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19è dimanche de l’Année, A

On nous l’a appris depuis longtemps, le Petit Catéchisme de nos jeunes années le répétait : « Dieu est partout. »
Étrange mais la 1ère lecture de ce dimanche (19è dimanche de l’année A – 1 R. 19:9,11-13) nous dit où Dieu n’est pas.

Le prophète Élie est parti vers la montagne pour y rencontrer Dieu, car on l’a assuré que le Seigneur va y passer.
Il réalise bientôt que Dieu n’est pas dans :

  • l’ouragan fort et violent
  • ni le tremblement de terre
  • ni encore le feu.

Mais alors qu’il ressent une brise légère, il pressent la présence de Dieu.
Qu’est-ce à dire ?
Qu’il ne s’agit peut-être pas des endroits où Dieu n’est pas mais plutôt des attitudes où il ne se reconnaît pas.

Le Dieu tout-puissant ne se manifeste pas toujours avec puissance.
Il n’est pas un Dieu qui bouscule, fracasse, ébranle et détruit.
Et le feu qui brûle, n’est-ce pas celui d’un amour inimaginable pour nous ?…

Et pour le rencontrer, peut-être faut-il nous ajuster à sa présence douce et discrète… mais tellement réelle.

Un Dieu qui opère… en douceur… est-ce bien Dieu ?
Le vrai, oui !

Source: Image: patricksgill.blogspot.com

Fête de la Sainte Trinité, année A

Depuis l’aube de l’humanité consciente d’elle-même, les humains ont aussi pris conscience d’un Être au-delà de leur existence.
Un être qui soit le plus grand, le plus fort, le plus élevé, le meilleur en tout quoi!
Les humains pressentaient que Dieu était tout cela mais ils voulaient que ce pressentiment devienne connaissance – oui, ils voulaient vraiment connaître Dieu. 

Et depuis cette aube si lointaine dans le temps, ce désir est né et… il est toujours avec nous, en nous.
Connaître Dieu ! Est-ce possible?
Il est déjà si difficile de connaître ceux et celles qui nous entourent, partageant la même humanité.
Il est même parfois si compliqué de… se connaître soi-même!
Peut-on oser prétendre connaître Dieu? 

La merveilleuse réalité est qu’il s’est fait connaître, il s’est révélé lui-même nous apprenant qui il est.
Dans la 1ère lecture de cette fête de la Sainte Trinité (Ex 34, 4b-6.8-9), c’est lui qui nous dit :
« Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité. » 

Et l’évangile (Jn.3 :16-18) continue cette révélation en affirmant :
« Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique,
afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. »
 

Que peut-on ajouter à cette révélation de Dieu qui nous introduit à ce point à son être même?!

Source: Image: Pinterest

 

4è dimanche de Pâques, année A

Enfants, après avoir goûté quelque chose de bien bon, quand on demandait davantage de cette sucrerie, souvent on s’entendait dire : « C’est assez. »
Une expression que supportent bien mal les ados avec leur soif d’autonomie et de liberté sans mesure.

Et nous, les adultes, c’est chaque jour que nous sommes confrontés à cet incontournable : ASSEZ !
Et pourtant… il semble que nous n’ayons jamais assez de toutes les bonnes choses de la vie :
Pas assez de bien-être, pas assez de succès, pas assez d’appréciation, pas assez de chance, pas assez d’ami/es, pas assez de bonheur, pas assez d’amour…
Et la liste pourrait s’étendre encore bien longue.

Il semble que le quotidien nous oblige à supporter une faim insatiable jamais comblée.
On fait l’expérience d’un besoin si profond qu’il n’est jamais satisfait.
On désire, on espère, on attend et… le désir n’est pas réalisé, l’espérance ne débouche sur rien et… on cherche toujours… ce mystérieux élément qui manque à notre existence.

Et si l’évangile de ce dimanche (4è dimanche de Pâques, année A – Jn.10 :1-10) nous ouvrait le chemin qui, lui, ouvre sur un horizon prometteur.
Car c’est justement une promesse qui nous est donnée.
Les paroles de Jésus la l’énoncent clairement :

« Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie,
la vie en abondance. »

L’ABONDANCE ! Enfin, ce qui peut satisfaire en plénitude !
Certains diront : « Se fier à ça, c’est croire à un conte de fée ! »
Et si c’était autre chose qu’un conte de fée, tellement autre qu’une illusion consolante ?…
L’expression courante affirmera : « Ce n’est pas évident… »
Évidemment !

Pour ma part, je suis convaincue qu’il ne dira jamais :
« Je t’ai donné assez de faveurs, assez d’assistance, assez de miséricorde… »
Cela n’est pas… compatible avec son amour et sa compassion sans limites –
Un peu comme si – tout Dieu qu’il soit – il ne connaisse pas le mot ‘Assez’ !

Source: Images: C’est Assez, Dreamstime