S’il est bien une notion aussi peu et mal partagée sur les différents continents, c’est bien celle de la justice sociale. Et quand l’assembée générale des Nations Unies a proclamé le 20 février, Journée mondiale de la justice sociale, elle a certainement mesuré la distance qui séparait le voeu de certaines réalités…
Elle invite les États Membres à célébrer cette journée mondiale en menant à l’échelon de leur pays des activités concrètes visant à promouvoir les buts et les objectifs proclamés lors du sommet mondial pour le développement social.
Cette journée existe depuis 2009 et doit rappeler à tous que les gouvernements se sont engagés à faire de l’élimination de la pauvreté et du chômage une de leurs priorités. Le renforcement de la justice, la promotion de l’équité, la démocratie, la participation et la transparence sont les axes de travail proposés par l’assemblée.
Parler de justice sociale nous amène invariablement à nous interroger sur l’origine de cette notion. Habituellement, les historiens nous situent l’émergence de ce combat au début du 20° siècle, à l’époque des premières réactions organisées contre la société industrielle toute puissante et son étalage insolent de richesse côtoyant l’extrême pauvreté de la classe ouvrière.
Les combats menés alors ont permis d’une part une réelle prise de conscience et, pratiquement, des avancées notables dans le droit du travail, au moins dans les pays développés.
Les uns y ont vu l’influence directe de la pensée marxiste, les autres ont d’avantage reconnu l’affirmation d’un courant de pensée humaniste en lien avec l’émergence de la doctrine sociale de l’église promue par le Pape Léon XIII.
Il ne nous revient pas d’arbitrer ce débat. L’important ait qu’il ait eu lieu et que la prise de conscience des uns et des autres ait pu faire avancer les choses. Les raisons de se réjouir existent, celles de s’alarmer aussi car, dans de trop nombreux pays, la notion de justice sociale reste un voeu pieu et n’entre pas en compte dans les réflexions gouvernementales.
On en doit l’initiative à la Communauté de Sant’Egidio et la Journée mondiale des Villes pour la vie – Villes contre la peine de mort est célébrée tous les 30 novembre.
Le choix de cette date ne doit rien au hasard car c’est le jour anniversaire de la première abolition de la peine capitale réalisée par un État (le Grand Duché de Toscane), c’était le 30 novembre 1786, il y a donc déjà quasiment 250 ans.
L’année de la création de cette journée, 80 villes avaient participé. En 18 ans, 794 monuments ont été illuminés dans 93 pays des cinq continents, y compris dans les pays qui maintiennent la peine de mort.
S’il est bien une notion aussi peu et mal partagée sur les différents continents, c’est bien celle de la justice sociale. Et quand l’assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 20 février, Journée mondiale de la justice sociale, elle a certainement mesuré la distance qui séparait le voeu de certaines réalités…
Elle invite les États Membres à célébrer cette journée mondiale en menant à l’échelon de leur pays des activités concrètes visant à promouvoir les buts et les objectifs proclamés lors du sommet mondial pour le développement social.
Cette journée existe depuis 2009 et doit rappeler à tous que les gouvernements se sont engagés à faire de l’élimination de la pauvreté et du chômage une de leurs priorités. Le renforcement de la justice, la promotion de l’équité, la démocratie, la participation et la transparence sont les axes de travail proposés par l’assemblée.
Le Québec a les moyens d’assurer une société plus juste
Après des années d’austérité, le gouvernement québécois a cumulé d’importants surplus depuis trois ans. Puisque nos services publics et les programmes sociaux sont toujours sous-financés, on peut clairement affirmer que ces surplus ont été réalisés au détriment de la majorité de la population et au prix de l’affaiblissement de notre filet social.
Avec les surplus anticipés de 5 milliards $ cette année et des mesures fiscales plus progressistes, nous avons les moyens de réinvestir massivement dans l’ensemble des services publics, de financer plus adéquatement les programmes sociaux, de planifier une transition juste basée sur le respect des droits et de mieux soutenir les organismes d’action communautaire autonome.
Un filet social fort : c’est la meilleure manière de s’assurer que notre société soit la plus juste possible et que les droits humains et la dignité des personnes soient respectés! C’est une question de CHOIX politiques.
Dans son budget du 10 mars, le gouvernement doit prendre les moyens d’améliorer les conditions de vie dans nos communautés, d’améliorer l’accès et la qualité des services publics et de lutter contre les inégalités sociales…
Ça passe notamment par plus de justice fiscale et un meilleur partage de la richesse.
À l’occasion de la Journée mondiale pour la justice sociale 2020, la Coalition Main rouge lancera la 2ème édition du document 10 milliards $ de solutions.