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Rencontre du Pape François et les responsables européens

Le Pape François a reçu ce vendredi 24 mars en fin d’après-midi les vingt-sept chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’Union européenne. Une rencontre exceptionnelle organisée pour le 60è anniversaire du Traité de Rome fêté samedi 25 mars (aujourd’hui), dans la capitale italienne.

Dans son discours, le Souverain Pontife a redit son souci pour l’avenir d’une Europe en crise. Il a rappelé combien les responsables de l’Europe se devaient de mettre l’humain au centre, dans l’héritage des pères fondateurs.

«Quelle espérance pour l’Europe d’aujourd’hui et de demain ?» a demandé le Saint-Père. «Les réponses sont précisément dans les piliers sur lesquels les pères fondateurs de l’Europe ont voulu édifier la Communauté économique européenne et que j’ai déjà rappelés : la centralité de l’homme, une solidarité effective, l’ouverture au monde, la poursuite de la paix et du développement, l’ouverture à l’avenir.» 

Source: Texte: François \ Activités |  (RV) 24/03/2017   Image: BBC

2è dimanche du Carême, année A

Nos conversations quotidiennes font un usage répété du petit mot TRANS – nous parlons de TRANSit, de TRANSfer, de TRANSition, de TRANSaction, et…de traité TRANSatlantique – pour ne nommer que les plus courants.
Nous décrivons ainsi un passage d’un endroit à un autre, d’une situation à une autre, d’une condition à une condition différente.

C’est justement ce que l’évangile de ce 2è dimanche du Carême nous propose (Mt.17 :1-9).
S’il fallait en formuler le thème, je l’exprimerais ainsi : ‘Une transfiguration pour une transformation.’
La transfiguration de Jésus qui appelle, inspire, suscite notre propre transformation.

Ce Jésus de tous les jours, familier pour ces hommes bien ancrés dans le réel que sont les apôtres, ce Jésus à qui, lors de la tempête, ils osent dire : « Cela ne te fait donc rien que nous périssions! » (Mc.4 :38).
Ou encore, lors du miracle de la femme qui perdait du sang, expriment l’évidence : « Une foule t’entoure qui te touche et tu demandes ‘Qui m’a touché’? » (Mc.5 :31).
Ce Jésus a fait place à un autre, un autre à peine reconnaissable, un autre dans une lumière éclatante, une gloire resplendissante.

Devant ce changement soudain, ce renversement du quotidien, les apôtres sont ébahis, un peu perdus, Pierre, d’ordinaire plutôt loquace, ne sait plus quoi dire!
Et voilà que la scène disparaît déjà, il faut redescendre si tôt de la montagne où… tout était différent et… tellement plus encourageant que l’ordinaire trop connu et parfois hostile.
Mais, désormais… les choses, les situations, les événements ne seront plus les mêmes.

Il y a désormais la possibilité de la transformation pour nous, en nous, que propose le Carême : passer de l’indifférence à l’engagement, de la peur à l’audace, du doute à la foi, du désespoir à l’espérance, de l’oubli à la fidélité, de la distraction à la contemplation, le passage de… tant de réalités négatives à tant d’autres positives et ‘TRANSformantes’!

Mais il faut faire ce ‘passage’ où se trouvant sur le seuil du familier il faut oser faire ce pas vers l’inconnu… qui effraye mais qui est prometteur, non, plutôt porteur, de tout ce que l’on peut désirer!

CARÊME : période de TRANSit? Pourquoi pas?!

Source: Images: Pinterest; ravepad.com

4è dimanche de l’année, A

Si on vous demandait quel est le mot le plus souvent utilisé… sans doute plusieurs penseraient au mot : AMOUR.
D’autres affirmeraient que c’est le mot BONHEUR qui a la première place dans nos conversations.

Personnellement, je n’ai pas de peine à le croire.
Nous venons de conclure la période de Noël avec ses échanges multiples de bons souhaits.
Le mot BONHEUR était rarement absent de nos vœux; oui, on désire tous et pour tous : une ‘Bonne et HEUREUSE année.’
Santé, Succès et, certainement BONHEUR se retrouvaient dans les cartes – virtuelles où réelles!

La grande toile de l’internet semble donner raison à la théorie du bonheur comme concept… primordial. Demandez à Google ce qu’il a à vous offrir et vous serez littéralement inondé de suggestions. On vous recommande les Recettes du bonheur, les Défis du bonheur, les Étapes vers le bonheur. Il y a même une Avenue du bonheur, ou un Boulevard du bonheur. Et ne manquez surtout pas : La clé du bonheur – elle y est aussi! Oh, on vous offre évidemment une Bulle de bonheur d’où seront absents, bien sûr, les mauvais moments, les difficultés, les problèmes, et les troubles de toutes sortes. Bien au chaud dans votre ‘bulle’, vous serez à l’abri des misères de l’humanité, vous serez ‘bienheureux’.

On associe le bonheur à la joie, le plaisir, la satisfaction, l’accomplissement, le succès, la réalisation de soi, et quoi encore? En parcourant tout ce panorama, je serais tentée de demander à l’un et à l’autre de ces internautes enthousiastes si eux sont… heureux, vraiment heureux!

L’évangile d’aujourd’hui (4è dimanche, année A – Mt.5 :1-12) nous présente ce que certains nommeraient : ‘La charte du bonheur’. Elle est proclamée par Jésus lui-même au début des années de sa vie consacrées à l’enseignement des foules. Mais, à vrai dire, pour des oreilles modernes, le vocabulaire de ce texte est assez rébarbatif et la perspective plutôt rebutante…

La pauvreté, les larmes, l’injustice, la calomnie des autres, la misère, la faim et la soif (de la justice bien sûr), la lutte pour la paix, la persécution – c’est ça le bonheur?
C’est ça… si on ose s’en remettre à… la deuxième partie de chaque phrase – c’est ce qui fait toute la différence!

Mais il s’agit d’une différence que l’on peut appréhender seulement dans la foi… l’espérance… et la confiance dans celui qui a prononcé ces paroles.
Et certains seront tentés de dire : ‘C’est le monde à l’envers!’
Mais peut-être est-ce justement à l’envers que l’on peut découvrir le vrai bonheur – là où se trouve la compassion, la justice, la consolation, la paix qui sont l’essence même de la ‘béatitude’.

Autrement… autrement il ne reste que des paroles et des promesses aussi peu tangibles et aussi éphémères que le vent qui les emporte!

Source: Images: www.clker.com;   Pinterest;    www.lds.org

Semaine de prière pour l’unité chrétienne 18 – 25 janvier 2017

Parole de réconciliation : « l’amour du Christ nous presse », 2 Corinthiens 5, 14-20

Changer à l’égard de l’autre, sortir d’un esprit de controverse, mettre en œuvre la parole de réconciliation entre nos Églises et communautés ecclésiales, passer du conflit à la communion, telles sont les invitations pressantes qui nous sont lancées particulièrement en cette année 2017 ! Il en va de la crédibilité du message de l’Évangile !

Pourquoi prier ensemble ? Dans une actualité d’éclats de guerre, de cris de douleur, de chant d’espérance, la question prend relief.

La responsable du service des relations entre Eglises chrétiennes de la FPF, Jane Stranz, axe une réponse avec le thème choisi cette année : « l’Amour du Christ nous presse » 2 Co.5:14-20.

Source: Texte & Images: Protestants.org, WPCU

5è dimanche de Pâques, C

« Tu rêves en couleur! »
On vous l’a peut-être dit, ou vous avez entendu ces mots adressés à quelqu’un de votre entourage.
Une voisine décrivait la soirée anticipée – les ami/es, les activités, la bouffe – tout serait absolument parfait!
Et les paroles furent prononcées : « Tu rêves en couleur! »
Un collègue de travail projetait une excursion en montagne ou rien ne laisserait à désirer. À lui aussi, on a dit : « Tu rêves en couleur! »

Si notre imagination nous présente une situation où tout répond à nos désirs et nos souhaits sont exaucés jusque dans les moindre détails, alors il est peut-être vrai de dire que « nous rêvons en couleur » – car il est rare que la vie s’ajuste aussi fidèlement à nos attentes et… nos caprices!

20-Things-Which-Make-Women-So-Women-9, gloryonbyekere.blogspotEn lisant la 2è lecture de ce 5è dimanche de Pâques (année C) du livre de la Révélation ou Apocalypse (Ap.21 :1-5) cette expression m’est soudainement venue à l’esprit – oui, cette lecture nous invite à… « rêver en couleur! »

« Dieu aura sa demeure avec les humains…
Lui, Dieu-avec-eux, sera leur Dieu.
Il essuiera toute larme de leurs yeux,
De mort, il n’y en aura plus;
De pleur, de cri et de peine, il n’y en aura plus… »

Oui, on a l’impression de rêver et toutes les couleurs de l’arc-en-ciel ne suffisent pas à peindre une telle situation de bonheur intense et durable. Et ici, notre imagination n’est pas coupable d’outrepasser la réalité. Dieu lui-même se porte garant de cet état qui nous comblera au-delà de nos rêves les plus audacieux! Le texte se termine en nous assurant : « Ces paroles sont certaines et vraies. »

Peut-être qu’avec Dieu « rêver en couleur »  c’est tout simplement anticiper ce qu’il a déjà préparé pour nous… C’est là, la nature même de l’ESPÉRANCE !

Source: Image: gloryonyekere.blogspot

Regard vers ce qui a été et vers ce qui vient…

images-23L’étude de la mythologie de la Rome antique nous présente ses dieux multiples. L’un d’eux avait une place importante dans le calendrier romain. Wikipedia le décrit ainsi:

« Janus est le dieu romain des commencements et des fins, des choix, du passage et des portes.
Il est bifrons (« à deux têtes ») et représenté (voir illustration) avec une face tournée vers le passé, l’autre sur l’avenir.
Il est fêté le 1er janvier. Son mois, Januarius (« janvier »), marque le commencement de l’année dans le calendrier romain. »

Alors que nous parvenons à la fin de 2015 et que 2016 est déjà à nos portes, cette image symbolique nous invite à un regard vers le passé dans l’action de grâce et le lacher-prise. Regard aussi vers vers l’avenir dans la confiance et l’espérance, la patience des recommencements et l’audace des nouvelles expériences!

Source: Image: energyenhanced.org

La sandale de Jésus

En France, les Dominicains de Lille ont publié un site internet très riche et inspirant. Ils offrent des retraites en ligne pour l’Avent et le Carême et, durant l’année, des méditations sur différents thèmes de la Bible. Pour la période de l’Avent cette année (Avent dans la ville), ils ont fait appel à des représentant/es d’autres congrégations religieuses qui présentent leurs réflexions.

Depuis longtemps déjà, je suis abonnée à leur site et, il y a quelques jours j’ai reçu par courriel le texte du Père Nicolas Rousselot, s,j, sur LA SANDALE DE JÉSUS. Un texte original et intéressant que je vous partage ici.

sandale de JésusJe ne suis pas digne de défaire
 la courroie de ses sandales.  (Évangile selon Saint Luc, chapitre 3, verset 16)    

Saviez-vous que la parole de Jean-Baptiste au sujet de la sandale de Jésus dont il ne peut dénouer la courroie se retrouve chez Matthieu, Marc, Luc, Jean et Paul ? C’est même le seul verset commun aux cinq témoins.
Pourquoi les cinq ont-ils été frappés à ce point par cette image apparemment banale de la courroie déliée d’une sandale ? Une petite enquête nous apprend qu’au temps de Jésus, les disciples qui choisissaient de se mettre à l’école d’un rabbin faisaient avec lui cette sorte de contrat : « Rabbin, si tu acceptes de m’enseigner, de mon côté, je m’engage à faire ta vaisselle, ton ménage, ton linge et tes achats. 
Mais lorsque tu reviendras de pérégrinations, ne compte pas sur moi pour me mettre à genoux et te laver les pieds. En bon juif, je ne veux être l’esclave de personne. » 


Tout d’un coup, la parole de Jean-Baptiste s’éclaire. C’est comme s’il disait : « Celui que je viens de baptiser était l’un de mes disciples. Il était “derrière moi”, alors que c’est à moi de devenir son disciple. Or, je n’en suis pas digne. Plutôt que devenir son disciple, je devrais être son esclave, dépendre entièrement de lui, me mettre à genoux à ses pieds. Mais en fait, je ne suis même pas digne d’être choisi comme son esclave, je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. »
Cette image de la sandale nous permet d’être les témoins privilégiés d’une visitation chez Jean le Baptiste. Une immense lumière d’espérance vient l’envahir, une lumière indescriptible : L’Astre d’en haut vient de le visiter. Nous comprenons d’autant mieux pourquoi cette parole de vie a tant frappé Paul et les quatre évangélistes, au lendemain de la résurrection.