Les jours passent, les semaines et les mois aussi!
Mais ils reviennent et leur retour nous permet de célébrer à nouveau certaines occasions qui ont une signification spéciale pour nous.
C’est le cas de la fête d’aujourd’hui – la Toussaint – que nous célébrons chaque année le 1er novembre.
La fête de tous les saints – la lignée interminable de tous ceux et celles qui ont rejoint Dieu et partagent sa vie glorieuse.
Ils/elles appartiennent à toutes les classes sociales et leurs cultures sont différentes, ils viennent d’un passé lointain ou plus récent.
On les nomme ‘Bienheureux’ et ils/elles le sont, évidemment.
Mais ce terme ne leur est pas strictement réservé, il se trouve déjà dans le texte de l’évangile de ce jour (Matthieu 5:1-12).
C’est Jésus lui-même qui attribue le bonheur à plusieurs groupes de gens qui le méritent aux yeux de Dieu:
« Les pauvres de cœur et ceux qui pleurent,
les doux et ceux qui ont fait et soif de justice,
les miséricordieux, les cœurs purs,
les artisans de paix et ceux qui sont persécutés pour la justice ».
Cette nomenclature nous indique que Dieu agit en chacun/e selon ce qui lui plaît.
Car la sainteté… c’est son affaire!…
Bien souvent, les gens croient que la sainteté est quelque chose que l’on s’approprie.
Ils associent cette condition avec ‘l’état de perfection’ – une perfection que l’on acquiert à force de sacrifices et de ‘conditionnement spirituel’ semblable au ‘conditionnement physique’ auquel se livrent les athlètes.
Ces gens sont convaincus que si on y met tous les efforts voulus, on y arrivera sans faute!
Personnellement, j’envisage la sainteté comme quelque chose qui nous est donné –
être saint c’est être façonné par Dieu lui-même.
La sainteté, c’est quelque chose de Dieu Lui-même et c’est de lui que nous la recevons.
En accueillant Dieu, nous accueillons le Dieu SAINT et SANCTIFIANT.
Il nous a créé/es à son image et à sa ressemblance (Genèse 1:27) et – pourvu que nous l’acceptions –
il continue en nous son œuvre de création, nous faisant de plus en plus à son image.
Certain/es protesteront qu’il faut quand même y mettre du sien!
Évidemment – il faut accepter l’œuvre de l’Esprit et y collaborer mais en suivant son inspiration et son rythme.
Lui confier nos peurs, nos faiblesses, nos besoins, et oser tout attendre de lui.
Lui abandonner le passé avec tout ce qui a été et tout ce qui a manqué…
Lui remettre le présent avec nos attentes et nos efforts, bien pauvres parfois, pour lui plaire…
Et oser croire qu’il sera toujours présent, patient, compatissant, pour chaque jour qui n’est pas encore…
La sainteté… Dieu en nous… Dieu pour nous… déjà et au-delà!…
Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/feast-of-all-saints-1st-november/