Mercredi des cendres, Year C

« As-tu bien fermé la porte? », on le demande à l’enfant qui revient de l’école. On pourra poser la même question à la personne qui rentre tard en soirée. Fermer la porte…

pixabay.com ashesÉtrange mais Jésus nous demande de faire la même chose. Oui, dans l’évangile de cette célébration du Mercredi des Cendres, il nous dit: « Pour toi, quand tu pries, retire-toi dans ta chambre, ferme sur toi la porte, et prie ton Père qui est là, dans le secret. » (Matthieu 6:6)

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Si on nous suggérait de dresser la liste des choses que Jésus nous demande de faire, peut-être ces mots n’apparaîtraient-ils pas parmi les textes choisis et pourtant…

Il s’agit de PRIÈRE, bien sûr. Prier… Qu’est-ce que prier? Comment prier? Quand prier? Autant de questions que nous nous sommes posées bien des fois à différents moments de nos vies. Et au début de cette période de Carême, elles surgissent peut-être encore une fois avec une urgence nouvelle. Il est trop facile de dire qu’on ne sait pas prier, qu’on ne peut plus prier… Est-ce donc si difficile que cela?

Des théologiens peuvent dire et écrire beaucoup sur la prière, et les exégètes en font autant.

Des auteurs spirituels suggèrent différentes méthodes et donnent des conseils qui peuvent être utiles.

L’un d’eux a dit qu’il fallait prier… comme on peut et non comme on pense que  l’on devrait prier! J’ai retenu ce conseil jusqu’à ce jour. Je l’ai même ‘personnalisé’ en me disant: qu’il fallait prier… comme on est et non comme on pense que  l’on devrait être! (Un mal de tête lancinant, ou une grande fatigue, changeront sûrement le genre de prière qu’il nous est possible de faire…). Quand on considère les conversations que nous avons entre nous: chacun, chacune, a son propre vocabulaire, ses façons de s’exprimer, son accent. Et dans cette conversation avec Dieu qu’est la prière, pourquoi en serait-il autrement?

La Bible nous dit: « Le Seigneur Dieu parlait à Moïse face à face, comme un homme parle à son ami… » (Exode 33:11). Je ne crois pas que Dieu ait changé sa méthode! Et comme une conversation n’est pas un monologue… je tenterai d’en faire autant – ayant écouté Dieu, je lui parlerai aussi comme à un ami!

Source: Images: pixabay.com;  pinterest.com;  pexels.com (Cottonbro Studio)

 

8è dimanche de l’année C- 2025

7è dimanche de l’année C – 2025

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6è dimanche de l’année C – 2025

J’essaie d’imaginer la réaction des gens qui écoutaient Jésus ce jour-là (Luc 6:17,20-26).
Ils étaient « venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon » toute une foule, vraiment.
On aimait l’entendre prêcher et on venait de loin pour le voir expliquer les choses d’une manière simple et claire.

C’était simple et clair, oui, mais… parfois bien exigeant, il fallait l’admettre.
Ce jour-là, ses paroles n’étaient pas faciles à accepter.
« Heureux, vous… »
Le bonheur – évidemment tous et toutes le désiraient mais… les paroles qui suivaient étaient… loin de ce qu’on imagine d’ordinaire en termes de bonheur.

« Vous, les pauvres… Vous qui avez faim maintenant…Vous qui pleurez maintenant…
Quand les hommes vous haïssent et vous excluent,
quand ils vous insultent… à cause du Fils de l’homme »…

J’imagine la scène… les gens se regardent les uns les autres… A-t-on bien compris?…
Comment peut-il dire de telles choses?
Lui, ce jeune prédicateur de Nazareth, sait-il vraiment ce que c’est que d’être pauvre, d’avoir faim, de pleurer?

Mais pour chaque phrase qu’il prononce, il ajoute une promesse…
Mais les promesses, elles n’enlèvent ni la faim, ni la douleur ou les larmes…
Et ses promesses, elles concernent… l’avenir.

Ces réflexions pourraient se trouver sur les lèvres de plusieurs de nos contemporains.
Peut-être les formulons-nous secrètement…

C’est que ces promesses ne nous satisfont pas dès maintenant – elles sont axées sur un avenir qui nous échappe.
Elles vont à l’encontre de la mentalité présente qui désire la gratification immédiate…
Alors que le message de Jésus, sa promesse d’un bonheur réel mais que nous jugeons ‘éventuel’, ne correspond pas à ce que nous voulons ici et maintenant…

Il nous faut vivre dans l’attente, l’anticipation… l’ESPÉRANCE!
Il faut lui faire confiance, à lui, et demeurer convaincu/es que le bonheur dont il parle nous comblera au-delà de ce que nous pouvons imaginer…

Selon une traduction, l’auteur du Psaume 40 disait (Psaume 40:1):
« En attendant, j’ai attendu… » – l’attitude de celui/celle qui ose faire confiance.

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/6th-sunday-of-year-c-2025/

Source: Images: https://www.churchofjesuschrist.org/media/image/jesus-christ-scribe-035ca26?lang=eng
https://www.scripture-images.com/bible-verse/lsg/luke-6-20-lsg.php









5è dimanche de l’année C – 2025

4è dimanche, Purification du Seigneur, année C – 2025

Il y a des choses qu’il nous faut attendre longtemps – on les espère, on les anticipe, mais elles tardent à nous parvenir.
Par contre il y a des événements qui arrivent soudainement – on ne soupçonnait pas qu’une telle situation puisse se présenter mais voilà que,t out à coup, nous y sommes confronté/es!

Le début de la 1ère lecture de cette célébration nous décrit justement quelque chose d’inattendu (Malachie 3:1-4).
C’est le prophète Malachie qui affirme :

« Soudain viendra dans son Temple le Seigneur que vous cherchez ».

Il nous semble parfois que le Seigneur est bien loin et qu’il se fait attendre.
Nous nous efforçons de l’atteindre, nous le prions de nous entendre, de nous répondre, mais…
Nous faisons face à… son absence, croyons nous.
Nul écho de sa réponse, nous percevons seulement… le silence.

Pourtant… pourtant il aime parfois nous surprendre!
Il arrive qu’il soit là, soudainement, tout simplement mais… réellement!

Malachie parle du Seigneur qui vient «dans son Temple», mais ce n’est pas uniquement dans un temple, ou une église, que le Seigneur se manifeste.
Ce que nous nommons ‘un lieu sacré’ n’est pas l’endroit exclusif où Dieu se plaît à nous être présent.

Alors que vous lisez ces lignes, certain/es d’entre vous pauseront peut-être pour vous souvenir…
Un jour… à un certain endroit… dans la nature peut-être, sur un sentier solitaire… contemplant un coucher de soleil… vous revoyez la scène…
La scène et l’expérience intense, immanquable, de Sa présence…
Non pas la vision, mais la conviction que vous avez été rejoint/e par Celui qui ne manque pas de se manifester… à sa manière… au moment de son choix.

Mais le prophète a précisé:
« Le Seigneur que vous cherchez ».

Le cherchons-nous vraiment?
Ou avons-nous cessé de suivre sa trace à travers notre quotidien… doutant que ce que nous vivons soit précisément l’endroit où il veut nous rencontrer –
notre ‘lieu sacré’?…

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/4th-sunday-purification-of-the-lord-year-c-2025/

 

Source: Image: https://fr.wikipedia.org/wiki/Malachie

3è dimanche de l’année C – 2025

Quand nous avons besoin de quelque chose, d’ordinaire nous aimons que ce besoin soit satisfait… sans délai.
Certain/es d’entre nous peuvent faire preuve de plus de patience mais, en général, on n’aime pas attendre.
Si, en demandant l’aide de quelqu’un, on vous répond: « Je le ferai aujourd’hui même », vous serez sans doute bien content/e d’avoir rencontré une personne aussi aimable!

Cette situation agréable me vient à l’esprit en terminant la lecture de l’évangile de cette célébration (Luc 1:1-4; 4:14-21).
Le dernier verset du texte dit :

« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre ».

Et c’est Jésus lui-même qui prononce ces paroles s’adressant aux gens dans la synagogue de Nazareth: « Aujourd’hui… »

Le message qu’il leur a adressé est quelque chose d’étonnamment prometteur et encourageant.
Ce qu’il annonce c’est:

« la Bonne Nouvelle aux pauvres,
la libération aux captifs,
la vue aux aveugles,
la liberté aux opprimés,
une année favorable accordée par le Seigneur ».

Nous sommes tenté/es de murmurer : « Ces gens avaient bien de la chance que Jésus soit à Nazareth ce jour-là… »
Leur ‘aujourd’hui’ était un jour béni, extraordinairement!

Quant à nous, nous en sommes encore au premier mois d’une nouvelle année.

Cette nouvelle année, nous aimerions bien qu’elle nous soit favorable… et de bien des manières.
Nous désirons, bien sûr, de bonnes nouvelles, libération et vision, et quoi encore?…

Peut-être nous faut-il transformer la perspective de notre attente…
Permettre aux ‘bonnes nouvelles’ au pluriel de se fondre dans LA ‘Bonne Nouvelle’ de la présence de Dieu avec nous aujourd’hui.

 

Et de tout ce que cette présence nous accordera alors que nous vivons l’aujourd’hui de chaque jour?…

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/3rd-sunday-of-year-c-2025/

 

Source: Images: The Church of Jesus Christ of Latter-Day Saints https://www.scripture-images.com/phone-backgrounds/lsg/luke-4-21-lsg-mobile-wallpaper.php#verse_picture

2è dimanche de l’année C – 2025

Si quelqu’un vous approchait pour demander: « Où peut-on rencontrer Dieu? », il se peut que votre réponse connaisse un moment d’hésitation.
Plusieurs croyants chrétiens répondront sans doute : « À l’église », alors que ceux de confession musulmane indiqueront la mosquée et ceux de religion juive pointeront vers la synagogue.
Cela semble évident pour plusieurs.

Par contre si un voisin affirmait: « Un de mes collègues vient de se marier et Dieu est à la célébration avec ses amis, je viens tout juste de le rencontrer », j’imagine que bien des gens regarderaient ce voisin avec une bonne dose… d’incrédulité!

Et pourtant!
Pourtant, c’est bien dans une telle situation que le texte de l’évangile d’aujourd’hui nous permet de rencontrer Jésus (Jean 2:1-11).
Il a été invité, avec ses apôtres, à se joindre à la célébration; sa mère, Marie, est aussi présente.

La fête bat son plein à Cana, mais voilà qu’un problème surgit, et il s’agit d’un problème sérieux: on manque de vin.
Selon les cultures, si à une célébration de mariage, le vin, la bière de céréale, le nectar de bière de miel ou de l’hibiscus, vient à manquer, on fait face à… une catastrophe!

Marie a réalisé ce qui se passe et elle approche Jésus pour l’en informer, sans plus.
Il est intéressant de noter que le texte ne dit pas que Jésus était à lire un texte biblique, ou à prêcher!
On peut supposer qu’il était tout simplement là, prenant part à la fête et se réjouissant avec les mariés et les convives.

Ce qui suit les paroles de Marie nous est bien connu, et le résultat de l’intervention de Jésus l’est également.
Le vin coule de nouveau en abondance et les responsables de la fête ont été épargnés de la honte.

Le texte de l’évangile se conclut avec ces paroles qui donnent à réfléchir :
« Tel fut le premier des signes de Jésus; il l’accomplit à Cana de Galilée ».

Le premier signe – ce que les autres évangélistes nomment ‘miracle’ – a été de procurer en surabondance ce qui était nécessaire pour la joie de tous présents.

Il faut le reconnaître:
       – Dieu est présent à ce qui donne de la joie.
       – Dieu contribue à ce qui suscite le bonheur.
       – Dieu se réjouit de nous voir célébrer ce qui nous rapproche!

Et on peut le rencontrer précisément là!

 

Note: Dans la courte vidéo qui suit, Nadia Labrecque nous révèle ce que Jésus n’as PAS dit et que qu’il n’a PAS fait à Cana :
https://youtu.be/j1zn0Tp3B58?si=p3Sqywu508G_JuKp

Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à:https://image-i-nations.com/2nd-sunday-of-year-c-2025/

 

Source: Image: https://whatsthisallaboutvicar.blogspot.com/2018/01/sunday-sermon-john-21-11-wedding-at.html

Le Baptême du Seigneur, année C – 2025

Quand Dieu a un plan!…

C’est la pensée qui me vient alors que je réfléchis au texte de l’évangile de ce jour où nous célébrons le Baptême du Seigneur (Luc 3 :15-16,21-22).
Un événement plutôt imprévu… une situation inattendue, même pour Jean le Baptiste lui-même…

Son intervention auprès des gens qui venaient à lui était de les faire participer à ce qui était reconnu comme un rite de purification.
Les personnes qui se présentaient au bord du Jourdain voulaient être purifiées de leurs péchés.
Elles démontraient leur repentir et leur désir de vivre désormais comme il convenait au peuple de Dieu.

Voilà que Jésus arrive pour prendre part à cette cérémonie bien que lui soit sans péché –
il y a de quoi s’étonner!
Jean dit clairement ce qu’il pense: ce serait plutôt à Jésus de le baptiser, lui le Baptiste!
Jean ne comprend pas mais Jésus lui enjoint de faire pour lui ce qu’il fait pour tous les gens (texte d’une autre version de l’événement: Matthieu 3:14-15).

Nous ne comprenons sans doute pas non plus, mais…
En y pensant bien nous pouvons discerner quelque chose de ce qui amène Jésus à se comporter ainsi.

En venant chez nous, il voulait non seulement être « Dieu-avec-nous » (Isaïe 7:14) comme nous l’avons célébré pendant la période de Noël, mais il voulait être ‘Dieu-l’un-de-nous’ « sauf le péché », évidemment (Hébreux 4:15).
Toute sa vie a exprimé ce désir et réalisé cette décision: vivre notre expérience humaine au fil des jours.

      – Il aurait pu venir chez nous comme un ange, il a choisi notre humanité.
      – Il aurait pu venir parmi nous comme un adulte, il a préféré naître tout-petit de la chair d’une femme de chez nous (Luc 2:7).
      – Il a connu la soif et a demandé de l’eau à une femme samaritaine (Jean 4:5-26).
      – Il a été fatigué au point de dormir dans une barque en pleine tempête (Marc 4:35-41).
      – Il a fait l’expérience de la tristesse (Matthieu 26:38) et a été troublé en esprit (Jean 13:21).
      – Il a désiré être épargné de la souffrance qui l’attendait (Luc 22:42).

C’était son désir, le but de sa vie telle qu’il la voulait pour réaliser le plan qu’il avait.
C’était, oserais-je dire, le rêve qui était le sien: être comme nous.
Cela représentait la première partie de son plan.

La deuxième partie de ce plan a été exprimé par un théologien du 4è siècle de l’histoire de l’Église, saint Athanase d’Alexandrie (Égypte).
Il a prononcé des paroles audacieuses.
Il a dit :

« Dieu s’est fait homme pour que l’homme (l’humanité) devienne Dieu ».

Voilà le plan de Dieu en son intégralité – l’immense et étonnante réalité à laquelle nous sommes convié/es, chacun et chacune de nous.

Quelle perspective à contempler au début de cette nouvelle année!
Quelle pèlerinage à entreprendre en ces premiers jours de l’an nouveau!

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/the-baptism-of-the-lord-year-c-2025/

 

Source: Image: https://bibleresources.info/who-attended-jesus-baptism/

L’Épiphanie du Seigneur, année C – 2025

Évangile: Matthieu 2:1-12

Majestueux, mystérieux… personnages fabuleux ces Rois Mages.
Ils appartiennent au folklore, direz-vous, au mythe plutôt qu’à l’histoire.
Vêtus somptueusement, s’approchant sur leur monture exotique.
Ils apportent de riches présents réservés aux nobles et aux puissants.

Les enfants aiment déposer leurs figurines autour de la crèche traditionnelle.
On se plaît à les retrouver avec dromadaires patients et trésors précieux.
Qu’ont-ils à nous dire, que peuvent-ils nous apprendre?

C’est sans doute leur posture qui parle avec le plus de conviction…
Après un long cheminement, un questionnement anxieux… ils se retrouvent devant la Présence…
Prostrés en adoration – leur attitude est celle de ceux qui ont vu et perçu –
perçu ce qui est caché à tant d’autres… pénétré le mystère qui devient révélation… –

La célébration d’aujourd’hui a pour nom: l’Épiphanie du Seigneur –
une manifestation, une révélation, oui, qui invite à la communion

Les dons que ces visiteurs de l’Orient déposent aux pieds du Nouveau-né sont le symbole des nôtres…
Plus pauvres, plus humbles, mais non moins sincères –
don de nous-mêmes en réponse au don de Dieu qui s’offre dans ce tout-petit…

L’or de la confiance absolue, l’encens de l’espérance audacieuse, la myrrhe de la fidélité au quotidien –
ces dons ne sont-t-ils pas précieux au-delà des pseudo-trésors qui nous fascinent si souvent?

J’ai personnellement la conviction que celui qui s’est fait « Dieu-avec-nous » désire précisément ces offrandes personnalisées…
Si seulement nous osons combler ainsi son désir…

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/epiphany-of-the-lord-year-c-2025/

 

Source: Image: https://www.ncregister.com/features/who-were-the-wise-men