Faire progresser l’égalité des genres afin de réaliser les rêves des 8 milliards de personnes qui peuplent le globe.
Ce que veulent les femmes et les filles a de l’importance.
Représentant 49,7 % de la population, elles sont pourtant souvent ignorées dans les discussions sur la démographie et leurs droits sont violés dans les politiques liées à la population. Le résultat ? Un monde qui exclut et marginalise la moitié de la population de notre planète, c’est-à-dire un problème qui nous prive toutes et tous d’un avenir plus prospère, plus paisible et plus durable.
La racine de ce problème est l’inégalité des genres.
Cette injustice omniprésente prive les femmes et les filles de scolarité, d’une place dans le monde du travail et de postes de décision ; elle limite leur pouvoir d’action et leurs possibilités de prendre des décisions en matière de santé, de sexualité et de reproduction ; enfin, elle renforce leur vulnérabilité à la violence, aux pratiques néfastes et aux décès maternels évitables – en effet, une femme meurt toutes les deux minutes des suites de sa grossesse ou de son accouchement.
Nous devons absolument atteindre l’égalité des genres pour créer un monde plus juste, plus résilient et plus durable. La créativité, l’ingéniosité, les ressources et la puissance des femmes et des filles sont fondamentales pour faire face aux difficultés diverses qui menacent notre futur : évolutions démographiques, changement climatique et conflits.
Lorsque les sociétés permettent aux femmes d’être autonomes et de disposer elles-mêmes de leur vie et de leur corps, elles et leurs familles s’épanouissent, comme le montre bien le Rapport 2023 sur l’état de la population de l’UNFPA.
L’UNFPA met ses données, son expérience et ses témoignages au service des femmes et des filles du monde entier. La Journée mondiale de la population est l’occasion de souligner la nécessité de faire progresser l’égalité des genres afin de réaliser les rêves des 8 milliards de personnes qui peuplent le globe.
Tendances démographiques
Il a fallu des centaines de milliers d’années pour que la population mondiale atteigne 1 milliard d’habitants, mais seulement 200 ans pour être multipliée par sept. En 2011, la population mondiale a franchi la barre des 7 milliards d’individus, et elle devrait atteindre 9,7 milliards d’ici à 2050.
Cette croissance spectaculaire est en grande partie imputable à l’augmentation du nombre d’individus en âge de procréer, et s’est accompagnée d’une évolution marquante des taux de fécondité, d’une urbanisation grandissante et d’une accélération des migrations. Ces tendances auront d’importantes répercussions sur les générations à venir.
D’énormes changements se sont produits récemment en ce qui concerne les taux de fécondité et l’espérance de vie. Au début des années 1970, chaque femme avait en moyenne 4,5 enfants. En 2014, le taux de fécondité au niveau mondial a chuté à environ 2,5 enfants par femme.
Parallèlement, l’espérance de vie globale moyenne a augmenté, passant de 64,8 ans au début des années 1990 à 70 ans aujourd’hui. De plus, le monde est confronté à des taux d’urbanisation élevés et à une accélération des flux migratoires. L’année 2007 a été la première année marquée par une prévalence de la population urbaine par rapport à la population rurale, et d’ici à 2050, environ 66 % de la population mondiale vivra dans des villes.
Ces mégatendances ont de lourdes implications. Elles ont des conséquences sur le développement économique, l’emploi, la répartition des revenus, la pauvreté et les protections sociales. Elles ont également une incidence sur les initiatives visant à garantir l’accès universel aux soins de santé, à l’éducation, au logement, à l’assainissement, à l’eau, à l’alimentation et à l’énergie. Afin de répondre plus durablement aux besoins des individus, les responsables politiques doivent comprendre comment de nombreuses personnes vivent sur la planète, où elles se trouvent, quel âge elles ont, et combien de personnes leur succéderont.