testament de Christian de Chergé, le prieur du monastère des moines de Tibhirine, en Algérie.
En 1996, sept moines trappistes y ont été assassinés.
Les détails du massacre n’ont jamais fait jour mais il a été attribué au GIA (Groupe islamique armé).

Ce qui nous est parvenu c’est le texte de son testament que le Père Christian avait confié à sa mère à Paris.
« Dans ce testament, il remercie ses parents, sa famille, ses frères moines, ses amis – et quelqu’un d’inattendu :

‘Dans ce ‘MERCI’ où tout est dit désormais, de ma vie, je vous inclus bien sûr, amis d’hier et d’aujourd’hui… et toi aussi l’ami de la dernière minute, qui n’a pas su ce que tu faisais. Oui, pour toi aussi je le veux, ce MERCI et cet ‘À-DIEU’ envisagé de toi. Et qu’il nous soit donné de nous retrouver, larrons heureux, en paradis, s’il plaît à Dieu, notre Père à tous les deux. Amen ! Inch Allah !’ *

Un tel… MERCI a quelque chose d’absolument extraordinaire !
Une telle re – connaissance qui reconnaît un frère dans l’assassin étant convaincu qu’il ne sait ce qu’il fait.
Le Christ avait prononcé ces paroles (Luc 23:34), et Christian – qui portait le nom même du Christ – les a répétées à sa manière dans ce testament exceptionnel !

* (Christian de Chergé, l’invincible espérance, p. 204, cité par Jean Vanier, Recherche la PAIX, p. 67.)

Source: Images: 123RF   Aleteia

Un ‘Merci’… exceptionnel

Chez nous au Canada, c’est la fin de semaine de l’Action de Grâces.
Nos voisins du sud auront la leur au mois de novembre.
Que fait-on en ces jours-là?
On pense : une l o n g u e fin de semaine, davantage de temps libre.

Pense-t-on : ‘Action de Grâces’ = Merci?
C’est pourtant la réalité à l’origine de cette célébration : REMERCIER.
Rendre grâce pour tout ce que la vie nous a réservé de beau et de bon.
Tout ce que cette année nous a prodigué de bénédictions symbolisées par la moisson de produits richement savoureux.

Des ‘Mercis’, il y en a de toutes les sortes –

  • Ceux qu’on dit à la hâte, pressé de se mettre en route.
  • Ceux que l’on formule par habitude, parce qu’on est poli!
  • Ceux qu’on murmure parce qu’il le faut bien, mais le cœur n’y est pas.
  • Ceux qu’on prononce avec le sourire et une chaleureuse poignée de main.
  • Et… ceux qu’on oublie de dire parce qu’on est trop préoccupé/e avec soi-même, ‘on est dans sa bulle’, comme disent les gens…

Il y a…

  • les ‘Mercis’ pour services rendus,
  • les ‘Mercis pour dons reçus,
  • les ‘Mercis’ pour l’aide apportée,
  • les ‘Mercis’ pour les conseils dont on a bénéficié – et tant d’autres.

Dernièrement, j’ai lu un texte qui m’a secouée.
Oui, j’ai été soudainement interpelée à la lecture des paroles d’un testament.
Il s’agit du testament de Christian de Chergé, le prieur du monastère des moines de Tibhirine, en Algérie.
En 1996, sept moines trappistes y ont été assassinés.
Les détails du massacre n’ont jamais fait jour mais il a été attribué au GIA (Groupe islamique armé).

Ce qui nous est parvenu c’est le texte de son testament que le Père Christian avait confié à sa mère à Paris.
« Dans ce testament, il remercie ses parents, sa famille, ses frères moines, ses amis – et quelqu’un d’inattendu :

‘Dans ce ‘MERCI’ où tout est dit désormais, de ma vie, je vous inclus bien sûr, amis d’hier et d’aujourd’hui… et toi aussi l’ami de la dernière minute, qui n’a pas su ce que tu faisais. Oui, pour toi aussi je le veux, ce MERCI et cet ‘À-DIEU’ envisagé de toi. Et qu’il nous soit donné de nous retrouver, larrons heureux, en paradis, s’il plaît à Dieu, notre Père à tous les deux. Amen ! Inch Allah !’ *

Un tel… MERCI a quelque chose d’absolument extraordinaire !
Une telle re-connaissance qui reconnaît un frère dans l’assassin étant convaincu qu’il ne sait ce qu’il fait.
Le Christ avait prononcé ces paroles (Luc 23:34), et Christian – qui portait le nom même du Christ – les a répétées à sa manière dans ce testament exceptionnel !

* (Christian de Chergé, l’invincible espérance, p. 204, cité par Jean Vanier, Recherche la PAIX, p. 67.)

Source: Image: dissolve