Je venais de lire la 1ère lecture de ce dimanche (Jb 7:1-4,6-7) et, soudain, je me suis exclamée :
Mais on pourrait donner à ce texte le titre de:
‘Lamentation en temps de pandémie’.
Évidemment, Job qui exprime sa douleur et son amertume ne vit pas en période de pandémie.
Mais il connaît une souffrance et un désespoir que certains de nos contemporains reconnaîtraient facilement.
Il se plaint sur son sort d’une manière qui le fait proche de nous.
« Vraiment, la vie de l’homme sur la terre est une corvée…
Comme l’esclave qui désire un peu d’ombre,
comme le manœuvre qui attend sa paye.
Depuis des mois, je ne compte que des nuits de souffrance.
À peine couché, je me dis: “Quand pourrai-je me lever ?”
Je suis envahi de cauchemars jusqu’à l’aube. »
Ce que la pandémie de Covid-19 impose comme fardeau à tant de gens suscite beaucoup de compassion.
Certains d’entre eux se disent qu’ils n’en peuvent plus.
Ils et elles se sentent à bout, à court de ressources, physiques, psychologiques et financières, bien souvent.
Ces personnes, en proie au découragement, avouent ne plus savoir où se tourner pour trouver un peu de réconfort.
Les dernières lignes de cette 1ère lecture peuvent leur être une inspiration :
« Souviens-toi, Seigneur: ma vie n’est qu’un souffle,
mes yeux ne verront plus le bonheur. »
Et, selon moi, le Seigneur est un Dieu qui se souvient… et qui prend pitié :
« Le Seigneur se souvient de nous: il bénira ! » (Ps.115:12)
« Proche est le Seigneur des cœurs brisés, il sauve les esprits abattus. » (Ps.34:19)
Note: Une autre réflexion sur un thème différent est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/5th-sunday-of-year-b-2021/