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7è dimanche de l’année, A

La P E R F E C T I O N . . .

On en fait l’éloge.
On nous y incite.
On nous encourage à l’atteindre.
On la recommande.
Mais peut-on… l’exiger?

Quelqu’un l’a fait, oui, quelqu’un a osé dire :

« Vous donc, vous serez parfaits
comme votre Père céleste est parfait. » (Mt.5 :48)

 Non seulement parfait mais parfait COMME… Dieu lui-même !
On serait tenté de voir là un idéal perdu dans les nuages, quelque chose qu’on ne peut rêver d’atteindre, une utopie quoi.

Pourtant, ce ‘commandement’ – car c’en est un – n’a rien à voir avec le perfectionnisme que certains s’acharnent à pratiquer.
Quelqu’un de soigneux, de rigoureux, de méticuleux, ou de pointilleux, n’a pas nécessairement atteint un degré de perfection plus enviable que le voisin plus détendu !

Mais alors de quelle perfection s’agit-il ?
Le texte de l’évangéliste Mathieu cité plus haut est, d’une certaine façon, corrigé, ou précisé, par l’évangéliste Luc qui dit :

« Montrez-vous compatissants comme votre Père est compatissant. » (Lc.6 :36)

Voilà la perfection de ce Dieu que nous appelons : « Père » – la perfection qu’il attend de nous.
La PERFECTION-COMPASSION !
Une perfection aux milles ‘visages’, toujours possible, toujours ‘praticable’, – exigeant précisément une pratique quotidienne !

Source: Image: She Traveled

4è dimanche du Carême, C

urantiabook.orgÀ travers l’histoire, les écrivains, artistes peintres, les théologiens et les auteurs spirituels – tous ont tenté de donner une image de Dieu. Leur multiples expressions en textes et en œuvres artistiques expriment leur besoin – et le nôtre – de connaître Dieu. Quelle sorte de Dieu est notre Dieu? Et… que sommes-nous pour lui?

L’évangile de ce dimanche (Lc. 15:11-32) nous donne l’image la plus ‘visible’, la plus réelle, que l’on puisse désirer puisqu’elle nous vient de Jésus lui-même – lui qui est le plus près du cœur de Dieu (Jn.1 :18).

Qui aurait osé décrire un Dieu si proche, si tendre, si désireux de nous pardonner – quoi que l’on ait pu faire, y compris nos efforts pour nous éloigner de lui!
En décrivant la scène du retour de l’enfant prodigue, le poète Péguy affirme : « C’est encore le père qui pleurait le plus! »

On entend parfois l’expression : « C’est trop beau pour être vrai ». Devant une situation qui va au-delà de nos espoirs, en présence d’un événement que nous n’osions plus anticiper, ces mots viennent spontanément à nos lèvres. On ne peut y croire, on craint d’être désappointé, on ne veut pas s’illusionner – le retour à la réalité serait trop pénible.

Mais la réalité avec Dieu – la réalité de Dieu – c’est justement « trop beau pour ne PAS être vrai! » Dans un langage maintenant dépassé, on disait parfois que Dieu est… dans ‘l’au-delà’. En fait, Dieu EST AU-DELÀ – au-delà de tout ce que nous pourrions imaginer. Sa tendresse va au-delà de nos besoins, son pardon s’étend au-delà de tous nos manquements, au-delà de nos attentes, au-delà de nos espoirs, au-delà…

Jérémie l’avait compris qui faisait dire à Dieu : « Ephraïm est-il donc pour moi un fils si cher, un enfant tellement préféré… pour que je doive toujours penser à lui, que mes entrailles s’émeuvent pour lui, que pour lui déborde ma tendresse, dit le Seigneur » (Jr.31 :20).

Source: Image: urantiabook.org