La 1ère lecture de ce dimanche a de quoi nous interpeller.
Mais… elle interpelle tout d’abord… Dieu lui-même!
En lisant le texte (Job 7:1-4,6-7), je me suis surprise à murmurer:
‘S’en prendre à qui de droit!’
C’est exactement ce que Job a fait – il se lamente et s’en prend à Dieu.
Il ose dire au Tout-Puissant: « Souviens-toi, Seigneur. »
Comme si Dieu pouvait oublier ou ignorer quelque chose!…
Il faut savoir que Job est accablé d’épreuves de toutes sortes.
Ses malheurs ont commencé avec des pertes matérielles importantes.
S’en est suivi le décès de ses enfants l’un après l’autre.
Il est maintenant en proie à des souffrances physiques terribles.
Et il se voit délaissé par ses amis, et ceux qui l’approchent lui font la morale, dirait-on.
Pas étonnant que sa prière soit celle d’une lamentation intense:
« Depuis des mois je n’ai en partage que le néant,
je ne compte que des nuits de souffrance.
À peine couché, je me dis: “Quand pourrai-je me lever ?”
Le soir n’en finit pas: je suis envahi de cauchemars jusqu’à l’aube ».
C’est alors que sa lamentation se transforme en supplication:
« Souviens-toi, Seigneur: ma vie n’est qu’un souffle,
mes yeux ne verront plus le bonheur. »
Prière de lamentation, prière de supplication…
Dieu qui a accueilli celle de Job, pourrait-il manquer d’accueillir la nôtre?
S’en plaindre à qui de droit… oui.
Mais surtout, s’en remettre à qui de droit avec une confiance totale…
Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/5th-sunday-of-year-b-2024/