* (Cette célébration prend la place du 18è dimanche de l’année A)
Les apôtres sont avec Jésus mais Jésus n’est plus tel qu’ils le connaissent.
Leurs yeux sont éblouis et la vision qu’ils perçoivent leur donne un sentiment de bien-être qu’ils veulent prolonger :
« Seigneur, il est bon que nous soyons ici ! » (évangile, Transfiguration, année A – Mt.17:1-9).
Mais voilà qu’une nuée les recouvre et du sein de la nuée une voix se fait entendre.
Cette voix les remplit de crainte, ils sont littéralement ‘atterrés’, « face contre terre » dit le texte.
Que s’est-il soudainement passé pour qu’un tel revirement se produise?
Dieu se fait proche, sa présence les enveloppe et il parle…
Il adresse les disciples personnellement et « ils furent saisis d’une grande crainte. »
Dieu proche et présent en Jésus – les apôtres ne le reconnaissaient pas toujours comme tel et… ils s’y étaient peut-être habitués aussi…
Mais ce Dieu transcendent et tout-puissant qui s’était révélé à leurs ancêtres comme : « JE SUIS… », ce Dieu-là les apôtres ne pouvaient l’imaginer proche.
Il faut que Jésus les touche pour que les apôtres reviennent à leurs sens, littéralement !
Plus tard, Pierre écrira aux premiers chrétiens :
« Cette voix venant du ciel,
nous l’avons nous-mêmes entendue
quand nous étions avec lui sur la montagne sainte. » (2è lecture : 2 P.1:16-19)
Les apôtres ont dû souvent revoir en esprit la scène de ce jour-là.
Le souvenir de ce qu’ils avaient vu et entendu ne pouvait se dissiper ou disparaître de la mémoire de leur cœur.
L’expérience de ce jour-là avait été comme… un apprentissage de la proximité de Dieu…
C’était un peu comme si Dieu le Très Grand, le Tout-Puissant avait commencé à les… apprivoiser…
La célébration de cette fête de la Transfiguration du Seigneur pourrait nous être l’occasion d’une expérience semblable si seulement… nous acceptons de nous laisser apprivoiser…
Se laisser apprivoiser par Dieu… tout un programme!