La Journée mondiale de l’alimentation commémore la création de la FAO le 16 octobre 1945 et ce sont chaque année, pas loin de 150 pays de par le monde qui participent à cette manifestation.
Rappelons que la FAO est une organisation dépendante des Nations Unies et particulièrement chargée des questions de l’alimentation et de nourriture. Quand on sait que la population mondiale a plus que doublé depuis la création de la FAO, on imagine aisément l’importance des enjeux et la lutte contre la faim reste encore une préoccupation quotidienne dans de nombreux pays.
Les grandes cultures exportatrices ont joué un rôle important dans l’appauvrissement de territoires entiers en prenant la place des cultures vivrières seules capables de nourrir les populations locales. Une prise de conscience dans les pays touchés par la faim, mais aussi dans les pays industrialisés qui profitent de cet état de fait, peut seule enrayer le phénomène et jeter les bases d’un développement raisonné de l’agriculture à vocation « nourricière ». La FAO estime que plus d’un milliard de personnes étaient encore sous-alimentées en 2009 sur la planète. Un être humain sur 6 !
Un site à visiter : www.fao.org Source: Texte: Journée mondiale Image: M Planète, www.lemonde.fr
Et pourtant, la journée mondiale contre la faim touche encore aujourd’hui (2015) 10% des habitants de notre Planète. 795 millions de personnes. 57 pays sur 129 suivis par la FAO n’ont toujours pas atteint l’objectif premier des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) (réduire de moitié la pauvreté et la proportion de personnes souffrant de la faim ndlr). Les régions de l’Afrique Subsaharienne et de l’Asie du Sud sont les deux régions les plus touchées par la faim.
De nombreuses causes peuvent provoquer la sous-alimentation : volatilité inexpliquée des prix et mauvaise information sur les cours des biens alimentaires, guerres, instabilité politiques, catastrophes naturelles, dérèglements climatiques, migrations… La sous-alimentation est « l’état, se prolongeant au moins un an, durant lequel une personne ne parvient pas à se procurer assez de nourriture pour satisfaire les besoins énergitiques alimentaires quotidiens » (FAO). Un autre facteur de la faim après la rareté des produits alimentaires est celui de la malnutrition : carences, quantités mangées par personne… Si rien n’est fait et si la tendance se maintient, 600 millions de personnes risqueraient de souffrir de la fin d’içi 2080 !