Il vous arrive peut-être, comme à moi, d’envier les apôtres de Jésus.
Ils avaient de la chance, il faut le dire.
Ils vivaient avec le Maître jour après jour et ils pouvaient écouter son enseignement sur toutes sortes de sujets.
Et, bien sûr, ils le voyaient opérer des miracles, des actions extraordinaires dont les gens s’émerveillaient.

Il arrivait, à certains moments que les apôtres ne comprenaient pas ce que Jésus voulait dire ou pourquoi il agissait d’une certaine manière.
Mais, au moins, ils pouvaient voir et entendre et… poser des questions!
Pourtant, il semble qu’ils n’osaient pas toujours le faire.

Cela me paraît le cas dans le texte de l’évangile de ce dimanche (Mc.9:2-10).
Les deux dernières lignes ont retenu mon attention et suscité ma surprise.

« Ils (les apôtres) restèrent fermement attachés à cette parole,
tout en se demandant entre eux ce que voulait dire. »

Jésus a pris avec lui Pierre, Jacques et Jean, et ils se sont rendus sur une montagne pour prier.
C’est là que, soudain, Jésus est transfiguré devant eux – tout un événement.
L’étonnement, la stupeur, s’emparent des trois compagnons de Jésus, ils sont absolument ébahis.
L’évangile précise même :

« Pierre ne savait que dire, tant leur frayeur était grande. »
 
Quand cette vision bien spéciale se termine, Jésus enjoint à ses amis de n’en rien dire à personne
« avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. »
 
Ce commandement, car c’en est un, est bien mystérieux pour les apôtres.
Qu’est-ce que cela veut dire vraiment?
Ils ont vu, ils ont entendu, mais… ils ne comprennent pas… tout comme nous!
Pourtant… « Ils restèrent fermement attachés à cette parole. »
 
Et voilà où je me retrouve, ou plutôt… où je devrais me retrouver!
Faire confiance à Dieu même quand je n’y comprends rien de ses interventions.
De ses interventions ou… de son absence d’intervention.
Et, aussi… de sa méthode qui cause parfois chez moi aussi stupeur et frayeur.

Il est un Dieu si différent de ce que l’on croit que Dieu est… ou devrait être!
Il nous l’a dit depuis bien longtemps déjà :

« Vos pensées ne sont pas mes pensées
et mes voies ne sont pas vos voies, dit le Seigneur. » (Is.55:8)

Une leçon qui me laisse toujours en apprentissage.
Une attitude – la confiance absolue – que je dois toujours recommencer à faire mienne…
Et les occasions ne manquent pas… particulièrement en cette période de pandémie!

 

Note: Un blogue offre une réflexion sur la 1ère lecture où Dieu invite Abraham à compter les étoiles: https://image-i-nations.com/une-invitation-quon-ne-recoit-pas-tous-les-jours/

Et une autre réflexion sur un thème différent est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/2nd-sunday-of-lent-year-b-2021/

 

Source: Images: KnoWhys – Book of Mormon Central