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Fête de la Toussaint, année B – 2024

Les jours passent, les semaines et les mois aussi!
Mais ils reviennent et leur retour nous permet de célébrer à nouveau certaines occasions qui ont une signification spéciale pour nous.
C’est le cas de la fête d’aujourd’hui – la Toussaint – que nous célébrons chaque année le 1er novembre.

La fête de tous les saints – la lignée interminable de tous ceux et celles qui ont rejoint Dieu et partagent sa vie glorieuse.
Ils/elles appartiennent à toutes les classes sociales et leurs cultures sont différentes, ils viennent d’un passé lointain ou plus récent.
On les nomme ‘Bienheureux’ et ils/elles le sont, évidemment.

Mais ce terme ne leur est pas strictement réservé, il se trouve déjà dans le texte de l’évangile de ce jour (Matthieu 5:1-12).
C’est Jésus lui-même qui attribue le bonheur à plusieurs groupes de gens qui le méritent aux yeux de Dieu:

« Les pauvres de cœur et ceux qui pleurent,
les doux et ceux qui ont fait et soif de justice,
les miséricordieux, les cœurs purs,
les artisans de paix et ceux qui sont persécutés pour la justice ».

Cette nomenclature nous indique que Dieu agit en chacun/e selon ce qui lui plaît.
Car la sainteté… c’est son affaire!…

Bien souvent, les gens croient que la sainteté est quelque chose que l’on s’approprie.
Ils associent cette condition avec ‘l’état de perfection’ – une perfection que l’on acquiert à force de sacrifices et de ‘conditionnement spirituel’ semblable au ‘conditionnement physique’ auquel se livrent les athlètes.
Ces gens sont convaincus que si on y met tous les efforts voulus, on y arrivera sans faute!

Personnellement, j’envisage la sainteté comme quelque chose qui nous est donné –
être saint c’est être façonné par Dieu lui-même.
La sainteté, c’est quelque chose de Dieu Lui-même et c’est de lui que nous la recevons.
En accueillant Dieu, nous accueillons le Dieu SAINT et SANCTIFIANT.
Il nous a créé/es à son image et à sa ressemblance (Genèse 1:27) et – pourvu que nous l’acceptions –
il continue en nous son œuvre de création, nous faisant de plus en plus à son image.

Certain/es protesteront qu’il faut quand même y mettre du sien!
Évidemment – il faut accepter l’œuvre de l’Esprit et y collaborer mais en suivant son inspiration et son rythme.

Lui confier nos peurs, nos faiblesses, nos besoins, et oser tout attendre de lui.
Lui abandonner le passé avec tout ce qui a été et tout ce qui a manqué…
Lui remettre le présent avec nos attentes et nos efforts, bien pauvres parfois, pour lui plaire…
Et oser croire qu’il sera toujours présent, patient, compatissant, pour chaque jour qui n’est pas encore…

La sainteté… Dieu en nous… Dieu pour nous… déjà et au-delà!…

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/feast-of-all-saints-1st-november/

 

Source: Images: https://www.scripture-images.com/bible-books-chapters/lsg/matthew-5-lsg.php

25è dimanche de l’année B – 2021

On entend parfois le dicton : « Plus ça change, plus c’est la même chose! »
Les gens prononcent parfois ces paroles d’un ton plutôt exaspéré.
On y perçoit un espoir déçu, une attente trompée.
On avait anticipé l’amélioration d’une situation et voilà qu’on se trouve encore à… la case départ!

Les textes de la célébration de ce dimanche en fournissent un peu l’illustration.
La 1ère lecture (Sagesse 2:12,17-20) nous met en présence de gens qui complotent contre une personne juste.
Ils proposent de lui tendre un piège et de l’accuser sans raison.
Outrages et tourments font partie de leur plan, même la mort de leur victime est envisagée.

Dans la 2è lecture (Jacques 3:16 – 4:3), on retrouve « jalousie, rivalités, actions malfaisantes, conflits et guerre. »
 
L’évangile, lui, (Marc 9:30-37) nous ramène à un complot, cette fois contre Jésus lui-même.
Et chez ses apôtres, on discerne ce que l’on nomme de nos jours un esprit de compétition malsain contraire à l’esprit de service que le Maître attend d’eux.

Ne se croitait-on pas à l’écoute du bulletin de nouvelles télévisées ou parcourant certains médias sociaux?
Chaque jour, on assiste à un défilé de complots sordides qui se terminent en homicides insensés ou, à plus grande échelle, en actes terroristes des plus meurtriers.
Il semble que dans tous les secteurs: politique, économie, justice, relations sociales et internationales, bien souvent les responsables manquent d’intégrité et de transparence.

On veut posséder, dominer, assujettir, quel qu’en soit le prix…
Et le prix?… il s’évalue souvent en termes de trahison de soi-même.
On a abdiqué son sens des valeurs pour devenir l’esclave de ses instincts les plus minables.

Mais il faut s’empresser d’ajouter que cela n’est qu’un aspect de la réalité –
c’est un peu comme l’ombre dans un tableau qui met en relief la luminosité de l’œuvre.
Chez nous, les humains, il y a aussi tout ce qui est bien, beau, vrai, authentique!
Évidemment, cela fait rarement les manchettes et, malheureusement passe souvent inaperçu…

La période de la pandémie du Coronavirus nous a fourni des exemples multiples et bien inspirants de la part de ceux et celles que l’on a reconnu comme des héros et des héroïnes.

Le don de son temps et de ses connaissances.
L’oubli de soi à un degré vraiment admirable.
Les nombreux gestes d’attention à l’autre.
Tous les services rendus bien souvent à des inconnu/es.
L’aide personnelle et/ou professionnelle apportée même au risque de sa vie.

Tout cela a été, et demeure, un reflet de celui qui nous a créé/es à son image et à sa ressemblance (Genèse 1:27).

Il arrive que nous brouillions un peu son effigie mais son Esprit continue de la refaire et de la parfaire en chacun/e…
si seulement nous l’acceptons!…

 

Une autre réflexion sur un thème différent est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/25th-sunday-of-year-b-2021/

 

Source: Images: www.churchofjesuschristoflatterdays.org    Wallpaper Abyss – Alpha Coders    Political Violence at a Glance   RNZ