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5è dimanche de l’année, C

Si un fermier avec, pour tout bagage intellectuel, son diplôme d’école primaire s’avisait de dire à un médecin que ses méthodes de diagnostic ne sont pas au point, il se montrerait à la fois ignorant et arrogant. On pourrait dire la même chose d’une cuisinière, même fameuse pour ses recettes originales, si elle se pensait compétente pour dire à une prof d’université comment enseigner un sujet dont elle, la cuisinière, ignore tout!

J + Peter youtube

Ces exemples font sourire ou peuvent même causer de l’indignation. Mais avez-vous bien lu l’évangile de ce dimanche (Luc 5 :1-11)? N’y avez-vous pas remarqué un menuisier d’un petit village qui indique à un pêcheur d’expérience où jeter son filet en mer? C’est pourtant exactement ce que cette scène décrit : Jésus, le charpentier de Nazareth, dit au pêcheur Simon-Pierre de tenter une nouvelle fois de prendre du poisson alors même que cela a été impossible pendant toute la nuit précédente. Il insiste : « Avance en eau profonde et lâchez vos filet pour la pêche. »

On comprend facilement la réponse de Pierre : « Maître, nous avons peiné toute une nuit sans rien prendre… » Et pourtant, sans hésitation, Pierre ajoute : « Mais sur ta parole je vais lâcher les filets. »

youtube J.+ P.Quelle réplique étonnante! Le labeur et l’échec de toute une nuit d’effort n’empêchent pas ce pêcheur qui a bien des années dans le métier de suivre le conseil de ce jeune menuisier qui ne doit pas trop s’y connaître en termes de filets et de prise de poisson! Quelle confiance… aveugle ou justifiée? 

Nous connaissons si bien la fin du récit que nous ne nous étonnons plus et pourtant l’attitude de Pierre a quelque chose de toute à fait surprenant. Croyait-il, peut-être, que Jésus avait aperçu un banc de poisson surgir soudainement? Ce n’est pas impossible. Ou, avait-il le pressentiment que cet homme qu’il connaissait à peine était plus qu’un charpentier? Cela semble probable.

Se fier à quelqu’un, lui donner toute sa confiance, oser faire ce que l’on ne ferait pas si ce n’était pas lui qui le demandait – c’est ça la FOI.

La foi qui n’est pas satisfaite de formules répétées, qui ne se contente pas de traditions et de rites, mais qui ose dire – et de tout son être – les mots qui engagent: « Sur ta parole… »  prête à vivre en profondeur l’expérience qui en résultera.
Ça ne se commande pas – à moins que ce soit Dieu-fait-homme qui le fasse. Alors, oui, cette FOI est la seule réponse qui soit valable, viable et… vivifiante!

Source: Images: Youtube

 

Athée… peut-être…

Nous sommes dans un petit village du sud de la Tanzanie en Afrique de l’Est. Une école primaire rassemble une centaine d’enfants et une école ménagère prépare les adolescentes à leur vie de futures mamans. Le centre des affaires comprend une vingtaine de petites boutiques administrées pas un groupe d’Indiens du ‘vieux’ continent. Vous pouvez y trouvez un peu de tout – riz, légumes, huile végétale, pétrole et kérosène, étoffe aux couleurs chatoyantes, et de multiples articles pour la nourriture, le travail aux champs, papier, crayons, allumettes, et je ne sais quoi encore. Le coca-cola y a même fait son apparition!

La vie quotidienne se déroule lentement au fil des saisons toujours répétées à une fréquence malheureusement irrégulière : saison des pluies, saison sèche – chacune plus ou moins longue selon les caprices de Dame Nature. Voilà qu’un beau jour, cette scène est soudainement bouleversée par l’arrivée imprévue d’une équipe de géologues russes! Inédit dans ce petit coin perdu d’une région d’agriculteurs. Ce groupe d’étrangers comprend dix scientistes qui sont accompagnés d’un couple d’interprètes, mari et femme, qui les suivent partout car, outre le gérant de l’équipe, nul autre géologue ne comprend l’anglais ou la langue africaine nationale, le Swahili.

La solitude doit leur peser car après quelques semaines, le gérant et les interprètes se rendent à ‘la Mission’ – la résidence des Pères et le couvent des religieuses. Ils viennent faire connaissance. Ceci est également inédit de la part de ceux qui se disent ‘officiellement’ athées. La Russie rencontre l’Allemagne, la France, et le Canada en la personne des missionnaires. La dame-interprète discute ‘recettes’ avec ‘les Sœurs’ et les deux hommes échangent avec le prêtre sur différents sujets. Au fil des mois, les visites se répètent de temps à autre.

athée, peut-être.Puis un soir, à la maison des prêtres, le gérant vient seul rencontrer le Père Curé. Celui-ci dira plus tard que, ce soir-là, leur conversation était différente de celles qu’ils avaient d’ordinaire. Le gérant semblait trouver difficile de parler de différents sujets, et le silence ponctuait les phrases plutôt courtes qu’il parvenait à articuler.

Après environ une demi-heure de communication assez pénible, le gérant a dit : « J’ai reçu un télégramme de Moscou. (Les courriels n’existent pas encore à cette époque et, qui plus est, l’électricité n’est pas présente non plus!) Mon fils étudie à l’université, il est en troisième année. » Une longue pause silencieuse que le curé respecte. « Yuri, mon fils, ne se sentait pas en forme depuis quelques mois. Il est allé voir le médecin……. » Pause plus longue et les paroles semblent ne plus venir.

Lorsqu’il reprend, le père ajoute : « Le docteur dit que le cancer est trop avancé, ils ne peuvent pas l’opérer. Il lui reste peut-être six mois… » La voix est à peine audible, mais le père continue : « J’ai envoyé un télégramme au Chef de l’entreprise à Moscou et il m’a refusé la permission de rentrer au pays. »

Il est évident que le gérant a de la difficulté à maîtriser son émotion. Il ne regarde plus le Curé qui doit porter attention pour entendre chaque mot qui sort de la bouche du père en détresse. Celui-ci se lève soudainement et s’apprête à partir. Arrivé à la porte, sans se retourner, il dit au prêtre : « Quand, toi, tu parleras à ton ‘Boss’ tu veux bien lui parler de mon fils…… »

Le Curé a promis qu’il parlerait de Yuri à son ‘Boss’ comme l’en avait ‘prié’ le Russe… qui n’était peut-être pas athée comme il le professait.

Source: Image: business.financialpost.com in a study by Ellen Langer

La foi… un don

« Comment va ma foi en Jésus Christ? » C’est la question que le Pape François a posé dans l’homélie de la messe matinale de ce vendredi 15 janvier 2016 à la maison Sainte-Marthe. « La foi, a-t-il répété, personne ne peut l’acheter, c’est un don qui nous change la vie. »

Source: François \ Homélies à Sainte-Marthe / (RV) (CV) 15/01/2916

La vidéo qui suit – rencontre avec un Le Philosophe athée – reprend ce thème. Cette réflexion se poursuit sur la page À BIEN Y PENSER… dans le blogue (basé sur un fait vécu): Athée… peut-être…

 

Semaine de prière pour l’unité chrétienne – 18-25 janvier 2016

Ce sont les Eglises de Lettonie qui ont préparé le  thème de la Semaine de prière pour l’unité chrétienne 2016 à partir de la première lettre de Pierre.
« Appelés à proclamer les hauts faits de Dieu » (cf. 1 P 2,9-10).

Rechercher l’unité tout au long de l’annéewww.paulist.org, hads +
Dans l’hémisphère nord, la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens est célébrée du 18 au 25 janvier. Ces dates furent proposées en 1908 par Paul Wattson de manière à couvrir la période entre la fête de saint Pierre et celle de saint Paul. Ce choix a donc une signification symbolique.

Dans l’hémisphère Sud, où le mois de janvier est une période de vacances d’été, on préfère adopter une autre date, par exemple aux environs de la Pentecôte (ce qui fut suggéré par le mouvement Foi et Constitution en 1926) qui représente aussi une autre date symbolique pour l’unité de l’Église.

http://www.unitechretienne.org/semaine-de-priere/semaine-en-cours/theme-de-la-semaine »
Source : Conseil Pontifical pour la promotion de l’Unité des Chrétiens  http://www.vatican.va
N.B. On peut trouver sur ces sites la présentation et explication du thème pour chaque jour ainsi que des textes pour des célébrations.