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19è dimanche de l’année B

Il semblerait que certaines attitudes et réactions que l’on qualifie de ‘modernes’ aient été présentes chez nos ancêtres depuis bien longtemps déjà.
Je pense particulièrement au phénomène que les psychologues appellent ‘le déni’ – cette attitude de rejet de la réalité.
Il s’agit, en fait, d’un mécanisme de défense nous conduisant à nous cacher une situation précise pour ne pas y faire face.
On fait usage de subterfuge pour se dissimuler à la réalité ou dissimuler la réalité à notre conscience.

Ce qui suscite cette réflexion de ma part est… la 1ère lecture de ce dimanche (19è dimanche de l’année B – 1 Rois 19:4-8).

Vous êtes surpris mais… observez le prophète Élie un moment –
il se révèle être un cas typique de cette attitude –
celle de celui qui tente de se soustraire à ce qu’il doit confronter!
Mais… c’est sans compter sur… la persistance de Dieu !…

Élie est conscient que la reine Jézabel veut sa mort – une situation critique s’il en est une.
La solution qui se présente et qu’Élie saisit c’est de fuir.
La fuite, oui, mais avec un désir profond d’en finir avec la vie et il demande à Dieu de ‘reprendre sa vie’.
Et… pour ne plus penser, ne plus craindre, ne plus avoir à lutter… Élie s’endort.

Devant un tel désespoir, Dieu intervient en procurant à son prophète la nourriture qui lui rendra la force dont il a besoin.
Élie mange et boit mais… il choisit encore le sommeil.
Dieu intervient avec insistance et, à la nourriture, il ajoute ces paroles :

« Il est long le chemin qui te reste. »

Je pense qu’ici plusieurs d’entre nous cessons de regarder Élie et nous prenons conscience de notre vécu –
tout ce qui fait notre expérience au fil des jours…

Tous et toutes nous avons  nos ‘Jézabels’ – elles portent un autre nom toutes ces situations où la peur et la stupeur nous assaillent…
Il nous faut réaliser que – si le chemin qui reste devant nous est long – la nourriture qui rend force est là pour nous également.
Il suffit de nous réveiller, de nous lever, de manger et de boire et… de nous remettre en chemin à la rencontre de Dieu…
à l’endroit de son choix – ‘notre Horeb’!

Note: une autre réflexion sur un thème différent est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/19th-sunday-of-year-b/

Source : Image : commons.wikipedia.org

Dimanche des Rameaux, année B

On nomme le texte de l’évangile au début de notre célébration
(Dimanche des Rameaux, année B – Mc.11:1-10):
‘Entrée triomphale de Jésus à Jérusalem’ –
un événement inédit dans la vie de Jésus!
Se faire acclamer comme roi!
Se faire reconnaître comme le Messie attendu!

Ça ne cadre pas avec… ses antécédents, pense-t-on.
On avait déjà tenté de le forcer à accepter une situation semblable à la suite de la multiplication des pains qui, évidemment, avait épaté la foule (Jn.6:15).
Mais il s’était dérobé, il ne voulait pas la gloire que confère les hommes, affirmait-il (Jn.5:41).

Ce qui retient mon attention ce ne sont pas ces acclamations.
Ils se changeront vite en cris d’accusation.
L’aspect de la scène qui m’attire c’est que Jésus est… en chemin.

Un chemin de gloire aujourd’hui, un chemin de croix dans les jours qui suivront.
Mais, en fait, toute sa vie peut être comprise sous ce thème : un chemin.
Tout au long de son existence parmi nous sur cette planète, Jésus était en cheminement.

Le cheminement…
Les poètes et les philosophes,
les théologiens et les auteurs spirituels nous y convient.
Même les agences de voyages choisissent ce sujet pour nous inviter à… nous mettre en route.
Tous affirment que l’important n’est pas seulement d’atteindre notre destination mais…
justement d’être en route.

Ne pas rester sur place.
Ne pas être satisfait de la distance déjà parcourue.
Ne pas se dire trop fatigué, ou désabusé, pour faire encore un pas en avant!

Quand la ‘route’ anticipée est celle d’une excursion agréable, voire même une croisière exotique,
il n’est pas difficile de se mettre en marche, ou de partir en voyage.
Mais il arrive que le chemin soit sur un terrain abrupt, la pente est raide,
le sol rocailleux et raboteux et l’on trébuche, et la fatigue se fait vite sentir.
Et, avec la fatigue, vient la tentation de… rebrousser chemin!

Il ne s’git plus d’une excursion plaisante mais la sensation ressemble plutôt
à celle… d’un chemin de croix…
La tentation du début de Carême est toujours là :
choisir le plus facile, ce qui coûte le moins, ce qui ne dérange pas trop…

Mais marcher dans les pas de Jésus exige qu’on ne choisisse pas le chemin –
on le suit, Lui, tout simplement et… jusqu’au bout.

Note: Une autre réflexion est disponible en anglais sur un thème différent à: https://image-i-nations.com/palm-sunday-year-b/

  Images : lds.org   herosjourney.org

Reconnu en chemin… ou pas?

Notre pèlerinage quotidien nous procure bien des occasions de vivre

ce à quoi l’évangile de ce 1er lundi du Carême nous invite (Mt.25:31-46).

Diane Laverdure nous offre son interprétation.

 

La Journée mondiale contre la traite des personnes – 8 février

En 2015, le Pape François institua le 8 février, fête de Ste Bakhita, * comme Journée internationale de prière et de sensibilisation contre la traite des êtres humains (JMPT).

La journée est célébrée chaque année le jour où nous nous souvenons de la mémoire liturgique de Sainte Bakhita, qui a connu dans sa vie les souffrances de l’esclavage.

La Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des personnes (GMPT), qui sera célébrée le 8 février 2018, aura pour thème : « Migration sans trafic. Oui à la liberté! Non au chemin! 

Vous êtes invité à allumer une bougie pour ces frères et sœurs victimes de la traite humaine et un signal de notre engagement à lutter contre la traite. Allumons surtout nos cœurs et nos vies afin d’être une lumière accueillante qui donne de l’espérance dans nos rencontres. 

Source : Texte & Illustrations: renate-france.wordpress.com

Note: RENATE (Religious in Europe Network Against Trafficking and Exploitation) dont la traduction en français est Religieuses en Europe coNtre lA Traite et l’Exploitation présent dans plus de 20 pays. 

* Sainte Joséphine Bakhita était une Soudanaise qui a été vendue et revendue cinq fois sur les marchés comme esclave, maltraitée et fut finalement libérée. Elle a été canonisée par le Pape Jean Paul ll en 2000.

Source: Image: dowym.com

13è dimanche de l’année, A

Les textes de l’évangile nous donnent de multiples paroles de Jésus.
Certaines sont encourageantes et réconfortantes.
D’autres sont inspirantes et stimulantes.
Mais il y en a qui sont positivement… dérangeantes – dérangeantes parce que terriblement exigeantes!

C’est le cas du texte de l’évangile de ce dimanche (13è, année A – Mt.16 :37-42) où Jésus affirme :
« Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. »

PRENDRE SA CROIX, ça n’a rien d’emballant !
Faire face à ce qui est difficile, pénible, ce qui demande des efforts répétés et souvent sans succès…
Aller à l’encontre de ce qui plaît et ce qui attire spontanément.
Ne pas suivre la loi du moindre effort mais mettre toute son énergie à vaincre les obstacles et surmonter les difficultés.
Maîtriser sa lâcheté, mettre en échec son hésitation à reprendre le chemin que l’on sait être le meilleur.

Et pourquoi ? Parce que c’est là la mesure d’un vrai disciple du Seigneur.
C’est la manière d’être digne de lui: marcher dans ses pas, suivre la voie que lui-même a tracée.
Il n’est pas question de jouer au héro, ou de prouver sa valeur.
Il ne s’agit pas d’une compétition où l’on se mérite des honneurs et les applaudissements des admirateurs.
Rien de cela – simplement suivre le Maître.

Porter sa croix… Pas la traîner…
Pas se plaindre qu’elle est trop lourde, trop encombrante, si peu adaptée à ma personnalité…

À ce sujet, quelqu’un a écrit un texte riche de sagesse.
C’est le récit d’une personne qui se plaignait constamment à Dieu que sa croix était trop lourde, impossible à porter, et qu’il était vraiment injuste de lui imposer un tel fardeau.
Alors, Dieu accepta de lui offrir un choix et il mit devant cette personne tout un échantillonnage de croix avec la possibilité d’essayer chacune.

Avec un soupir de soulagement, l’inconnu commença à soupeser une croix après l’autre, toujours insatisfait après chaque essai: l’une était trop longue, l’autre trop large, celle-ci était d’un bois trop rugueux, celle-là d’un métal trop lourd, et ainsi de suite jusqu’à la fin.
C’est là que, soulevant la dernière croix, la personne s’exclama joyeusement : « Ah, celle-ci est parfaite, tout à fait à ma mesure et selon mes forces ! Je veux celle-ci!»

L’auteur termine son récit en disant que Dieu ne put réprimer un sourire car la croix choisie était justement celle qui avait été abandonnée au début ayant été jugée absolument… au-delà des forces du plaignant !

Tant il est vrai que Dieu sait si bien ajuster les croix… aux épaules qui les porteront…

N.B On peut lire un article intéressant sur WIKIPEDIA au sujet de La colline des croix en Lituanie – Hill of Crosses, Lithuania.
Source : Images : x-dragons-x.exteen.com  Nighttime : Mindaugas Macaitis