Un PÈRE comme nul autre père…

 Ce pourrait être le titre du texte de l’Évangile de ce dimanche (2è partie – Luc 15:11-32).
Quelle image nous est donnée dans ce texte!
Quel père nous est présenté et par Jésus lui-même…
Et il s’y connaissait en termes d’humanité! (Jean 2:25).

Un père qui regrette de voir son fils réclamer ce qu’il considère son dû mais qui accepte son choix…
Un père qui se désole de voir son fils qui veut le quitter mais qui respecte sa liberté…
Un père qui ne peut cesser d’être père même si la relation est refusée, brisée…
Un père qui ne peut abandonner celui qui est parti sans regarder en arrière…
Un père qui s’acharner à aimer même si son amour est méprisé…
Un père qui s’entête à espérer malgré tout le retour de celui qui est parti sans regret…
Un père qui ne peut croire que c’est inutile d’attendre le fils qui a fugué…
Un père qui n’en peut plus de ne pas être père…

Jésus parsemait son enseignement de récits, mais toujours dans le but d’expliquer clairement ce qu’il désirait que les gens comprennent.
Il utilisait des paraboles explorant des faits et présentant des personnages qui illustraient ce que Lui voulait que son auditoire découvre.

Et il nous a donné cette parabole unique en son genre –
elle est un écho des deux paraboles plus courtes de la brebis égarée et de la pièce de monnaie perdue elle aussi.
Il voulait nous parler – à nous comme aux gens de son temps – de ce qui lui tenait le plus à cœur, lui, le fils du Père…
Il voulait parler de…

Un DIEU comme nul autre Dieu…
Un Dieu qui n’insiste pas sur ses droits… comme s’il croyait en avoir!
Un Dieu qui ne requiert pas des prostrations mais de l’affection…
Un Dieu qui ne désire avec nous qu’une relation de réciprocité…
Un Dieu qui se plaît à oublier nos manquements de toutes sortes…
Un Dieu qui ignore les dons qu’il ne cesse de nous prodiguer jour après jour…
Un Dieu qui ne sait pas compter les pardons qu’il nous accorde sans cesse…
Un Dieu qui ne désire pas les formules compliquées que nous utilisons pour nous adresser à lui…
Un Dieu qui semble étonné qu’on l’interpelle ‘Dieu éternel et tout-puissant’ alors que son Fils nous a enseigné à l’appeler ‘Père’…

Pourquoi n’osons-nous pas l’approcher avec la confiance absolue, la témérité audacieuse, la spontanéité sans retenue de l’enfant qui ose se croire aimé?
Pourquoi ne pas le nommer tout simplement avec l’accent familier de Jésus: ABBA, PÈRE!

 

Note: Une autre réflexion est offerte sur un thème différent en anglais à: https://image-i-nations.com/24th-sunday-of-year-c-2022/

 

Source: Images: freebibleimages.org