La Journée mondiale des serpents du 16 juillet 2024, observée annuellement, s’avère une occasion primordiale pour sensibiliser le public à la diversité et aux enjeux de conservation de ces créatures souvent mal comprises.
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Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? Racine, Andromaque, Acte V, scène 5
Nous ne répondrons pas ici à la question du dramaturge, nous nous contenterons de rappeler que le 16 juillet est, en de nombreux endroits de la planète, la Journée mondiale des serpents…
Fascination ancestrale
L’origine de cette journée reste quelque peu obscure, mais des passionnés la font vivre d’année en année. La fascination ancestrale des sociétés humaines pour ces créatures incomprises est peut-être à mettre en avant ici et la journée consacrée aux serpents pourra constituer une juste reconnaissance pour la gente serpentine.
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L’origine de cette journée est un peu obscure, mais son objectif très clair : réhabiliter un mal-aimé. Le serpent est sans aucun doute le plus détesté des animaux. Son corps à sang froid, son déplacement reptilien, ses yeux sans paupières et son venin parfois mortel suscitent plus souvent de la répulsion que de l’empathie.
Plus de 3000 espèces de serpents
Couleuvres, vipères, pythons, crotales, boas, anacondas ou cobras : il existe plus de 3 000 espèces de serpents dans le monde. Il n’y a qu’un seul endroit où vous n’en trouverez pas, en Antarctique. Pourtant, les serpents sont en danger. L’agriculture et l’urbanisation détruisent leur habitat. Le trafic, plus ou moins légal, de certaines espèces participe à leur extinction. Mortes, elles finissent en sacs à main, portefeuilles ou chaussures de luxe. Vivantes, elles se retrouvent dans des vivariums particuliers. Aux États-Unis, plus de 9,5 millions de reptiles sont ainsi élevés comme animaux de compagnie.
En Floride, des chasseurs de serpents
Les conséquences de la domestication des serpents sont parfois catastrophiques. En Floride, des pythons birmans relâchés dans la nature par des propriétaires indélicats sont devenus en 20 ans une espèce invasive, sans prédateur, dévorant tout ou presque : oiseaux, ratons laveurs, lapins et même alligators. Pour limiter leur prolifération, dans le parc protégé des Everglades, l’État a donc embauché des chasseurs de serpents. Un peu de courage et de rapidité suffisent (la morsure des pythons n’est pas mortelle). Les récompenses s’élèvent à 50 dollars pour un animal d’1,20 m, 200 dollars pour l’éradication d’un nid entier.
En Asie
En Asie, c’est le goût des consommateurs pour les viandes exotiques qui menace les serpents. Dans le sud de la Chine, à Hong Kong, au Vietnam, on les apprécie frits avec de la citronnelle et des piments, marinés ou en soupe pour l’hiver. Leur chair blanche aurait une saveur proche de celle du poulet. Leur sang se boit, et le cœur de cobra, paré de vertus aphrodisiaques, se gobe cru avec un « shot » de vodka.