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Fête de l’Ascension, année C – 2019

En ce dimanche, nous célébrons la Fête de l’Ascension.
Dans la 1ère lecture, Luc, l’auteur du livre des Actes de Apôtres nous décrit ce qui s’est passé (Ac.1:1-11).
Ce qu’il nous livre est le souvenir que les Apôtres ont gardé de cet événement mémorable : le ‘départ’ de Jésus.

Durant les 40 jours qui avaient suivi sa résurrection, il y avait eu plusieurs ‘départs’,
mais Jésus revenait toujours à un moment donné, à un endroit où l’autre.
Mais cette fois, c’est différent – l’absence sera définitive.
Le texte dit :
 
« Une nuée vint le soustraire à leurs yeux… » 
 
Peut-on imaginer quelque chose de plus… frustrant!
Ne plus voir le Maître et comprendre que ce sera désormais leur situation :
les apôtres de Jésus devront faire face à… une absence?
NON. Un nouveau mode de présence.

Une présence qui ne dépend plus de la vision d’un corps matériel
mais qui se manifeste – infailliblement – à une foi qui résiste au doute et à l’incertitude,
une foi qui ne cède pas non plus à la tentation de chercher un chemin plus réconfortant –
celui d’une ‘visibilité’ qui satisfait notre besoin de voir, de toucher, de sentir.

Poursuivant ma réflexion, je me demande quelle est la nuée qui, dans mon quotidien,
m’empêche de discerner la présence de celui qui est toujours là…

  • mon aveuglement qui me conduit à poursuivre de fausses valeurs;
  • ma concentration obstinée sur moi-même, mes rêves, mes projets;
  • ma recherche égoïste de satisfaction immédiate;
  • mon impatience de constater les résultats de mes efforts.

En somme ma nuée personnelle, l’écran qui me cache Sa présence c’est mon manque de foi au fil des jours.

Pourtant, bien qu’invisible, sa présence est réelle et permanente.

  • Il est présent dans le réconfort d’une visite reçue.
  • Il est présent dans l’inspiration d’une lecture qui offre une nouvelle vision.
  • Il est présent dans la sérénité d’un paysage qui calme.
  • Il est présent dans le pardon donné et reçu.
  • Il est présent dans le silence qui m’apaise.
  • Il est présent dans le courage qui m’anime au matin d’une nouvelle journée.
  • Il est là dans la résilience qui me fait surmonter les obstacles sur ma route.
  • Il est présent… infailliblement…

L’ascension se révèle le moment privilégié pour apprendre à voir,
ou plutôt, apprendre à croire sans voir – croire d’une foi qui sait à qui elle se fie! (2 Tim.1:12).

Note : Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à : https://image-i-nations.com/the-feast-of-the-ascension-year-c-2019/

Source : Image : Pixnio

Ascension, C

climbing mountainLe terme ‘ascension’ ne fait pas partie de notre vocabulaire quotidien. On parle d’ascenseur, oui, mais d’ordinaire on réserve le terme ‘ascension’ lorsqu’on parle d’escalader une montagne, ou gravir une colline. Pour la fête que nous célébrons aujourd’hui, la référence contemporaine de Wikipedia parle de l’élevation au ciel.

Évidemment, nous prononçons les mots chaque fois que nous récitons le Symbole des Apôtres : « Il est monté au ciel… » Mais il se peut que la répétition fréquente nous empêche de questionner la réalité… Peut-être est-il préférable de découvrir la signification de la célébration de cette fête. Personnellement, je la trouve dans le mot ‘départ’.

Au début de la 1ère lecture (Acts 1 :1-11) on nous dit que Jésus « fut enlevé au ciel. » Un peu plus loin le texte reprend avec les mots : « Tandis que les Apôtres le regardaient, il s’éleva, et une nuée vint le soustraire à leurs yeux. » Les Apôtres continuent de regarder le ciel, leur regard tente de pénétrer les nuages comme leur Maître vient de le faire … Ils n’en croient pas leurs yeux, c’est le cas de le dire!

En décrivant cette scène, l’évangile utilise une expression différente de celles de la 1ère lecture. On y lit : « Il se sépara d’eux et il était emporté au ciel » (Lc.24 :46-53).
Jésus est disparu, Jésus les a quittés, Jésus n’est plus avec eux. Vraiment? Un ‘départ’ peut indiquer une absence, c’est vrai et c’est le premier sens du terme.

Mais il y en a un autre : on parle derunners, nz.srichinmoyraces.org nouveau ‘départ’; on souligne ainsi un recommencement, une nouvelle aventure, ou une expérience inédite. Les athlètes sont pleins d’énergie et d’enthousiasme à la ligne de ‘départ’ d’une compétition. Le chef d’entreprise est rempli d’espoir lors du lancement de la compagnie qui, après des remaniements de stratégie, marque un nouveau ‘départ’.

Le ‘départ’ de Jésus – l’expérience de son absence physique – marque le début d’un nouveau mode de présence. Pour les apôtres, c’est un nouveau ‘départ’ – cette fois avec l’Esprit-Saint comme guide et conseiller. « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous, » leur promet Jésus avant de se soustraire à leur regard.

Présence invisible, oui, mais combien réelle, agissante, indéfectible, fidèle… jusqu’au jour où nous-mêmes participerons à ce nouveau mode d’être – d’être là, d’être avec…

Source: Images: www.123rf.com    nz.srichinmoyraces.org