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Mercredi des Cendres, année A – 2020

C’est le Carême: on nous le dit, on le répète, on nous le rappelle.
Mais c’est quoi… pourquoi, le Carême?
On nous dit que c’est une période pour se rapprocher de Dieu.

Et… si l’inverse était vrai?
Si Dieu, lui, se faisait proche ?…
Il l’a fait, depuis le tout premier Noël et il n’a jamais changé son approche!

Donc, cette période de 40 jours – ce ‘moment favorable’, car c’en est vraiment un –
c’est peut-être le moment privilégié pour reconnaitre – ENFIN – que Dieu est proche.

Oui, mais… quel Dieu?
Notre imagination lui prête de nombreux visages et peut aussi, malheureusement, faire des caricatures de lui.
Dieu, le vrai Dieu, c’est celui que la 1ère lecture (Joël 2:12-18) décrit:

“Il est tendre et miséricordieux,
lent à la colère et plein d’amour,
renonçant au châtiment.”
“Le Seigneur s’est ému…
il a eu pitié de son peuple.”
 
Un Dieu qui aime au point de… s’émouvoir!
Mais…il est si souvent méconnu…

Note: Une autre réflexion est disponible sur un thème semblable à: https://image-i-nations.com/ash-wednesday-year-a-2020/

Un blogue sur ‘Les Cendres’ est aussi offert  à: https://image-i-nations.com/des-cendres/

 

Source: Image: Écoute, Partage, Parole

Mercredi des Cendres, année C – 2019

Quand on y prête attention, les textes de l’Écriture nous réservent parfois, souvent même, des surprises.
C’est le cas de la 1ère lecture (Joël 2:12-18) en ce Mercredi des Cendres.

Dès la première ligne du texte, le prophète Joël nous transmet le message de Dieu qui nous dit :
« Revenez à moi de tout votre cœur… 
Le prophète insiste et répète :
Revenez au Seigneur votre Dieu.»
 
Mais à peine quelques lignes plus tard Joël ajoute :
« Qui sait, il pourrait revenir… et laisser sa bénédiction. »
Voilà que c’est Dieu qui revient, cette fois!

Ce mot ‘revenir’ exprime l’essence même de la conversion :
se retourner, oui, désormais… faire face à Dieu –
lui qui déjà est tourné vers nous,
oser le regarder en face malgré nos faiblesses et nos manquements.

Cette journée marque le début du Carême –
cette période où justement la conversion est à l’ordre du jour.
Et si, au cœur de notre démarche, il suffisait de s’ouvrir à un face-à-face avec Dieu?

On a depuis longtemps recommandé le jeûne, l’aumône et la prière comme moyens privilégiés.
Mais il y en a d’autres…
À chacun/e le choix du chemin où le Seigneur l’attend… 
Fermer une porte… fermer les yeux… ouvrir sa main… ouvrir son cœur…
chemins multiples de rencontre promise.

« Le Seigneur s’est ému… » assure Joël.
Il est toujours tourné vers nous… et nous?…
Il nous faut peut-être nous RE-tourner et RE-venir vers lui…

Note: Une autre réflexion est disponible sur un thème different en anglais à: https://image-i-nations.com/ash-wednesday-year-c-2019/

 

Source: Images: Eklablog   Pexels

 

 

3è dimanche du Carême, année B

Certaines personnes posent parfois des questions d’une manière assez… directe.
L’une ou l’autre d’entre elles pourront vous demander : ‘Craignez-vous Dieu ?’
Et, voyant votre hésitation à répondre, on insistera : ‘Mais, n’avez-vous pas peur de Dieu ?!’
Le ton et l’insistance manifestent assez clairement que celui, ou celle, qui a posé la question croit qu’il est… ‘normal’ de craindre Dieu.

Cette réflexion m’est venue en lisant la toute dernière ligne de l’évangile d’aujourd’hui (3è dimanche du Carême, année B – Jn.2:13-25) :
« Jésus, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme, » dans l’être humain, pour parler inclusivement.
Oui, l’être humain dans toute sa complexité lui était bien connue – et d’expérience !
Il avait pris notre nature humaine et vivait au quotidien notre existence avec tout ce que cela implique.

Que Jésus – le Christ – nous connaisse en profondeur…
Que Dieu – PÈRE – voit tout et connaisse tout de nous…
Est-ce là une raison de craindre, de redouter, d’avoir peur ?

Certains diront avec un soupçon de réticence : ‘Je ne crains… pas… Dieu, mais j’ai peur du jugement…’
Vraiment ?
Peut-on craindre le jugement de quelqu’un qui nous comprend absolument et qui nous aime plus que quiconque !

Nos difficultés et nos problèmes, nos peines et nos luttes, nos faiblesses et nos fragilités, nos dépendances et nos itinérances – tout ce bagage humain aussi vieux que notre monde, et aussi vieux que notre cheminement personnel, cela lui est bien connu.
Et surtout, oui surtout, cela ne change d’aucune manière l’amour qu’il a pour nous.
Vous en doutez ?

Le 1er dimanche de Carême nous a conduit/es à réfléchir à la tentation.
Je me demande si sur la liste personnelle de leurs tentations, plusieurs ont inscrit :
Tentation de… douter de l’amour de Dieu pour moi ?

Une mystique anglaise, à la réputation à la fois d’originalité et de sainteté, Margery Kempe, affirmait avoir reçu de Dieu ce message :
‘Tes prières, tes jeûnes, tes sacrifices – tout cela me plaît, mais ce qui me plaît le plus c’est que tu crois que je t’aime.’

Oser croire à l’amour de Dieu, non seulement pour l’humanité entière, mais pour MOI – un itinéraire de Carême inspirant.

Note: Une autre réflextion sur un thème différent est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/3rd-sunday-of-lent-year-b/
Source : Image : JW.org   bulletinen.org

Le Carême… Transformation… Transfiguration…

7640840_orig, amlitsince1865.weebly.comMe regardant dans le miroir, est-ce que je me vois tel que je suis ou… telle que je désire qu’on me perçoive?

L’image que je regarde est-elle une image de rêve?
Si mon rêve correspond au plan de Dieu pour moi, alors je suis sur la bonne route.

Sinon… cette période de Carême m’offre une occasion de lucidité et d’ajustement, une possibilité de retournement – l’essence même de la conversion.

C’est alors qu’une vraie transfiguration pourra prendre place!

Source: Image: amlitsince1865.weebly.com

Note: Une réflexion sur la 2è lecture de ce dimanche est disponible à: https://image-i-nations.com/2e-dimanche-careme-annee-b/

 

1er dimanche du Carême, année B

Se souvenir… il y a tant de choses dont il faut se souvenir.
Il est parfois nécessaire de se mettre des repères, de petites notes ici et là pour se rappeler.

Se rappeler de choses importantes : des objets à se procurer, des personnes à contacter, des rendez-vous à ne pas manquer, des réunions à préparer, des promesses à réaliser, et… quoi encore?
Alors, on se met des ‘signes’ – quelque chose qui nous dise : ‘Fais ceci, va là-bas, donne un coup de fil à un tel, rencontre une telle, etc.

Mais… est-ce que Dieu aurait aussi besoin de tel ‘signes’?
L’idée même semble saugrenue et pourtant dans la 1ère lecture de ce 1er dimanche du Carême
(année B – Gn.9:8-15) il dit lui-même :

« Lorsque… l’arc apparaîtra au milieu des nuages,
je me souviendrai de mon alliance qui est entre moi et vous. »

 
Y croyons-nous ? Croyons-nous VRAIMENT que Dieu se souvient de nous ?
L’auteur du Psaume d’aujourd’hui (Ps.25:4-9) se fait insistant dans sa prière :

« Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse, ton amour qui est de toujours.
Dans ton amour, ne m’oublie pas, en raison de ta bonté, Seigneur. »

Mais… peut-être faut-il renverser les rôles en cette période de Carême…
Peut-il faut-il NOUS rappeler de… NOUS souvenir de Celui qui ne peut jamais nous oublier ?!
Ce que Dieu nomme son ‘alliance’ avec nous, c’est une relation de proximité, d’amitié proche et tendre qui se révèle jour après jour…

La vue d’un arc-en-ciel, ce spectacle unique de beauté et de majesté dans le ciel, peut nous le rappeler à nous aussi !
Et… combien d’autres ‘visions’ de beauté dont nos journées sont parsemées…

Message du Pape pour le Carême

Dans une semaine, la période du Carême débutera. Le Pape ne manque pas de nous adresser un message pour nous y préparer. Déjà le jour de la Toussaint, 1er novembre 2017, il avait rédigé son texte et celui-ci a été publié hier. Le pape dénonce ce qu’il nomme “la duperie de la vanité et la froidure de la charité”. En voici quelques extraits.

« Chers frères et soeurs, Cette année encore, à travers ce message, je souhaite inviter l’Église entière à vivre ce temps de grâce dans la joie et en vérité…

D’autres faux prophètes sont ces « charlatans » qui offrent des solutions simples et immédiates aux souffrances, des remèdes qui se révèlent cependant totalement inefficaces : à combien de jeunes a-t-on proposé le faux remède de la drogue, des relations « use et jette », des gains faciles mais malhonnêtes ! Combien d’autres encore se sont immergés dans une vie complètement virtuelle où les relations semblent plus faciles et plus rapides pour se révéler ensuite tragiquement privées de sens ! Ces escrocs, qui offrent des choses sans valeur, privent par contre de ce qui est le plus précieux : la dignité, la liberté et la capacité d’aimer (…)

Ce qui éteint la charité, c’est avant tout l’avidité de l’argent, « la racine de tous les maux » (1Tm 6:10); elle est suivie du refus de Dieu, et donc du refus de trouver en lui notre consolation, préférant notre désolation au réconfort de sa Parole et de ses sacrements. Tout cela se transforme en violence à l’encontre de ceux qui sont considérés comme une menace à nos propres « certitudes »: l’enfant à naître, la personne âgée malade, l’hôte de passage, l’étranger, mais aussi le prochain qui ne correspond pas à nos attentes.

La création, elle aussi, devient un témoin silencieux de ce refroidissement de la charité : la terre est empoisonnée par les déchets jetés par négligence et par intérêt ; les mers, elles aussi polluées, doivent malheureusement engloutir les restes de nombreux naufragés des migrations forcées ; les cieux – qui dans le dessein de Dieu chantent sa gloire – sont sillonnés par des machines qui font pleuvoir des instruments de mort (…)

Je voudrais que ma voix parvienne au-delà des confins de l’Église catholique, et vous rejoigne tous, hommes et femmes de bonne volonté, ouverts à l’écoute de Dieu. »

Source: Texte: La Croix, 06/02/2018 Illustration: Zenit

 

 

 

 

2è dimanche du Carême, année A

Nos conversations quotidiennes font un usage répété du petit mot TRANS – nous parlons de TRANSit, de TRANSfer, de TRANSition, de TRANSaction, et…de traité TRANSatlantique – pour ne nommer que les plus courants.
Nous décrivons ainsi un passage d’un endroit à un autre, d’une situation à une autre, d’une condition à une condition différente.

C’est justement ce que l’évangile de ce 2è dimanche du Carême nous propose (Mt.17 :1-9).
S’il fallait en formuler le thème, je l’exprimerais ainsi : ‘Une transfiguration pour une transformation.’
La transfiguration de Jésus qui appelle, inspire, suscite notre propre transformation.

Ce Jésus de tous les jours, familier pour ces hommes bien ancrés dans le réel que sont les apôtres, ce Jésus à qui, lors de la tempête, ils osent dire : « Cela ne te fait donc rien que nous périssions! » (Mc.4 :38).
Ou encore, lors du miracle de la femme qui perdait du sang, expriment l’évidence : « Une foule t’entoure qui te touche et tu demandes ‘Qui m’a touché’? » (Mc.5 :31).
Ce Jésus a fait place à un autre, un autre à peine reconnaissable, un autre dans une lumière éclatante, une gloire resplendissante.

Devant ce changement soudain, ce renversement du quotidien, les apôtres sont ébahis, un peu perdus, Pierre, d’ordinaire plutôt loquace, ne sait plus quoi dire!
Et voilà que la scène disparaît déjà, il faut redescendre si tôt de la montagne où… tout était différent et… tellement plus encourageant que l’ordinaire trop connu et parfois hostile.
Mais, désormais… les choses, les situations, les événements ne seront plus les mêmes.

Il y a désormais la possibilité de la transformation pour nous, en nous, que propose le Carême : passer de l’indifférence à l’engagement, de la peur à l’audace, du doute à la foi, du désespoir à l’espérance, de l’oubli à la fidélité, de la distraction à la contemplation, le passage de… tant de réalités négatives à tant d’autres positives et ‘TRANSformantes’!

Mais il faut faire ce ‘passage’ où se trouvant sur le seuil du familier il faut oser faire ce pas vers l’inconnu… qui effraye mais qui est prometteur, non, plutôt porteur, de tout ce que l’on peut désirer!

CARÊME : période de TRANSit? Pourquoi pas?!

Source: Images: Pinterest; ravepad.com

1er dimanche du Carême, année A

Premier dimanche du Carême – dimanche de la tentation!
Oui, nous connaissons bien la liturgie de cette période et nous en identifions facilement le thème du premier dimanche présenté dans l’évangile de la triple tentation de Jésus (Mt.4 :1-11).
Mais qu’est-ce donc qu’une TENTATION?

Le langage théologique semble avoir monopolisé le terme et nous associons spontanément cette réalité avec quelque chose de mal, il y a là un élément mauvais – quelque chose qu’il nous faut absolument éviter!

Pourtant, notre langage courant est plus subtil, nos conversations quotidiennes sont plus nuancées.
Combien de fois n’entendons-nous pas l’expression : « Ça me tente de faire ceci… » « Ça me tente d’acheter cela… » « Ça me tente de rencontrer cette personne… » Et l’opposé : « Ça ne me tente pas d’aller là-bas…

Chaque fois que ces paroles sont prononcées, elles ne suggèrent pas nécessairement quelque chose de mauvais en soi.
Elles traduisent uniquement une réalité bien simple : un attrait, une inclination vers quelque chose ou quelqu’un.
Il s’agit bien d’une ‘tentation’ mais son contenu peut se révéler tout à fait neutre et libre de toute connotation coupable.

Alors, où est la connexion avec le mal? Ou entre l’aspect mauvais qui nous fait voir une tentation… négativement?
Il se peut que l’action que l’on se propose d’accomplir soit mauvaise en elle-même, c’est vrai.
Mais… très souvent, la source du mal est là où sont les RACINES!
Autrement dit : ce qui inspire mon désir, ce qui suscite mon agir : la MOTIVATION qui me pousse dans une direction ou une autre.
C’est le ‘pourquoi’ de mes choix et… leur aboutissement!

Cette période de Carême est évidemment une période privilégiée pour… examiner les racines de ce que je dis, ce que je fais, ce que je deviens et, bien sûr aussi, tout ce qui est absent de mes préoccupations quotidiennes et qui devrait s’y trouver!

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