image-i-nations trésor

Une courte parabole… qui en dit long!

Un long texte peut expliquer bien des choses.
Mais une courte parabole peut aussi en dire long.
C’est le cas pour la parabole que nous présente
Jacques Miller dans la courte vidéo qui suit.

Le texte de cette parabole fait partie de
l’évangile du 11è dimanche de l’année B.

 

Parabole peu connue mais…

Notre manière de traiter les autres – ou de les ignorer –
en dit long sur nous-mêmes et… sur ce qui nous attend…
Comme l’évangile du jeudi de la 2è semaine du Carème le démontre (Luc 16:19-31).
Utilisant une parabole peu connue Jacques Miller
nous présente un message inspirant.

Demandez et vous recevrez…

Il y a bien des choses en notre pouvoir mais…
pour d’autres il est évident que nous avons besoin d’aide
et d’une aide assez spéciale.
Nathalie Ménard n’hésite pas à la demander
comme l »évangile de ce jeudi de la 1ère semaine du Carême
nous encourage à le faire (Mt.7:7-12).
 

Choisir la VIE

Notre aspiration profonde est de vivre –
nous voulons vivre à tout prix, semble-t-il…
Dans la 1ère lecture d’aujourd’hui
Jeudi après le Mercredi des Cendres (Dt.30:15-20)
l’invitation qui nous est adressée est de
‘Choisir la VIE’.
Cette vie nous est offerte et en abondance!
Daniel Paradis nous en parle.

21è dimanche de l’année A

L’évangile de ce dimanche (21è de l’année A – Mt.16 :13-20) a quelque chose d’assez surprenant.
Il nous présente une scène inusitée et des questions qui le sont encore plus.
Voilà que Jésus demande à ses apôtres comment les gens le voient.
Il semble vouloir savoir ce que les gens pensent de lui, comment ils le perçoivent.

N’est-ce pas un peu étrange que Jésus se… préoccupe de l’impression que sa personne et son enseignement donnent à ses auditeurs?
Il savait déjà ce que les Pharisiens pensaient de lui – ils disaient ouvertement qu’il était possédé (Mc.3:22-30) (Jn.8:51-52) – même si l’un d’eux avait pourtant affirmé  que nul homme n’a parlé comme lui  ! (Jn.7:46).
Les scribes reconnaissaient qu’il agissait avaec droiture et qu’il ne faisait pas de différence entre les gens. (Lc.20:20-21)

Et, comme nous tous, Jésus devait deviner un peu ce que les gens disaient à son insu!
Il était évident que ses auditeurs – et auditrices, sûrement – étaient suspendu/es à ses lèvres (Lc.19:48).
On se questionnait ouvertement : Où a-t-il pris cette sagesse et ces pouvoirs miraculeux? (Mt.13:54).

Pourtant, Jésus ne semble pas satisfait de cela, il pose une question directe à ceux qui cheminent avec lui depuis un certain temps déjà.
Alors qu’il approche de Césarée de Philippe avec eux, Jésus demande à ses disciples :
« Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? »
 
On se demande : ‘Pourquoi’? Pourquoi Jésus pose-t-il cette question?
On peut faire maintes suppositions et spéculations – et plusieurs sans doute s’adonnent à cet exercice.
Mais nous ne saurons jamais la réponse à ce pourquoi.
Mais ce n’est pas là l’important, vraiment pas!

La conversation se poursuit avec la réponse des apôtres qui répètent ce qu’ils ont entendu – le nom de personnages célèbres dans l’histoire de leur peuple, des prophètes que l’on croit revenus à la vie !

La question, et la réponse qu’elle obtient, n’étaient en fait que le début de… l’interrogation.
Une autre question va suivre – plus immédiate, plus personnelle, plus… engageante :
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
 
Interpelés par ces paroles, les apôtres laissent prudemment à Pierre la responsabilité de donne une réponse, la BONNE réponse, celle-là même qui ne peut venir que ‘soufflée’ par L’Esprit Saint !

Mais la même question résonne encore en ce 21è siècle qui est le nôtre.
Cette fois, elle s’adresse directement, personnellement et… existentiellement, à chacun et chacune de nous.
On peut tenter de prendre ses distances, de délibérer avec soi-même pendant un certain temps, mais on ne peut y échapper.
Il y a les réponses mémorisées depuis longtemps, les réponses répétées quand il le faut, les réponses qui satisferaient peut-être les professeurs et les théologiens mais . . .

Mais Lui, Il veut NOTRE réponse… personnalisée !
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »

Source: Image: ferrysburgchurch.com

6è dimanche de Pâques, C

La 1ère lecture de ce dimanche (6è dimanche de Pâques, C, Acts 15 :1-2,22-29) décrit une situation que l’on connaît d’expérience : un conflit, un litige, susceptible de provoquer division et rancœur, on le sait trop bien. La lecture révèle qu’une lettre a été envoyée à la jeune communauté chrétienne d’Antioche par un groupe d’Apôtres et d’Anciens présidé par Paul et Barnabas. On apprend que le sujet traité est celui de la circoncision et qu’il « provoqua un affrontement ainsi qu’une vive discussion ». Jude, appelé aussi Barsabbas, et Silas sont délégués pour apporter la lettre des Apôtres qui tranchera le sujet.

C’est alors que surgissent les mots qui expriment avec force et sans ambiguité la décision des responsables : « L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé… »holy-spirit-prophecy

Entendant une telle expression, nous serions probablement tentés de penser : ‘Quelle arrogance, un tel orgueil est insupportable! ‘ On est prêt à dire avec non moins de force : « Qui peut se prévaloir de prendre des décisions… avec l’Esprit Saint? »

Mais chaque chrétien le peut, le devrait! Prendre des décisions importantes pour soi-même et pour les autres, n’est-ce pas là une situation où l’on devrait absolument consulter l’Esprit de Dieu? Non seulement il convient mais il est essentiel de ne pas juger en hâte ni de choisir les options qui surgissent spontanément en s’en remettant simplement à notre expérience personnelle, si riche soit-elle.

L’Esprit de Dieu ne se laisse pas ‘recruter’ ni ‘enroler’. On ne peut ni l’affilier, ni l’embrigader! Sa présence n’est le privilège exclusif de personne. Mais il se fait volontiers l’associé de quiconque l’invite et l’accueille lui demandant de nous partager sa sagesse. Il n’en tient qu’à nous de le prier de nous assister dans nos délibérations, nos choix, nos options de vie.

Alors, nul besoin de proclamer à haute voix les mots qui choqueraient – il sera évident que vraiment : « L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé… » et tous en seront les bénéficiaires!

Source: Image: www.godisreal.today

Théologienne sans diplôme

barbaigNous sommes au pays Barbaig en Tanzanie, Afrique de l’est. Les Barbaig – cousins des Maasai mieux connus ici – sont des gardiens de troupeaux nomades et de vaillants guerriers. Élégants dans leur démarche et nobles de caractère, ils sont fiers et très attachés à leurs coutumes ancestrales. La scène est celle de l’assemblée du Grand Conseil des femmes du secteur de Mwanga (lumière) où j’habite. Elles sont réunies pour le jugement qu’elles doivent porter sur un homme qui a manqué à l’un de ses devoirs envers sa femme qui vient de donner naissance à un 2è fils – un apport bien important pour la tribu où chaque membre a une fonction spécifique.

Depuis près d’un an je fais ce que l’on nomme de ‘l’évangélisation première’ ou ‘évangélisation de base’, c’est-à-dire une approche initiale en vue – éventuellement – de présenter le message évangélique à une tribu dont la plupart des membres n’a jamais entendu parler de Jésus et de l’évangile. Pour ce faire, je m’efforce discrètement de gagner la confiance des individus et des groupes, petit pas par petit pas, car il faut y mettre beaucoup de respect et de patience.

J’étais consciente que pouvoir assister à la rencontre mentionnée me serait une aide précieuse pour mieux connaître ce peuple. Je demande donc à ma voisine, Mama Mabe, si je peux l’accompagner. Silence… suivi d’une explication entrecoupée d’encore plus de silence, me faisant comprendre que je devrais d’abord y être admise pas ‘la Grande Mère des femmes Barbaig’. Sans hésitation, j’ai affirmé que j’étais prête à présenter ma requête, mais en fait c’est ma voisine qui devrait plaider ma cause. En chemin, elle m’a fait comprendre que, pour être acceptée du groupe, il faut être mariée et avoir mis au monde au moins un enfant. Il était bien évident que je ne n’avais pas les qualifications requises!

Arrivées sur les lieux, elle m’a fait signe de me tenir à distance pendant qu’elle irait parler à cette Grande Mère. La conversation se poursuivait et, plus les minutes s’écoulaient, plus mon doute grandissait que je puisse me joindre au groupe. Ma voisine m’a finalement fait signe de m’approcher et de m’asseoir (par terre, il va sans dire) parmi les femmes rassemblées. Vous devinez sûrement que tous les yeux étaient sur moi. Par l’entremise de ma voisine, la vieille dame (car elle avait vu bien des saisons de pluie et des saisons sèches comme on les connaît là-bas), m’a demandé d’expliquer pourquoi je n’étais pas mariée et pourquoi je n’avais pas d’enfant. Comment dire, comment expliquer la vocation de vie consacrée à ces femmes d’une société polygame et qui ne connaissent pas Jésus?

À mon tour, j’ai regardé chacune dans les yeux et me suis adressée à celles que je connaissais individuellement. La vallée où nous nous trouvions était entourée de collines marquées de petits sentiers que l’une et l’autre avaient dû emprunter pour se rendre à la rencontre. J’ai alors dit : « Toi…… tu es venue de cette colline et ce soir tu y retourneras pour rejoindre ton mari et tes 2 enfants par ce petit sentier, n’est-ce pas? » Signe de tête affirmatif. Et j’ai répété des paroles semblables mais adaptées pour 4 ou 5 des femmes. Chaque fois, le signe de tête me montrait que je disais vrai. J’ai alors ajouté : « Tous ces sentiers sont les sentiers de nos villages, de notre terre, mais il y a aussi les sentiers du cœur… »

La traductrice s’est arrêtée. Jusqu’alors elle avait traduit mon message de la langue bantoue que je parlais à la leur, bien différente. Mais voilà qu’elle ne parlait plus. Puis elle a repris; après qu’elle eut terminé, j’ai simplement ajouté : « Pour chacune de nous, Dieu a dessiné dans son cœur un sentier qu’elle doit suivre dans sa vie et c’est cela qui est bon pour elle, c’est cela qui plaît à Dieu. » La traduction est venue, mot après mot, puis le s i l e n ce. Les femmes attendaient, elles regardaient la vieille dame qui a finalement prononcé ces paroles : « Si Dieu trouve qu’il est bien de faire ainsi, qui sommes-nous pour dire que ce n’est pas bien? »

J’ai réalisé avec une clarté éblouissante que l’Esprit parle… la langue Barbaig et que la vieille dame le comprenait bien! De mon côté, je me réjouissais d’avoir ainsi obtenu ma place au sein du groupe de la théologienne sans diplôme!

Source: Image: Femme nomade, nord du Mali – Emilia Tjemström -flickr.com